Le barbare
Thorgal et ses compagnons sont sauvés du désert par un marchand d’esclaves, qui les vend au gouverneur d’une province impériale. Pour redevenir un homme libre, Thorgal va devoir se mettre au service du gouverneur et démontrer qu’il est l’un de meilleurs archers de son temps.
Le barbare… Pour les Romains, comme pour les Grecs avant eux, le mot « barbare » désignait tout individu ne faisant pas partie de l’Empire. Il était employé essentiellement pour les tribus des empires orientaux et pour celles d’Europe du nord et de l’est.
Cette histoire rythmée par ses multiples rebondissements donne l’occasion à chaque membre de la famille Aegirsson de démontrer ses talents. Sauf ceux de la pauvre Aaricia, dont la présence diminue à chaque album depuis « La Cage ». Jalouse des femmes croisées par son époux — notamment, ici, la jolie mais bien jeune Ileniya —, Aaricia ne semble pas prête à lui refaire pleinement confiance. Sans en parler, elle garde forcément en elle les stigmates de son long abandon.
Bien traité, l’esclavage est présenté comme un fait reconnu, presque accepté. Pendant l’Antiquité et le Moyen Age, il n’y avait pas à juger cette pratique, depuis longtemps entrée dans les coutumes. D’ailleurs, Thorgal ne le fait pas. Certains esclaves vivaient bien mieux que des hommes libres ! Le sort du pauvre Mélas vient quand même rappeler qu’ils n’étaient que des marchandises.
Petit clin d’oeil à cet album, l’île mystérieuse que recherche Mortimer dans « La malédiction des trente deniers », 19ème album de Blake&Mortimer, scénarisé par Jean Van Hamme, est nommée Syrenios. L’île où se passe le tournoi du « Barbare » s’appelant Syrenia, on peut imaginer que Mortimer y ramassera peut-être une flèche de Thorgal…
La grosse surprise de cet album se trouve à la dernière page car, contrairement à tout ce qui avait été annoncé, cet album est à suivre ! Les auteurs ont choisi de poursuivre l’histoire, pour ce qui était alors présenté comme étant certainement le dernier cycle des aventures de Thorgal. A moins que… ?
A suivre dans « Kriss de Valnor »…