Le maître des montagnes
Traversant un col montagneux envahi par la neige, Thorgal échappe de peu à une avalanche provoquée par le son puissant d’un cor. Se réfugiant dans une bergerie délabrée, il va rencontrer Saxegaard, le terrible Maître des Montagnes, et changer le cours de l’histoire.
Quel album culte !
Partant du fameux concept de paradoxe temporel — si je remonte dans le passé et que je tue mon grand-père, je ne naîtrai pas… et je ne pourrai donc pas remonter dans le passé pour tuer mon grand-père ! — cet album est construit avec une précision millimétrée. Les allers-retours entre le passé et le présent ont beau se multiplier, on ne se perd jamais dans la progression du drame, jusqu’à ce dénouement aussi inattendu qu’efficace !
Rosinski s’est fait plaisir en nous proposant le personnage féminin le plus sexy de la série. Mais aussi le personnage masculin le plus laid !
Ourobouros, le serpent qui se mord la queue, est une représentation classique du temps et de l’univers — héritée des Égyptiens et des Grecs. Il symbolise l’éternel recommencement, le cycle de la vie, le cycle des saisons, l’infini… A noter qu’Atlantis est mentionné à la page 30, mais qu’on est encore loin des révélations du tome 26, « Le royaume sous le sable ». Le fil rouge atlante est bien présent !
Juste pour le plaisir d‘entrer un peu dans l’intimité du créateur, voici quelques recherches de couverture rapidement esquissées par Rosinski pour « Le maître des montagnes ». Elles sont extraites de l’édition de luxe Pegasus de l’album.