Özurr le Varègue
Thorgal est de retour auprès d’Aaricia et des Vikings du nord. Les épreuves récentes n’ont pas entamé leur volonté de vivre au sein d’une communauté apaisée. Mais alors que les combattants du village sont partis en expédition, une voile inconnue apparaît en mer et se tourne vers le petit port viking. A la proue du navire, un homme fier et revanchard s’apprête à réclamer son dû.
L’édition spéciale
Cette édition limitée à 2500 exemplaires reçoit une couverture inédite magnifique, qui met à l’honneur une Aaricia baignée de lumière. L’image, inspirante, est en elle-même l’atout maître de cette édition spéciale, parrainée par le réseau Fnac.
Le format de l’album est comme toujours supérieur à celui de l’édition classique. On voit que la lumière est un élément fort de ces deux couvertures mais avec une approche très différente, la première émanant de la fureur d’un orage tandis que la seconde vient d’un soleil qui se joue des frondaisons pour éclairer en douceur notre belle princesse.
La quatrième de couverture est très sobre, comme chaque année puisque cet album spécial est désormais quasiment une tradition à chaque parution.
Au dos, l’album affiche sa couleur, différente pour chaque tome de la collection. Ici on est sur un vert-de-gris très doux.
On ouvre avec envie ! La maquette reprend elle aussi les éléments traditionnels de cette édition augmentée, avec une page de titre déstructurée et élégante.
2500 exemplaires seulement pour cette édition spéciale, épuisée en quelques semaines après sa parution et proposée à 21€50 contre 13€50 pour l’édition classique.
On retrouve l’album, avec les dessins de Fred Vignaux et les couleurs de Gaétan Georges sur un scénario de Yann.
Les planches sont ici dans un format légèrement supérieur à celui de l’album traditionnel, avec également des marges élargies.
Un cahier graphique est inséré en fin d’album, pour accompagner et prolonger le plaisir de lecture.
Vignaux est un auteur qui soigne ses ambiances. On voit ici qu’il s’est pris au jeu en réalisant diverses esquisses préparatoires pour certaines scènes de son histoire.
Les nouveaux personnages ont droit à une galerie individuelle. Le dessinateur en profite pour effectuer quelques tests capillaires et vestimentaires.
C’est le bon moment pour soigner les détails et réfléchir à ce qui fera de chaque personnage un héros unique au physique évocateur.
On referme l’album sur ces quatre esquisses de couverture. Deux d’entre elles ont été finalisées pour les deux couvertures. Les autres nous offrent d’autres scènes et d’autres ambiances, qu’il est intéressant d’observer. Si vous aviez été le dessinateur de Thorgal, auriez-vous choisi les mêmes images pour ce 42ème tome de Thorgal ?
L’édition de luxe
L’édition de luxe est également disponible, avec des prestations encore une fois épatantes. Le visuel de couverture reprend l’image de l’édition spéciale, au sein d’une maquette qui se lit peu à peu, détail par détail.
Le dos toilé blanc se marie en douceur avec un fond de couverture bleu mat, orné en quatrième de couverture d’une création graphique singulière.
L’encre sélective joue avec la lumière…
… à l’avant également, avec différents éléments aux reflets dorés, disséminés dans un espace déstructuré.
Le célèbre logo de la saga bénéficie également d’un traitement à encre sélective, avec de subtils motifs qui ne se devinent qu’en exposant l’album aux rayons du soleil.
L’effet est aussi tactile, si on veut bien prendre le temps de passer la main sur les différentes zones de la couverture.
Le dos toilé est impeccable et solide, notamment grâce à la tranchefile bleue qui vient peaufiner les finitions impeccables de l’objet, en tête et en queue de l’ouvrage.
Le bouquin est gros, lourd et épais, beaucoup plus grand que ne l’est l’édition classique du Lombard (et beaucoup plus cher aussi, il coûte le prix de dix albums).
On retrouve une maquette semblable à celle de l’édition Fnac, en noir et blanc.
Et en tirage très limité avec 300 exemplaires seulement dans le commerce, tous numérotés et signés. L’exemplaire présenté ici est une version hors-commerce (HC).
Voici la fameuse signature, celle du dessinateur Fred Vignaux. Elle est apposée au pied d’un ex libris qui reprend le visuel de couverture de l’édition classique. L’image est collée dans l’album.
Du noir et blanc, oui, c’est bien la promesse de cette édition de luxe qui s’intéresse au dessin avant tout et offre au lecteur une immersion dans les noirs profonds ou griffés de l’album.
Plus grande, l’image se lit plus doucement, plus sereinement. L’œil prend son temps en explorant le détail.
Évidemment, le cahier graphique est un complément devenu indispensable à ces versions luxueuses. En prolongement de la lecture, des esquisses et travaux divers permettent de rester un peu plus longtemps auprès des personnages de « Özurr le Varègue ».
On y retrouve aussi un intéressant atelier qui présente les étapes de création d’une planche, du scénario à la mise en couleur.
Thorgal et Özurr ont vraiment l’air de vouloir en venir aux mains… Fred Vignaux s’est emparé de la scène de bien des façons.
Le cahier graphique offre aussi le crayonné des premières planches de l’album, réunies en un story board graphique qui permet de saisir — partiellement — comment le dessinateur organise ses espaces et réfléchit à ce qui va fluidifier la lecture et construire des ambiances.
En format réduit, les pages suivantes restent très intéressantes. d’autant que l’album est gigantesque.
Les pages se tournent et l’album prend fin. Proposée à 139 euros, l’édition de luxe est une tradition thorgalienne bien ancrée, pour les amateurs et amatrices de beaux livres.