Des dialogues qui font… plouf
Ce sujet a 17 réponses, 7 participants et a été mis à jour par itikar, il y a 5 ans et 2 mois.
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Sujet
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J’ai lu récemment les mots suivants de Steph sur le sujet consacré au tant décrié album n°26 (Le Royaume sous le sable) :
Thorgal est énorme dans cette aventure, et vraiment tel que je l’aime. Chacun de ses mots et de ses actes est conforme à mes attentes, parfaitement placé.
J’aime, par exemple, la façon dont il gère la petite crise de couple du début de l’album. Pas de bavardage, quelques questions placées, et pourtant ça turbine dans sa tête. Il va chasser, il ausculte ses proches et pèse les données, puis il revient avec la solution.
Même chose, quand il écoute avec attention les délires de Sargon, et qu’il le sèche en deux phrases quand celui-ci en vient à sa conclusion.Ces mots m’ont vraiment frappé.
En effet, le scénario roule paresseusement sur les acquis de la série sans se fouler : on sort encore de nouveaux descendants des étoiles du chapeau pour la nième fois, on a une fois de plus un labyrinthe-souterrain-mortel-qui-fait-peur où on balance les sacrifiés (seulement 2 albums après Arachnéa, bonjour la redite), on a le pistolet laser qui n’en finit pas de faire son come-back, etc.
Et pourtant comme l’exprime si bien notre webmestre vénéré, dans cet album une fois encore Thorgal sonne juste, les persos sont là où ils doivent être, font ce qu’on attend d’eux, les dialogues sont impeccables… En fin de compte c’est le scénario et lui seul qui pèche vraiment, mais l’essence même de Thorgal reste béton. Décidément, quel talent ! Si j’ose m’exprimer ainsi, même quand JVH est mauvais, il reste excellent.Et pourtant, j’ai relevé quelques occurrences où le maître lui-même semble exceptionnellement avoir fait un faux-pas dans ses dialogues !
Au cours des minutes qui précèdent, Thorgal n’a pas arrêté de sauver la mise à Maïka. Quand il l’a ramassée elle avait les yeux exhorbités de terreur et elle ne survivrait pas une minute sans lui dans cet environnement mortel. Elle devrait être si éperdue de gratitude qu’elle devrait le considérer comme un dieu vivant et certainement pas faire sa maligne. Au lieu de quoi elle nous sort cette réflexion de pétasse sarcastique, façon Kriss de Valnor. Ça ne colle pas du tout à la situation et à son personnage de demoiselle en détresse.
Le fait est que Maïka n’est qu’une apparence, un leurre destiné à gagner la confiance de Thorgal et à le manipuler, et non une véritable jeune fille terrorisée. Mais dans ce cas pourquoi risquer stupidement de griller sa couverture en créant soudain une distance alors que le but est si proche ?
À moins d’imaginer que ce soit un cri du cœur qui lui ait échappé ? Ce qui signifierait que de son point de vue elle aurait perdu Thorgal si jamais il avait été dévoré par l’autre araignée. Cette autre araignée n’étant jamais que sa sœur à elle, doit-on en conclure que les filles d’Arachnéa sont en concurrence les unes vis-à-vis des autres… ? Mouais, pas impossible mais alambiqué tout ça. J’essaie désespérément de trouver une interprétation qui laisserait le bénéfice du doute mais il semblerait tout de même que cette réplique ne soit pas très raccord.Alors là les bras m’en sont tombés la première fois que j’ai lu ça. Que dire… ? On dirait tout simplement du Yann.
Kriss a-t-elle à ce point conscience d’être devenue une complète caricature d’elle-même dans une série où son personnage a trop duré ?
Et vous, que vous inspirent ces exemples ? En voyez-vous d’autres ?
(Dans les albums de JVH s’entend, chez Sente et Yann inutile de chercher les dialogues pourris, ce serait plutôt les bonnes répliques qu’il faudrait chercher)