La main coupée du dieu Tyr
Désormais séparée en deux entités, l’une docile et morale, l’autre sauvage et aventureuse, Louve est à la merci de l’étrange Azzalepstön. En acceptant la proposition du mage pour sauver son père, la petite fille a peut-être perdu l’essentiel, la liberté.
Cet album est scénarisé par Yann et dessiné par Roman Surzhenko. Le dessinateur a réalisé un grand nombre de dessins préparatoires pour cet album, en voici quelques-uns (déplacez votre souris ou votre doigt sur l’image).
Pour la première fois dans la collection des Mondes de Thorgal, la couverture n’est pas réalisée par Grzegorz Rosinski mais par le dessinateur russe de l’album.
Voici d’ailleurs un cadeau du dessinateur, 6 étapes de la conception de la couverture, de l’esquisse initiale à la couverture finale. Recadrages, exploration des teintes, recherches sur l’arrière-plan… Vous saurez tout !
Cette première image présente l’esquisse initiale.
Roman travaille sur ordinateur, ce qui lui permet de retoucher ses images autant qu’il le souhaite. Le crayonné est déjà avancé, la composition de l’image est définie, ainsi que la posture du personnage.
Cette première version aux teintes orange-marron est assez sombre. Le premier plan se détache nettement. Les aplats de couleur, déjà joliment esquissés, insistent sur la lumière.
Le personnage central masque son visage avec sa flèche — la touche de mystère.
L’image suivante est nettement plus détaillée. Les couleurs tendent davantage vers le rouge, avec un peu de jaune-vert aux pieds de Louve en couleur contrastante. Le personnage pointe son arme vers un ennemi invisible, loin au-dessus d’elle.
Voici une variante avec un fond plus ouvert et un avant-plan plus touffu. La lumière vient de l’arrière, le personnage se découpe nettement.
Retour au thème précédent. Le gigantisme de la scène est renforcé par le choix d’un arrière-plan différent — les arbres des premiers essais ont grandi pour se mettre à l’échelle des champignons géants. Louve est désormais perdue au milieu de racines gigantesques.
La caméra s’éloigne du personnage, laissant à gauche et à droite des espaces encore vides.
Plus petite que dans l’esquisse originelle, Louve semble désormais menacée par un environnement touffu, oppressant.
Diffuse mais tenace, la lumière vient d’un rayon qui perce les frondaisons, lointaines. Quelques lianes noueuses viennent découper l’espace à gauche de l’image, en donnant de la profondeur à l’ensemble.
Et voici la couverture définitive. Plus rosée, l’image revient au cadrage resserré des premières esquisses. Les champignons sont du coup beaucoup plus présents, au détriment des arbres.
Le haut de l’image, éclairci pour y placer le titre, efface quelque peu l’effet de rayon lumineux issu de la cime des arbres. La lumière repart ainsi vers l’arrière de l’image.