Je n’oublie rien !
Morte en sauvant son fils et la famille de l’homme qu’elle aime, Kriss de Valnor s’éveille aux portes du domaine des dieux. Rassemblant ses souvenirs, elle va devoir plaider sa cause devant le tribunal des Walkyries. L’enjeu ? L’éternité…
Giulio de Vita est le dessinateur de la nouvelle série Kriss. Cette planche interactive permet d’apprécier deux étapes de création des planches, des esquisses à la planche finale. Pour la découvrir, déplacez la souris ou le doigt sur elle de gauche à droite.
Solidement encadrée par les guerrières de Freyja, Kriss est menée au trône de la déesse pour y découvrir le sort que lui réservent les Walkyries.
Une histoire de couverture
Les couvertures des Mondes de Thorgal — dont celle de cet album — sont l’œuvre du dessinateur habituel de la série, Grzegorz Rosinski. Il s’en est expliqué dans divers entretiens, notamment dans le magazine dBD.
Le plus simple pour garder une unité graphique à cette collection (Les Mondes de Thorgal) était que je les dessine. […] La couverture est un signe graphique, comme peut l’être un panneau sur la route.
Rosinski s’est particulièrement impliqué dans le lancement de cette nouvelle collection, et il semble avoir très à cœur d’en réaliser toutes les couvertures, un exercice qu’il a toujours particulièrement apprécié. On se souvient ainsi des nombreuses couvertures réalisées pour la revue « Tintin » dans les années 80 puis pour son successeur « Hello BD ». Dans les années 2000, il y eut les couvertures des intégrales chez Niffle, des BDVD pour Seven Sept et des romans chez Milan.
Hommage voulu par Giulio de Vita, peut-être aussi pour rester dans l’esprit de cohérence qui semble être au cœur de cette collection, la couverture est une reprise d’un dessin de l’album « Moi, Jolan ». Aaricia, en visite nocturne chez la sorcière Mahara, écoutait avec effarement la vieille femme lui raconter l’histoire sordide d’une petite fille qui s’appelait Kriss…
Cette image décidément symbolique est également présente au cœur de l’album « Je n’oublie rien ! », à un moment charnière de l’histoire. Vous pouvez remarquer au passage la similitude entre les deux dessins !
Les journalistes de dBD, chanceux visiteurs de l’atelier de Rosinski, ont exposé dans leur revue les étapes ayant mené à la couverture finale. Le dessin initial, proposé à Rosinski par de Vita, a été exploré par le peintre jusqu’à en fixer le ton et la couleur. On voit sur les deux dessins intermédiaires que Kriss est tantôt plutôt choquée et apeurée, tantôt agressive et déterminée. Au final, la couverture nous propose une Kriss à mi-chemin entre ces deux attitudes, armée, les poings serrés, mais la démarche hésitante et les yeux perdus.
Pour le plaisir des yeux, voici la toile originelle de Rosinski, réalisée pour la couverture de ce premier tome.