Le bateau-sabre
Engagé à bord d’un bateau en partance pour le Moyen-Orient, Thorgal se lance dans une nouvelle odyssée, qui commence par la remontée tumultueuse d’un fleuve pris par les glaces.
Voici plusieurs extraits du scénario original rédigé par Yves Sente. Placés en vis-à-vis des cases de l’album, ces extraits permettent de voir comment le dessinateur décrypte la vision du scénariste et se l’approprie, parfois très fidèlement, parfois plus librement.
lan large sur un drakkar en pleine tempête, en fin d’après-midi (lumière adéquate) dans une région du Nord. Sans préciser le lieu, nous pouvons imaginer que nous sommes dans l’actuel Golfe de Finlande ou aux abords de la Mer Blanche. Une chose est certaine, les côtes sont très difficiles d’accès : sol gelé et enneigé ; icebergs flottants ; tempête de vent et de neige fondante. Il va faire froid pendant tout cet album et la première case donne le ton. Le drakkar approche d’une côte aux falaises de glace et de roches inaccessibles.
e drakkar est de taille moyenne. Il y a 10 vikings solidement armés à bord (le chef, Lars, son second, Vättern, et 8 marins-guerriers) qui se battent contre les éléments déchaînés. Détail très important (même si ce n’est pas très visible sur cette case), le chef serre contre son torse un coffre de bois (environ 50 cm de long sur 20 de haut et 20 de large) solidement protégé par des coins de métal. Son second, Vättern, apporte des cordes. Les deux hommes se tiennent près du mât.
ue semi- aérienne sur la cour du château. Le «toboggan» est toujours là mais il n’y a plus une seule poupée puisqu’elles sont restées à Asgard selon la volonté d’Odin (cf tome 32). Au centre de la cour, Manthor tient les mains de sa mère Vylnia dans les siennes. Ils se regardent pour la dernière fois.
n retrait, nous voyons d’une part Jolan qui observe la scène et, juste derrière lui (ils ont prêté serment d’allégeance, souvenons-nous), Arlac, Draye, Xia et Ingvild.
‘autre part, le jeune dieu Vigrid (sous forme humaine) attend la fin des adieux pour se transformer en cheval ailé et jouer son rôle de taxi vers Asgard.
rande et large case du bateau-sabre qui avance lentement (rames + voile peu gonflée) sur un fleuve gris. L’eau n’est pas encore gelée mais les berges sont blanches de neige et désertiques. A l’arrière plan (à environ 150 mètres en aval), nous distinguons une forêt que le fleuve va traverser. On voit aussi que les arbres qui bordaient le fleuve ont été coupés sur une distance d’environ 20 mètres de chaque côté du fleuve.
eaucoup de blanc dans cette case qui doit donner le « ton glacial » du récit qui va suivre.
ontrechamp depuis les lignes des naufrageurs. Ceux-ci se sont mis à tirer sur deux grandes cordes (invisibles jusque-là puisque dissimulées sous l’eau et sous la neige des berges !) qui se soulèvent entre les troncs de deux grands sapins (les plus proches de part et d’autre du fleuve, bien sûr).
es deux cordes vont bientôt former un « pont de singe » qui va surplomber le fleuve à une hauteur de 6 ou 7 mètres, soit assez pour surplomber la proue et le pont du bateau-sabre et permettre aux naufrageurs de sauter sur le pont avant que le mât central vienne frapper les deux cordes !
ue depuis le dos des deux fauves qui courent dans la neige à la poursuite du traîneau (qui a une bonne cinquantaine de mètres d’avance). Celui-ci sort du défilé boisé. Sur le côté gauche de la « route », on voit que le bois a fait place à une « falaise à pic » qui se termine (25 mètre plus bas) par une forte pente de neige qui descend encore 50 mètres jusqu’à une plaine de glace.
utre grande case verticale (les cases 1 et 2 couvrent les deux premiers tiers de la planche). Spectacle !
’orque retombe dans l’eau ( on voit encore un membre ou l’autre du villageois dépasser de sa gueule refermée) dans un énorme « Splash » qui va presque éclabousser les humains alignés au bord de la falaise (et qui ont un petit mouvement de recul).