Wendigo
Aaricia se meurt, affaiblie par un poison inconnu. Émergeant de la brume, d’étranges hommes proposent un remède à Thorgal, mais il ne l’obtiendra que s’il accepte d’affronter leur plus terrible ennemi. Car pour eux, il est le héros annoncé par une antique prophétie !
Le second tome de Thorgal Saga est proposé en deux versions aux caractéristiques assez différentes. Que ce soit la version traditionnelle ou l’édition augmentée, on a ici des albums réalisés avec des standards élevés d’exigence et de finition. Les voici donc tous les deux réunis dans cet onglet « Luxe » !
Les deux couvertures, très différentes, offrent deux ambiances tout aussi efficaces. On voit aussi que l’édition augmentée propose un format plus généreux, y compris à l’intérieur puisque le livre est nettement plus épais.
Mais commençons avec l’édition classique. Le visuel de couverture est impressionnant, incroyablement réalisé, et surprenant. Une vrai tête de gondole pour la série.
On retrouve les superbes finitions de la collection Thorgal Saga avec ces titres à l’encre dorée, qui attirent l’œil et la lumière.
La quatrième de couverture place d’emblée l’album dans le continuum thorgalien. C’est un retour au pays Qâ qui va nous être proposé !
Là aussi la lumière joue avec l’encrage.
Allez, on ouvre, pour rejoindre Corentin Rouge et Fred Duval dans leur voyage.
Les pages défilent et offrent de splendides panoramas et de beaux portraits. Avec ses 128 pages, l’album offre toute la place souhaitée et de nombreuses possibilités de faire plaisir aux auteurs comme aux lecteurs.
En parlant d’auteurs, ceux-ci nous livrent quelques pensées, quelques éléments de leur parcours. Parcours de vie, parcours d’idée, le chemin mène au pays du Wendigo.
Avant de refermer, il est toujours intéressant de se projeter sur la suite, qui se jouera autour d’un nouveau projet porté par Yann et Roman Surzhenko, les auteurs des séries Louve et La jeunesse de Thorgal.
Le frisson se prolonge avec l’édition augmentée… Le visuel de couverture, plus classique mais magistralement réalisé, est forcément un atout. Il renoue avec les codes visuels et vestimentaires qui ont fait les beaux jours de la série, lorsqu’elle s’animait sous les pinceaux de Grzegorz Rosinski. Un bonheur pour l’œil mais aussi une promesse de lecture. C’est bien vu !
Évidemment, l’encre dorée est bien là, plaisante sous l’œil et sous le doigt. Les finitions sont impeccables. En main, l’album est lourd, le toucher est doux. Mmhhh…
L’album tire plutôt vers le bleu alors que l’édition classique offre du rouge. L’année précédente, le premier tome de Thorgal Saga avait choisi de faire l’inverse. Tant mieux pour la collection !
Allez, encore un petit plaisir. Il accroche si bien la lumière.
Gros et grand, l’album propose forcément des éléments complémentaires. Le premier est un frontispice imprimé sur papier cartonné, reproduisant l’une des magnifiques illustrations de l’album. Thorgal y est bien représenté, mais il faut le chercher !
Ce tiré à part, inséré dans les cahiers au moment du montage de cette édition, apporte lui aussi une touche de luxe, d’exception. Par contre, joli regret, il n’est pas signé par les auteurs. Dommage dommage !
Ce qui frappe à la lecture de cette édition augmentée, c’est avant tout le choix du papier et de l’impression. L’édition classique propose un papier satiné, aux reflets agréables, mais cette édition augmentée fait le choix du mat et de son toucher particulier.
Pour ma part, après avoir commencé la lecture dans l’édition normale, c’est bien dans cette version mate que j’ai souhaité poursuivre et terminer l’aventure. L’encrage et les couleurs s’y marient parfaitement, de façon plus douce et réaliste. Visuellement, c’est une réussite, idéale.
Le petit comparatif ci-dessous montre une image légèrement agrandie, mais aussi des couleurs aux tonalités assez différentes. L’expérience de lecture est bel et bien particulière.
Nouvelle comparaison, verrez-vous sur cette photo la différence entre l’édition mate et l’édition satinée ? L’encrage ne se ressent pas de la même façon.
L’autre point fort de l’édition augmentée est son cahier de croquis (étonnamment nommé making of). Prêts pour un dernier frisson ?
Et là, la surprise est totale. Ce ne sont pas des croquis que nous propose Corentin Rouge, mais bien une incroyable galerie d’images, toutes plus belles les unes que les autres. Un « wahou » à chaque page.
On n’entre pas ici dans un atelier de création. Vous ne saurez pas comment a été réalisé l’album. Mais ces pages supplémentaires forment une sidérante galerie d’auteur, au fil d’images réalisées par plaisir, par passion. Que c’est beau.
Une double-page ? Vous vouliez une double-page ?
Et pour ne pas finir légèrement frustré, on a même droit aux deux couvertures en vis-à-vis, histoire de n’avoir rien manqué.
Avec de telles prestations, on peut dire que la collection Thorgal Saga place le curseur à haut niveau. Histoire, dessin, édition, tout est au diapason pour se faire plaisir avec de nouvelles aventures de Thorgal. A noter, l’édition augmentée est vendue 40 euros (contre 24€50 pour l’édition classique) et limitée à 4000 exemplaires. Vous savez tout ; plus qu’à choisir !
(moi j’ai pris les deux…)