L’ermite de Skellingar
Thorgal a enfin retrouvé sa famille, mais son passé troublé revient le hanter. Alors que des cauchemars agitent ses nuits, un ennemi implacable et inattendu tente de s’en prendre à lui. Qu’il le veuille ou non, Thorgal va devoir payer le prix de ses fautes.
L’album « L’ermite de Skellingar » a bénéficié, comme plusieurs des tomes précédents, de deux éditions spéciales différentes. Format, cahiers graphiques ou qualité du papier, voyons à quoi ressemblent ces albums un peu plus luxueux que l’édition classique !
L’édition spéciale
Disponible en même temps que l’édition classique, le 8 novembre 2019, cet album avec cahier graphique propose une couverture différente de celle de son petit frère. Différente en tous points, d’ailleurs, puisque l’auteur de cette belle image est Fred Vignaux, le dessinateur de l’album.
Reprenant une composition chère à Grzegorz Rosinski, Vignaux place au premier plan un Thorgal sombre et combattif, alors que le fond brumeux se mêle au portrait d’un homme surprenant, à la tête couverte d’un gigantesque crâne d’oiseau et de plumes bleues.
L’album est un peu plus grand que l’édition classique (25 x 32 cm).
Cette édition spéciale reprend le format et la maquette vus sur l’édition spéciale de l’album « Le feu écarlate » en novembre 2016, avec un pelliculage de couverture différent. Le dos du feu écarlate était rouge. Le bleu prend le pouvoir avec l’ermite de Skellingar (voir ICI la présentation de l’album spécial « Le feu écarlate »).
Jolie vignette au dos de l’album…
La maquette de l’album diffère également à l’intérieur, avec notamment une page de titre et des pieds de page très graphiques.
On retrouve à l’intérieur les planches couleurs de l’édition classique.
Le format des planches est légèrement supérieur à celui de l’édition normale, une partie de l’écart de format venant de l’agrandissement des marges. La différence la plus notable vient du papier, plus épais, plus rigide et agréable au toucher.
L’autre différence, visible sur la photo ci-dessous, est que les couleurs de cette édition spéciale (en haut) sont plus éclatantes que dans l’album classique (en bas). En cela, les deux albums ont leur charme, à chacun de voir quelle est sa version préférée.
Comme toujours, l’un des points forts de cette édition est le cahier graphique de 8 pages qui l’accompagne. Ne regardez pas les images à gauche, c’est un gros spoiler de fin d’album.
Vous avez regardé les images de gauche, hein, avouez ! Si on tourne la page, on découvre un premier bonus permettant de lire la première page du script initial rédigé par Yann, placé en vis-à-vis d’un story-board très détaillé, par Fred Vignaux. Il est toujours intéressant de voir comment le dessinateur s’approprie l’histoire imaginée par son compère scénariste, la suivant parfois à la lettre, ou la mettant en scène avec une interprétation sensiblement différente de ce qui lui était proposé.
La suite du cahier graphique propose la première planche de l’album en noir et blanc, des esquisses, quatre étapes de la réalisation de la 29ème planche, et des recherches préparatoires pour les couvertures des deux éditions. Une immersion intéressante dans l’atelier du nouveau dessinateur de Thorgal.
Enfin, il faut préciser que cet album est une exclusivité Fnac, disponible en ligne ou dans les magasins de l’enseigne.
Alors, album classique ou édition spéciale ? Les deux, si votre porte-monnaie est d’accord ! Proposé à seulement 20 euros, ce bel album collector est limité à 2000 exemplaires et sera certainement rapidement épuisé. Mais l’édition normale a deux arguments de poids, sa couverture signée Rosinski et son format qui permet de l’intégrer à la collection Thorgal classique.
Les deux, on vous dit, comment résister. 8)
L’édition de luxe
Cette troisième version de l’album « L’ermite de Skellingar » se destine plutôt à un public de collectionneurs avertis. Elle est proposée à 139 euros et paraîtra le 5 décembre 2019.
Vous la recevrez sous une pochette de protection sur laquelle s’affiche le numéro de l’exemplaire.
Allez, on retire avec précaution l’emballage, l’album vaut le prix d’une télé. Il est splendide, avec en star de la couverture l’illustration vue sur l’édition Fnac, accompagnée de nombreux ornements noirs, bleus ou or. Le titre Thorgal s’affiche avec fierté !
En jouant avec la lumière, on peut profiter du vernis sélectif de couverture et des motifs dorés à chaud. Le pelliculage est doux sous la paume, soyeux. Le titre Thorgal est particulièrement brillant, attention aux traces de doigts ! Les éléments noirs ou dorés sont légèrement en relief, ce qui donne envie, justement, d’y laisser quelques traces de doigts.
On aperçoit à gauche ci-dessous la tranchefile, qui alterne le bleu et le blanc. Le dos est toilé en bleu avec une belle qualité d’assemblage.
Au jeu des différences, l’album en impose, notamment grâce à son format XXL.
Le visuel de couverture, par contre, se retrouve considérablement réduit par rapport à l’autre album qui l’utilise.
La quatrième de couverture est sobre et graphique.
Comme vous n’aviez peut-être pas remarqué le bandeau blanc brillant en vernis sélectif, voici comment il se débrouille pour capter la lumière, tout comme le marquage doré.
La page de titre est la version noir et blanc de celle de l’édition spéciale Fnac. Vous comprendrez pourquoi un peu plus bas.
L’album s’ouvre sur un ex-libris qui permet de retrouver la couverture de l’édition classique, réalisée par Rosinski. On y apprend également le tirage de ce tome, 500 exemplaires commercialisés, ainsi que 50 exemplaires hors-commerce dont celui-ci fait partie.
L’album est imprimé en Belgique.
Tournons la page… pour y découvrir que, contrairement aux tirages de luxe des tomes précédents, réalisés en couleurs directes, ce nouvel album propose les planches de Fred Vignaux en noir et blanc, en très grand format. De quoi profiter au mieux du trait du dessinateur, pour se replonger dans l’histoire avec une ambiance différente.
Le papier est de belle qualité, suffisamment épais pour éviter la transparence. Pas d’image fantôme, donc, qui viendrait griser le blanc des cases les plus nues.
Le cahier graphique est plus conséquent que dans l’édition spéciale présentée plus haut, avec 22 pages, dont quelques-unes en couleurs.
On y retrouve les bonus de l’édition spéciale, en plus grand format, accompagnés d’esquisses inédites glanées chez Fred Vignaux.
Bonus des bonus pour l’amateur averti ou curieux, vous trouverez en fin d’album l’intégralité du story-board originel, accompagné des deux premières pages du scénario de Yann. Le travail préparatoire de construction des planches est mis en lumière et complète un cahier graphique bien rempli.
Il faut le rappeler, l’album coûte très cher et sera donc réservé au fan hardcore ! Si vous tentez le coup, l’objet sera une des stars de votre collection.