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Les dieux ont mis un homme à l'épreuve

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Entretien avec Van Hamme en 1984 dans Bonté Divine

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Entretien avec Van Hamme en 1984 dans Bonté Divine

Ce sujet a 9 réponses, 4 participants et a été mis à jour par Jonathan Fly jonathan fly, il y a 5 ans et 4 mois.

  • Créateur
    Sujet
  • #188964 Répondre | Citer

    Voici une interview de Jean Van Hamme réalisée en 1984 pour « Bonté Divine ! ». Ce fanzine de BD est paru entre 1983 à 1987 à Genève. Un fanzine, c’est un magazine édité en amateur par des fans de BD. Celui-ci a été tapé à la machine à écrire, ce qui ne l’empêche pas d’être complété par des illustrations sympas, et surtout, il reflète l’ambiance des premières années de Thorgal.

    Ce numéro réunit les deux auteurs après la sortie de « La chute de Brek Zarith », et au moment où « L’enfant des étoiles » est en pleine préparation. C’était au temps où 2 albums de Thorgal sortaient par an, comme c’est le cas à présent avec Yann et Roman Surzhenko dans les Mondes. Pour son sixième album, Thorgal n’a été édité qu’à 23 000 exemplaires, alors qu’il occupe la première place au référendum du magazine Tintin.

    L’entretien avec Jean Van Hamme est présenté ici, tandis que celui avec Grzegorz Rosinski se retrouve dans la partie du forum qui lui est consacrée. Van Hamme explique notamment ses relations contractuelles avec les éditeurs, avant déjà de regretter une certaine évolution de la BD toujours d’actualité aujourd’hui, avec son expression prémonitoire « En ces temps troublés où les bons scénaristes deviennent rares » !

    Je remercie la Fanzinothèque de Poitiers qui m’a gracieusement transmis la copie de ce numéro de Bonté Divine.

9 réponses de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Auteur
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    Bonté Divine n°5

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    CatCat

    Mais c’est plus un entretien ça, c’est carrément un roman 

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    C’était une époque où on prenait le temps de bien faire les choses, même pour un fanzine diffusé à quelques centaines d’exemplaires. Et encore, tu n’as pas vu la partie consacrée à Rosinski, tout aussi longue. 

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Grand merci pour cette trouvaille exceptionnelle !

    Quelle maîtrise dans les propos de l’auteur. Il savait déjà ce qu’il voulait, où il allait.

    J’ai posté un article en page d’accueil, qui propose ce sujet en lecture pour célébrer le 79ème anniversaire de Jean Van Hamme (c’était hier).

    Câlin mon Tjahzi.

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    Bon anniversaire au maestro

    Van Hamme a toujours été sûr de lui, en tout cas dans ses interviews que j’ai vues. Pour mener la carrière qu’il a eue, il lui fallait une sacrée organisation. Quand on lit comment il a négocié la publication de XIII, c’est un fin stratège. Un auteur efficace, mais aussi avec une fameuse imagination pour lancer autant de séries !

    Thorgal-BD a écrit
    J’ai posté un article en page d’accueil, qui propose ce sujet en lecture pour célébrer le 79ème anniversaire de Jean Van Hamme (c’était hier). Câlin mon Tjahzi.

    Alors c’est bien tombé, bon anniversaire au maestro   Mais bon, le coup du ‘membre émérite’, là tu me fais rougir avec ton article  Comme j’apprécie ta présentation de cet entretien avec Van Hamme, je la copie ici. Elle rend aussi hommage à ce fanzine passionnant que je découvre avec vous.

    Jean Van Hamme fête aujourd’hui ses 79 ans. Le créateur de Thorgal, scénariste des 29 premiers albums de la série, reste bien sûr dans les têtes et les cœurs de tous les lecteurs !

    Cet anniversaire est l’occasion d’un petit retour dans le passé, proposé par un membre émérite de Thorgal.com, qui a déniché pour nous un petit trésor rare et ancien. L’auteur (et son camarade dessinateur) avait été interrogé par les rédacteurs du fanzine suisse Bonté divine ! qui paraissait tous les trimestres au milieu des années 80.

    Ce long entretien vous est proposé en lecture sur le forum. Vous y retrouverez le franc-parler de l’auteur, ses bons mots, son analyse de son métier, à une époque où ses grandes séries démarraient une à une.

    Imaginez, « La chute de Brek Zarith » vient de paraître, le jeune duo d’auteurs Rosinski-Van Hamme en est au 6ème tome d’une série qui commence doucement à se faire connaître. Cela se passe en 1984, le papier est jaune et sent la bibliothèque. Installez-vous confortablement et cliquez ici pour savourer ce petit retour aux origines.

    Bonne lecture, et bon anniversaire M. Van Hamme.

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    Je viens de découvrir ce sujet, c’est vraiment super intéressant cette interview. Je trouve que Van Hamme partage plein de choses, en toute simplicité. Les années 80, quelle époque formidable c’était pour lui (et pour les lecteurs) avec toutes ces séries en cours.

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Parmi toutes sortes de petites choses amusantes/intéressantes, on apprend que Jean Van Hamme a fait partie de l’équipe nationale belge de Scrabble.

    Je découvre aussi la pièce de théâtre « Cobol party » que je ne connaissais pas. Tjahzi a peut-être, sûrement, déjà partagé quelque part le lien que je vous propose ici, mais je me permets de vous proposer un extrait d’article du Parisien consacré au théâtre. C’est ICI pour l’article complet.

    Le scénariste aux 45 millions d’albums vendus veut continuer à assouvir ses envies de théâtre. Une passion qui l’a gagné petit à petit, mais qui puise ses racines assez loin. « Quand j’avais 10 ans, mon père m’emmenait déjà voir des pièces. Plutôt des comédies musicales. Ensuite, j’ai un peu décroché pendant l’adolescence, mis à part une figuration de hallebardier dans Guillaume Tell à la Monnaie, la grande salle d’opéra de Bruxelles. C’est revenu vers 25 ans… à cause des femmes. Pour draguer et jouer à l’intellectuel, je les emmenais au théâtre. »

    Cadre commercial mais déjà sûr de vouloir devenir « un raconteur d’histoires », Jean Van Hamme va même s’essayer à l’écriture d’une pièce à la fin des années 1960. « Elle s’appelait « Cobol Party », une sorte de ménage à trois entre une femme, un homme et un ordinateur… Je l’ai montrée à Jacques Huisman, le directeur de théâtre qui était aussi l’oncle de ma première femme. Il ne l’a pas trouvée terrible… »

    Les essais seront plus fructueux du côté de la BD, d’abord avec « Thorgal » en 1976. La même année, il décide de se consacrer entièrement à l’écriture et rencontre Huguette… pour l’emmener au théâtre. « Elle n’était pas fan a priori. Mais, dès 1978, nous sommes allés ensemble au Festival d’Avignon. Nous y avons attrapé le virus. Depuis, nous y sommes tous les ans. » Anonyme et gourmand, le couple se régale depuis plus de trente-cinq ans de ces vingt jours de scènes et de plaisirs non-stop. « Nous n’allons que dans le Off. Le In, c’est compliqué, c’est cher et c’est chiant. Nous sommes un peu boulimiques : l’an passé, nous avons vu 32 pièces ! Nous nous fixons chaque jour un planning très précis et nous commençons dès 11 heures. Mais il change souvent… car ce que nous adorons, c’est cette ambiance festival. Discuter avec les autres spectateurs, savoir ce qu’ils ont vu, aimé… Et nous changeons nos plans en fonction. Avignon reste l’un des grands plaisirs de notre année. »

    Paradoxe pour ce roi du scénario, la première raison de son amour du théâtre ne vient pas forcément de l’intrigue. « Non, ce qui me fascine, c’est la performance du comédien. Vous vivez la pièce en même temps que lui. Vous sentez son émotion et il y a un courant qui passe, quelque chose au-delà de l’histoire. Je ne comprends pas qu’on puisse être comédien de cinéma… » Quant à ses préférences, elles vont plutôt vers des grands classiques. « La pièce pour moi, c’est Cyrano de Bergerac, avec son alternance d’émotions, de rires et cette faconde des personnages. Britannicus aussi ou le Cid. Les pièces d’avant-garde auxquelles on ne comprend rien, ça m’emmerde. Moi, j’ai besoin qu’on me raconte une histoire, de quelque chose de construit. »

    Partant de ces principes, Jean Van Hamme a décidé de retenter l’expérience théâtre. Avec la foi d’un débutant et l’expérience d’un vieux briscard. « Il y a vingt ans que j’ai envie d’écrire pour le théâtre. Mais, pris par la BD, je n’avais jamais le temps. Je viens de terminer « Prescription », un huis clos entre d’anciens amis qui cherchent à savoir, trente-quatre ans après les faits, qui est l’assassin d’une femme. J’espère pouvoir la vendre et qu’elle soit montée dans un théâtre en Belgique pour la saison 2016-2017. Je démarre une nouvelle carrière. Et j’ai l’impression de rajeunir. »

    Autre chose assez surprenante, on apprend que c’est pour pouvoir rémunérer Van Hamme en Belgique (pour XIII) que Dargaud a lancé l’activité d’éditeur de sa branche Dargaud Benelux, devenue aujourd’hui une entité éditoriale à part entière.
    C’est d’autant plus étonnant que la branche « éditeur » du groupe, côté belge, à l’époque comme aujourd’hui, me semble être et avoir été Le Lombard. Jean me semble avoir finement négocié avec les différents acteurs du secteur.

    Il me semble être quelqu’un qui a su faire bouger les lignes pour permettre à ses séries de s’imposer. Sa réussite vient aussi sûrement de là.

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    Thorgal-BD a écrit
    Je découvre aussi la pièce de théâtre « Cobol party » que je ne connaissais pas. Tjahzi a peut-être, sûrement, déjà partagé quelque part le lien que je vous propose ici, mais je me permets de vous proposer un extrait d’article du Parisien consacré au théâtre.

    Hé, je ne suis pas l’omniscience incarnée !    Et donc je n’avais jamais entendu parler de Cobol Party, merci pour l’article ! Par contre, Jean Van Hamme n’a pas encore réussi à faire mettre en scène une de ses pièces récentes. Patience, patience…

    Thorgal-BD a écrit
    Autre chose assez surprenante, on apprend que c’est pour pouvoir rémunérer Van Hamme en Belgique (pour XIII) que Dargaud a lancé l’activité d’éditeur de sa branche Dargaud Benelux, devenue aujourd’hui une entité éditoriale à part entière. C’est d’autant plus étonnant que la branche « éditeur » du groupe, côté belge, à l’époque comme aujourd’hui, me semble être et avoir été Le Lombard. Jean me semble avoir finement négocié avec les différents acteurs du secteur.

    Quand Jean Van Hamme a débuté dans la bande dessinée, Le Lombard et Dargaud ne faisaient pas encore partie du même groupe d’édition, même si Georges Dargaud et Raymond Leblanc collaboraient déjà depuis longtemps pour la publication du journal Tintin en France et en Belgique.

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    Merci pour ces infos complémentaires les gars. C’est toujours intéressant d’en apprendre plus sur un de ses auteurs préférés, surtout quand il a un parcours aussi intéressant que Van Hamme. 

    Cobol ça me rappelle mon travail    (eh oui il y a encore des entreprises qui ont des systèmes informatiques écrits dans cet antique langage de programmation).

    C’est fou cette histoire de Dargaud Benelux. D’un autre côté, ç’aurait été drôle que XIII soit édité ou distribué par Dargaud en France, par Le Lombard en Belgique et publié par le magazine de Dupuis.

9 réponses de 1 à 9 (sur un total de 9)


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