Le royaume sous le sable
Poursuivant leur voyage vers le sud, Thorgal et sa famille rencontrent les membres d’une expédition, installés dans le désert. D’abord amicaux, les hommes du désert empêchent les Aegirsson de poursuivre leur route. Le trident imprimé sur leurs poitrines rappelle à Thorgal et Aaricia les démons du passé…
Nouveau tournant dans les aventures du Viking balafré, cet album propose à nouveau une histoire complète en seul volume. Cette évolution de la série fut défendue à l’époque par Grzegorz Rosinski, notamment dans un entretien pour la revue Bodoï. Il y indiquait que ces albums « tout-en-un » permettent aux nouveaux lecteurs d’aborder plus facilement la série, parce qu’avec 25 albums, découvrir la série au beau milieu d’un cycle peut décourager… Patienter un an ou deux pour lire la suite n’est pas non plus du goût de tout le monde.
Bien que courte et un peu rapidement close, cette histoire éclaire d’un jour nouveau les origines du héros. Peut-être apprendrons-nous un jour qu’il fut prince d’Euphor ?
A la sortie en presse du CD musical de Thorgal, peu après la parution de cet album, un ex-libris reprenant la double page de Rosinski (p. 20-21) était offert. Les souvenirs de Thorgal et des siens y surgissent du passé, ranimés par la technologie atlante. C’est toujours un plaisir d’essayer de se souvenir de quels albums viennent les personnages. C’est aussi un jeu graphique que le dessinateur aime réaliser : « L’enfant des étoiles » (couverture), « Les yeux de Tanatloc » (couverture et page 35), « La forteresse invisible » (couverture)…
Cet album était attendu depuis deux ans, temps qui a permis à Grzegorz Rosinski de travailler en couleurs directes sur le superbe album « Western » (collection Signé, au Lombard). A l’époque, ce 26ème tome a été assez souvent mal accueilli… Chaque génération a son avis et sa version des faits, mais il reste une constante qui explique aussi la longévité de la série : Thorgal sait toujours se trouver de nouveaux lecteurs et un nouveau public, et Thorgal sait aussi plaire à beaucoup de ses « vieux » lecteurs, ne serait-ce que parce qu’ils aiment la famille Aegirsson ! Car au-delà de l’histoire, il y a surtout des personnages et un univers, qu’on retrouve toujours avec émerveillement.
Certains albums sont évidement meilleurs que d’autres, mais on prend toujours autant de plaisir à suivre les aventures de notre viking préféré.