Fils unique de Shardar, héritier du trône de Brek Zarith.
Un homme sous influence
Véronar est le maître de la galère noire, bateau chargé de récolter les tributs dus par les vassaux de son père.
Homme faible et alcoolique, aux penchants pervers, il est sans cesse rabaissé par le Iarl Ewing, l’un des puissants barons de Brek Zarith, qui l’accompagne dans sa tâche.
Véronar est également chargé de transporter le prince Galathorn, héritier légitime du royaume, certainement promis à une mort cruelle. Lorsque Galathorn parvient à s’enfuir, Véronar fait accoster sa galère sur une côte peu peuplée et envoie Ewing à la recherche du fugitif. Un complice du prince lui est amené. Véronar le jette en pâture à sa panthère Kheela, mais le prisonnier tue son animal fétiche.
Fou de rage, Véronar cherche à se venger de l’assassin du bel animal, mais Ewing bafoue son autorité en protégeant le prisonnier, nommé Thorgal. Véronar comprend en écoutant une conversation privée entre Thorgal et Ewing que le Iarl s’apprête à trahir Shardar et Brek Zarith, au profit de Galathorn.
Il saute sur l’occasion et condamne à mort les deux hommes. Mais ceux-ci s’enfuient et livrent la galère noire à des pillards vikings, en menant la rébellion des galériens. Comprenant qu’il est perdu, le prince tente de mettre le feu à la galère et de tuer Thorgal. Mais il est tué d’un coup de hache par le chef des Vikings, Jorund-le-taureau.
Victime ou bourreau ?
Physiquement, le personnage de Véronar est intéressant et n’a pas d’équivalent dans la série.
On sent que c’est quelqu’un qui s’est bâti tout un univers. Tout un folklore entoure ses faits et gestes : une cour, des rituels…
C’est aussi quelqu’un qui ne se respecte pas, qui se laisse aller, et qui n’est pas respecté.
Au fond de lui, il sait certainement qu’il n’est pas à la hauteur. Il se réfugie derrière une cruauté malsaine, alimentée par son ignorance, qu’il entretient depuis l’enfance.
Son père se passionne pour les sciences, alors Véronar se complait à ne rien y connaître et ne rien y comprendre. Cet effort pour se démarquer de l’image paternelle montre, là encore, à quel point il ne se sent pas à la hauteur face à son brillant procréateur.
Efféminé, il s’entoure de femmes pour le plaisir de les rabaisser.
Il n’a pas de descendance, alors qu’il n’est plus tout jeune. Il ne participe pas, du coup, à l’effort dynastique auquel doit se plier tout prince.
Au-delà de ses défauts et de ses vices, Véronar est avant tout quelqu’un de profondément malheureux.