Les larmes de Hel
Thorgal a repris la mer. Mais cette fois, Aaricia est à ses côtés ! Pourchassés par le roi Harald, ils trouvent refuge au sein d’une brume étrange qu’on dit porteuse de maléfices…
Neuvième album de la série La jeunesse de Thorgal, « Les larmes de Hel » vient clore le cycle des Danes, une aventure qui a réuni Thorgal, Aaricia et de nombreux compagnons dans une nouvelle quête de liberté.
Voici quelques instants choisis, des images réalisées et mises en couleur par le dessinateur Roman Surzhenko sur un scénario de Yann.
La voile perdue
Alors que le navire de Thorgal tente d’échapper au roi Harald, une brume étrange se lève et enveloppe le bateau.
Le dessinateur mêle ici dessin et couleurs, occultant certains éléments de la voile, de la coque et du mât pour créer une ambiance inquiétante. Sans vent, la voile pend mollement, au-dessus d’une mer pratiquement immobile.
Le feu se déchaîne
Le calme ne pouvait pas durer, et c’est presque une explosion de flammes qui vient stopper la lente progression du navire. Le dessinateur place ses ombres avec soin, à partir d’une puissante source de lumière qui dessine son environnement.
Alors que l’un des deux mâts s’effondre au milieu des cordages, l’autre émerge péniblement de la flamme intense.
L’oasis
La mer n’offrant aucun refuge, les naufragés sont plutôt soulagés de pouvoir accéder à cette petite île rocailleuse. On découvre avant eux les vestiges anciens d’une présence humaine.
Les oiseaux donnent de la profondeur à l’image, et c’est tout juste si on s’aperçoit que les survivants sont réunis dans la crique et ont commencé à remonter vers l’intérieur de l’île.
L’image rappelle un peu une autre arrivée dans une autre île, bien moins hospitalière à première vue. C’était « L’île des mers gelées », un lieu mythique que nous avons visité il y a bien longtemps… mais que Thorgal et Aaricia n’ont pas encore eu l’occasion de découvrir !
Survivre dans les bois
Habitué à une vie solitaire et débrouillarde, Thorgal sait mettre à profit les rares ressources locales pour satisfaire ses besoins. Dans cet album très didactique, nous apprenons donc à faire du feu à la méthode viking — ou à croquer de bonnes chenilles juteuses.
Derrière les deux personnages, la nature est plus esquissée que représentée. Elle forme un cadre qui vient souligner l’essentiel, Aaricia et sa robe flottante étant placées au cœur de la composition. Thorgal conserve sa tunique tachée de sang tout au long de l’épisode. Un héritage des terribles combats du tome précédent !
La quête de l’eau
Thème central de l’album, le besoin d’eau revient régulièrement frapper cruellement les naufragés.
Ici, la flamme de la torche décide de se qui se voit, et de ce qui reste dans l’ombre, ce qui permet une belle diversité dans l’encrage. Les couleurs étant les mêmes pour l’eau et la roche, c’est également l’encrage qui permet de les différencier.
Pour nos héros, la découverte de l’eau bascule vite du soulagement à la déception.
Le pont maudit
D’où viennent ces terribles gargouilles de pierre ? Qu’ont-elles pu signifier pour ceux qui les ont bâties ?
Quelle que soit leur vérité, elles continuent à garder de sombres secrets, et à mettre en garde les visiteurs trop curieux. Une lueur spectrale émane de ce lieu étrange, en donnant aux scènes qui se passent sur le pont une ambiance à part dans l’album. Aaricia et son amie y sont abandonnées sans remord par Sveynn, dont la clairvoyance et les qualités humaines sont régulièrement mises à mal dans cette histoire.
Les baies noires
Dans cette image encore une fois dessinée par la lumière, Thorgal s’avance seul face au plus terrible ennemi de l’île perdue. Nous nous apprêtons à découvrir avec lui les larmes de Hel et leur infâme pouvoir.
L’image propose un dégradé de couleurs, qui se lit plutôt de droite à gauche. Le visage et les épaules de notre jeune héros sont à la lisière des deux mondes, celui si sombre dans son dos, celui si vénéneux face à lui. En cachant la moitié de l’image avec la main, vous pourrez apprécier les deux ambiances, et choisir s’il faut avancer ou reculer. Attention à la flamme, elle pique les yeux !
Créatures
Ignobles et flippants, les crabes arachnéens qui agressent Sveyn sont les stars de la fin de l’album. Là aussi, la lumière fait son effet et l’encrage joue avec l’ombre — et avec les yeux des bêtes. Brrrr.
Roman Surzhenko n’en est pas à ses premiers monstres dans la collection des Mondes de Thorgal. Les plus fameux ont été rencontrés par la petite Louve, adepte des voyages entre les mondes. Elle a croisé de drôle de bêtes tout aussi affreuses, et s’en est plutôt bien sortie à chaque fois (extrait de l’album « Le royaume du chaos »).
Dernières lueurs
Restons dans la lumière, avec une dernière image assez compliquée, puisque les sources lumineuses y sont multiples. C’est aussi l’occasion d’observer l’équipement porté par les Vikings. Contrairement à la série originelle de Rosinski et Van Hamme, la Jeunesse de Thorgal place l’action dans un monde viking qui se veut proche de la réalité. La reconstitution s’efforce donc de suivre un cahier des charges assez précis, basé sur les recherches effectuées par les auteurs. Thorgal chez les Vikings, c’est ici !