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Kriss de Valnor – 6 – L'île des enfants perdus
Ce sujet a 187 réponses, 19 participants et a été mis à jour par cat, il y a 7 ans et 6 mois.
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Est-ce que je pourrais avoir l’ISBN de cette édition spéciale, stp ?
thorgal-bdWebmestrePas d’ISBN, il s’agit d’un album spécial non commercialisé. Une sorte de « super dossier de presse ».
Thorgal.BD a écrit :
Quand j’écris ces petits passages, je me plonge dans la première page de l’album et j’essaie d’y trouver quelque chose de spécial, une ambiance, un personnage, une situation.
Puis j’écris un texte qui n’est là que pour l’ambiance, justement, pas pour raconter l’album ou résumer le début de l’histoire.Ici, j’ai eu envie de me mettre à la place de l’oiseau qui vient « picorer » Kriss. Face à la violence des hommes et des flots, j’ai choisi le naturel de l’oiseau, et j’ai essayé de lui faire « raconter » les événements en me plaçant de son point de vue.
Dans « Géants », par exemple, j’avais choisi de me placer dans la peau du petit esclave du début. Dans « Le royaume du chaos », c’était le monstre de la première page.Ces petits textes ne font peut-être pas toujours mouche ! Je ne sais pas, j’ai peu de retours sur la question.
Désolé de te faire un retour négatif alors que tu en as déjà peu!
Bon pour tempérer, je trouve que c’est curieux mais pas mauvais pour autant, loin de là. A chacun sa sensibilité et son approche.
Et par ailleurs, je n’ai pas lu beaucoup de fiches (Mea culpa! ) et c’était la 1ère que je lisais depuis plusieurs années et j’avais oublié le principe d’un avant-propos décalé de l’album.
J’espère que ça ne t’a pas démotivé!Thorgal-BD a écrit :
Quand j’écris ces petits passages, je me plonge dans la première page de l’album et j’essaie d’y trouver quelque chose de spécial, une ambiance, un personnage, une situation.
Puis j’écris un texte qui n’est là que pour l’ambiance, justement, pas pour raconter l’album ou résumer le début de l’histoire.Personnellement, j’aime beaucoup tes analyses, que je lis avec plaisir depuis des années, et qui permettent d’avoir un point de vue différent, juste et intelligent sur un album que l’on apprécie… En plus on apprend des choses!…
pennybridge a écrit :
[…]
Désolé de te faire un retour négatif alors que tu en as déjà peu!
Bon pour tempérer, je trouve que c’est curieux mais pas mauvais pour autant, loin de là. A chacun sa sensibilité et son approche.
Et par ailleurs, je n’ai pas lu beaucoup de fiches (Mea culpa! ) et c’était la 1ère que je lisais depuis plusieurs années et j’avais oublié le principe d’un avant-propos décalé de l’album.
J’espère que ça ne t’a pas démotivé!Je suis tellement habituée à ces textes que je ne les ais jamais remis en question .
Moi je les aime bien. Je les trouve cools parce que je ne me souviens pas forcément du contenu de l’album que je vais analyser. Du coup, je les relis et je me remémore la scène.
pennybridge a écrit :
C’est moi ou j’ai trouvé curieux l’onglet Histoire, avec un petit texte sur l’oiseau et les « membres de sa fratrie »?Je trouve juste le terme fratrie curieux pour des oiseaux, j’aurais plutôt dit « L’un des membres de la volée de corbeaux commence à descendre… ». Sinon j’apprécie ces points de vue décalés sur le début de l’histoire, je trouve que c’est une véritable re-création qui apporte un plus dans l’analyse de l’album
La partie « A propos » est toujours aussi bien tournée, et je n’ai même plus eu l’occasion de trouver la moindre coquille J’aime bien l’expression « Docteur Kriss, Miss de Valnor », et la réflexion sur tout ce que Kriss a déjà pu gagner et puis rapidement reperdre. De quoi prendre du recul sur ce qu’elle veut vraiment…
Tjahzi a écrit :
Je trouve juste le terme fratrie curieux pour des oiseaux, j’aurais plutôt dit « L’un des membres de la volée de corbeaux commence à descendre… ». Sinon j’apprécie ces points de vue décalés sur le début de l’histoire, je trouve que c’est une véritable re-création qui apporte un plus dans l’analyse de l’albumLa partie « A propos » est toujours aussi bien tournée, et je n’ai même plus eu l’occasion de trouver la moindre coquille J’aime bien l’expression « Docteur Kriss, Miss de Valnor », et la réflexion sur tout ce que Kriss a déjà pu gagner et puis rapidement reperdre. De quoi prendre du recul sur ce qu’elle veut vraiment…
Tu as raison pour la fratrie, c’est sûrement ce terme qui m’a donné cette impression d’étrangeté!
Sinon pour les coquilles, tu as raison (en tout cas, pour les textes que j’ai lus car je n’ai du lire que 2 ou 3 analyses sur la totalité, désolé de ma paresse Steph! mais c’est valable d’une manière générale) et c’est une performance assez notable pour être signalée! (Même sur lequipe.fr il y a des coquilles ou fautes d’orthographe tous les jours).
Il y a peut-être juste 1 ou 2 coquilles qui se baladent sur le texte des livres dont vous êtes le héros, il me semble.thorgal-bdWebmestrepennybridge a écrit :
Désolé de te faire un retour négatif alors que tu en as déjà peu!
…
J’espère que ça ne t’a pas démotivé!Pas de souci, tous les retours m’intéressent ! Et pas de crainte pour la motivation, la flemme est mon seul ennemi.
sylveyrier a écrit :
Personnellement, j’aime beaucoup tes analyses, que je lis avec plaisir depuis des années, et qui permettent d’avoir un point de vue différent, juste et intelligent sur un album que l’on apprécie… En plus on apprend des choses!…Rooh, ben, merci.
Isis a écrit :
Je suis tellement habituée à ces textes que je ne les ais jamais remis en question Mort de rire .Moi je les aime bien. Je les trouve cools parce que je ne me souviens pas forcément du contenu de l’album que je vais analyser. Du coup, je les relis et je me remémore la scène.
Tjahzi a écrit :
La partie « A propos » est toujours aussi bien tournée, et je n’ai même plus eu l’occasion de trouver la moindre coquille Clin d’oeil J’aime bien l’expression « Docteur Kriss, Miss de Valnor », et la réflexion sur tout ce que Kriss a déjà pu gagner et puis rapidement reperdre. De quoi prendre du recul sur ce qu’elle veut vraiment…Rooh, ben, merci 2, et rooh, ben, merci 3.
Tjahzi a écrit :
Je trouve juste le terme fratrie curieux pour des oiseaux, j’aurais plutôt dit « L’un des membres de la volée de corbeaux commence à descendre… ». Sinon j’apprécie ces points de vue décalés sur le début de l’histoire, je trouve que c’est une véritable re-création qui apporte un plus dans l’analyse de l’albumOui, c’est parce que je me place du point de vue de l’oiseau, qui ne voit pas une volée d’oiseaux mais ses frères, ses pairs. Là c’est le vol groupé qu’on voit en haut de la planche 1 qui m’a inspiré.
pennybridge a écrit :
Sinon pour les coquilles, tu as raison (en tout cas, pour les textes que j’ai lus car je n’ai du lire que 2 ou 3 analyses sur la totalité, désolé de ma paresse Steph! mais c’est valable d’une manière générale) et c’est une performance assez notable pour être signalée! (Même sur lequipe.fr il y a des coquilles ou fautes d’orthographe tous les jours).
Il y a peut-être juste 1 ou 2 coquilles qui se baladent sur le texte des livres dont vous êtes le héros, il me semble.Je lis et relis, mais il est difficile de tout voir sur un écran… Pourtant l’orthographe est un de mes dadas.
Si tu as vu des erreurs dans le livre, il ne faut pas hésiter à me les signaler (dans le bon sujet, ICI) parce que sur 150 pages de texte, il peut en rester quelques-unes.Ce n’est pas le sujet, mais je trouve généralement plus difficile de corriger mes propres textes que ceux des autres. Le cerveau occulte des choses incroyables, quand il a l’impression de déjà connaître. Ainsi, je vois quand j’ai mis deux espaces au lieu d’un seul entre deux mots, mais si j’écris deux fois le même mot côte à côte, je le rate !
Et ce n’est pas un problème de drogue (sauf s’il y a de la tagadine dans les fraises Tagada).Thorgal.BD a écrit :
Ce n’est pas le sujet, mais je trouve généralement plus difficile de corriger mes propres textes que ceux des autres. Le cerveau occulte des choses incroyables, quand il a l’impression de déjà connaître.Tout à fait d’accord!
J’ai été pour ma part correcteur bénévole il y a quelques années mais je me rends compte que les années passant (est-ce que c’est la fatigue ou autre chose; c’est vrai qu’avec mes 3 enfants en bas âge, ça fait 6 ans que je n’ai pas dormi plus de 5h d’affilée et c’est plutôt 3 ou 4 mais bon), je trouve dans mes premiers jets, que ce soit dans un mail professionnel que je suis en train de relire ou un sujet sur un forum, des fautes grosses comme un mammouth, et pire des phrases écrites en phonétiques car elles restent au stade de la pensée et ne sont pas exprimées à voix haute : encore ce matin, j’écrivais un mail et je voulais écrire « OK, on … » et j’ai commencé à écrire « au cas où… » et quand j’ai lu ce que mes doigts avaient écrit, je suis tombé des nues!)
Il doit y avoir des « bypass » dans le cerveau qui en profite pour se reposer de temps à autres!thorgal-bdWebmestreAjout dans la fiche de «L’île des enfants perdus » !
C’est la première collaboration entre le dessinateur russe Roman Surzhenko, les scénaristes français Xavier Dorison et Mathieu Mariolle, et le coloriste italien Matteo Vattani. La fiche de l’album vous propose un nouvel atelier, présentant les étapes de réalisation des planches, avec de nombreuses illustrations et des extraits exclusifs des documents de travail des auteurs.Les deux scénaristes se sont remis au travail, et préparent actuellement le 7ème album, certainement pour l’an prochain !
Très gros travail, cet atelier, avec de nombreux documents et deux mois de gestation. J’espère qu’il vous plaira, je pense que c’est un super bonus pour la présentation de cet album (auto-compliment ).
Thorgal.BD a écrit :
.On dirait la soeur de Syrane! C’est Fitir qui va être content…
Thorgal.BD a écrit :
C’est la première collaboration entre le dessinateur russe Roman Surzhenko, les scénaristes français Xavier Dorison et Mathieu Mariolle, et le coloriste italien Matteo Vattani.
Dans l’encart d’introduction de l’album, ne faudrait-il pas aussi mentionner le coloriste ?Cette méthode de travail se rapproche fortement de ce qui est pratiqué pour le cinéma ou la télévision.
J’aime beaucoup cette progression dans l’écriture du scénario. Ça demande un travail considérable, mais ça doit permettre une plus grande interaction avec le dessinateur
On voit qu’ici, pour cette première image, Roman Surzhenko a choisi d’inverser le point de vue, tout en conservant l’essentiel de la scène.
C’est un rôle important du dessinateur, le choix de l’angle de point de vue le plus efficace. Très bon choix de Roman ici !
Les seules paroles de cette scène, prononcées par un soldat de Magnus, sont notées HC, hors-champ, un procédé assez nouveau dans la série.
Ces paroles hors-champ m’ont un peu déstabilisé à la première lecture. Elle permettent de continuer à faire avancer l’histoire, sans rester figé dans l’image d’un dialogue entre les protagonistes, donc ça apporte une certaine dynamique. Mais parfois c’est perturbant, quand les paroles HC sont en décalage avec les images de la case.
Après le traitement et la continuité dialoguée, il y a ci-dessous une première esquisse proposée par le dessinateur. En retour, les scénaristes lui ont proposé un rough, sorte d’esquisse préparatoire, avec un découpage et des cadrages très différents. Le dessinateur a alors réalisé une nouvelle esquisse en se basant sur ce rough.
Je trouve que cette nouvelle esquisse de la planche est plus intéressante, à part l’image des loups incrustée dans la première case qui est une redite sans apport d’informations supplémentaires (et au final, ça ressemble plus à des cadavres qu’à des peaux de loups). Comme dans cette séquence-ci citée en exemple, j’avais déjà remarqué un nombre important d’incrustations d’images dans cet album, alors j’ai voulu en savoir plus sur cette technique, et j’en parle en détail dans ce sujet-ci.
Thorgal.BD a écrit :
Très gros travail, cet atelier, avec de nombreux documents et deux mois de gestation. J’espère qu’il vous plaira, je pense que c’est un super bonus pour la présentation de cet album (auto-compliment ).Je dirais même plus : excellent travail Stéph !
thorgal-bdWebmestreMerci !
Tjahzi a écrit :
Dans l’encart d’introduction de l’album, ne faudrait-il pas aussi mentionner le coloriste ?Sa fiche n’est pas faite ! Mais ça viendra, bien sûr. Je veux quand même être sûr qu’il continue sur les prochains albums. La liste des auteurs s’allonge, sur le site.
Tjahzi a écrit :
Ces paroles hors-champ m’ont un peu déstabilisé à la première lecture. […] Mais parfois c’est perturbant, quand les paroles HC sont en décalage avec les images de la case.Idem. Il y en avait un peu trop à mon goût, et c’est très inhabituel dans la série. Comme souvent dans les Mondes de Thorgal, je pense que le dessin devrait suffire pour décrire et comprendre, les mots sont parfois de trop.
Avant de découvrir le nouveau tome des Mondes de Thorgal, j’avais envie de mettre en évidence deux planches de « L’Île des Enfants perdus » : celle que je préfère et celle que j’aime le moins. Alors commençons par cette dernière. Il s’agit de la planche 44, lorsque Kriss saute de la falaise pour échapper aux enfants. La scène n’est vraiment pas crédible. Dans la première case, comment Kriss fait-elle pour se tenir comme ça du bout des doigts dans le vide ? Et dans la seconde case, escalader le rocher de cette manière est tout aussi impossible. Dans la troisième case, Kriss continue de parler normalement alors qu’elle tombe dans le vide. En fait, les paroles de Kriss ne collent pas du tout aux images sur cette page. A la quatrième case, le gros « CHPLOUF » est plutôt tiré d’une BD humoristique. Tout comme la manière dont Kriss se débat dans l’eau dans la cinquième et dernière case. Vous l’aurez compris, je n’aime pas cette planche-là de l’album ! J’aurais préféré qu’on perçoive beaucoup plus la tension de Kriss accrochée dans le vide grâce à des gros plans sur son visage, sur ses doigts qui s’agrippent à la paroi, sur l‘impression de vide en plongée ou contre-plongée, par toute une série de cadrages qui nous auraient fait ressentir l’imminence de la chute.
C’est un peu tout ce que je trouvais qui manquait à la planche précédente, que j’ai justement fort apprécié dans la planche 42. On part d’une vue aérienne en plan large d’Osian poursuivi par les enfants, puis au travers de différents angles de vue, on découvre que la situation devient dramatique. Ici, pas de paroles inutiles. Un zoom progressif pousse la scène vers l’inéluctable. La tension est palpable. On sent qu’Osian retient de toutes ses forces le pieu de l’enfant. Et dans la dernière case, face à nous, le visage injecté de la sève d’Umaï, l’enfant est terrifiant !
C’est vrai que cette planche est belle !
On ressent la peur, l’angoisse et la mort…Vive les paradoxes !
Vraiment pas convaincu par la première histoire des nouveaux scénaristes… J’ai pensé à un épisode de Rahan… Anecdotique et dispensable…
thorgal-bdWebmestreSalut Galathorn, si tu repasses par là, je veux bien que tu développes ton point de vue.
Tjahzi a écrit :
Dans la première case, comment Kriss fait-elle pour se tenir comme ça du bout des doigts dans le vide ? Et dans la seconde case, escalader le rocher de cette manière est tout aussi impossible. Dans la troisième case, Kriss continue de parler normalement alors qu’elle tombe dans le vide. En fait, les paroles de Kriss ne collent pas du tout aux images sur cette page. A la quatrième case, le gros « CHPLOUF » est plutôt tiré d’une BD humoristique.Effectivement, il y a quelques onomatopées un peu inhabituelles, à différents endroits.
Pour revenir à la planche, peut-être qu’elle est réellement là pour être un peu amusante ? Avec Kriss qui rumine en en descendant péniblement, jusqu’à la chute inévitable ?La 2ème planche est vraiment bonne, et je regrette, pour l’effet, que le corps d’Osian nous soit montré un peu plus loin, pour moi il aurait fallu en rester là.
Et bien, le récit ne m’a pas intéressé. L’histoire de l’île aux enfants perdus m’est apparue, à l’image du titre, sans originalité, comme du déjà-vu. Et j’avais effectivement lu une histoire de Rahan qui y ressemblait beaucoup. Je ne retrouve pas l’atmosphère de la série dans cet album on ne peut plus à part. Sortir des sentiers battus me plaît, mais j’ai juste l’impressions que cette histoire fait remplissage pour arriver au quota d’album prévus jusqu’à la jonction avec la série mère. Par contre, j’ai adoré Berserkers.
thorgal-bdWebmestreOK.
Par contre, je ne crois pas qu’il y ait de démarche de remplissage, d’ailleurs les scénaristes m’ont semblé très sincères, très désireux de mettre Kriss sur de nouveaux rails.
Je vois cet album comme une transition, qui a permis aux auteurs de clore le cycle précédent et de lancer Kriss dans de nouvelles aventures.J’avais vraiment aimé les cinq premiers tomes de la série, mais ici j’ai eu du mal avec le brusque changement de style du nouveau dessinateur. Même si l’histoire était très bien, je n’ai vraiment pas réussi à accrocher au dessin. Il y a quelque chose de trop policé, de trop parfait dans les traits de Surzhenko, de trop commun, peut-être.
Je n’arrive pas à croire aux expressions des personnages, je ne sais pas comment l’expliquer ; il y a par exemple une exagération que je trouve un peu caricaturale dans la manière dont ils se décrochent la mâchoire quand ils crient ; je n’adhère pas du tout.
En fait, c’est surtout le personnage de Kriss de Valnor, que je trouvais très réussi dans les tomes précédents, et dont je n’ai ici pas du tout aimé les traits. Elle avait le visage dur, impitoyable, les traits fins, l’oeil malin, et ici, elle est tellement banale ! Elle a des grands yeux de poupée, une bouche pulpeuse d’actrice hollywoodienne… il ne reste rien dans son allure de l’impitoyable Kriss de Valnor. Bien entendu, son personnage est moins impitoyable qu’avant, mais il y avait dans le dessin de Vita quelque chose d’infiniment plus complexe, même s’il était moins dans la perfection esthétique et le léchage de chaque trait, qui traduisait très bien l’ambivalence du personnage : impitoyable en apparence, et au fond profondément humaine, avec toutes ses qualités et ses défauts. La Kriss de Valnor du tome 6 est lisse et sans aspérités.
Ne serait-ce qu’au niveau de la représentation du corps, la différence est abyssale. Autant, j’avais trouvé un peu exagérée, dans le tome 2, l’insistance avec laquelle était mis en avant les seins énormes de Kriss et sa compagne, et la manière très légère dont elle était vêtue en plein hiver m’agaçait un peu. Mais alors, dans ce tome 6, j’ai été frappée par l’absence totale d’organes génitaux de Kriss lorsqu’elle se baigne nue dans le lac de l’île. On dirait tout simplement une poupée Barbie. Pas de sexe, pas de seins et une raie des fesses quasiment inexistante… entre l’érotisation à outrance et la censure pure et simple, il est pourtant possible de trouver un juste milieu, non ?
J’ai aussi trouvé les dialogues écrits de manière beaucoup plus familière et moderne, à mon sens ça ne colle pas trop avec l’univers, mais là encore, ce n’est qu’un avis personnel.
Je me suis attardée sur beaucoup de détails négatifs, je terminerai en rappelant quand même que l’album est globalement très bon, que l’histoire est prenante et que le dessin est tout de même de très bonne qualité, surtout au niveau des décors, même si je n’ai pas trop accroché aux personnages. Tout cela ne m’empêchera pas d’aller lire les autres albums dessinés par Surzhenko – j’ai déjà commencé la jeunesse de Thorgal – de toute façon, cet univers est tellement génial que je ne m’en lasserai jamais !Merci pour ton avis!
Quelqu’un d’autre préfère le trait de De Vita plutôt que celui de Surzhenko?
Moi c’est le contraire, c’était le côté trop anguleux de De Vita qui me gênait et qui me fait préférer l’inverse!
Mais c’est surtout, je pense, une façon de dessiner propre à chaque dessinateur. Et la Kriss de Surzhenko ressemblerait plus à celle de Rosinski que celle de De Vita qui est moins belle. (Or la beauté est une qualité de la Kriss de Rosinski et celle de De Vita a un beau physique mais un moins beau visage).
Pour ce qui est de la fameuse raie des fesses non dessinée, voire de son sexe voilé par la risée de la vague, on en a parlé, c’est effectivement malheureux. Mais pourquoi dire qu’elle n’a pas de seins? Ce ne serait pas plutôt que Surzhenko ne dessine pas les aréoles/mamelons?Constance, merci aussi pour ton avis que je partage
Kriss dessinée par de Vita était trop érotisée, mais celle de Surzhenko est trop masculine.
Et des seins sans mamelons, c’est comme un visage sans yeuxthorgal-bdWebmestreOui, vive les seins !
Pour ma part je préfère également la Kriss de De Vita, aussi animale qu’émouvante. Mais ma préférée reste évidemment celle de Rosinski, qui avait réussi à créer un personnage aussi fort que fragile, une poupée d’airain, une femme à forte charge émotionnelle.
Ah, les Mondes de Thorgal…
J’ai enfin lu l’album.
J’ai globalement aimé, même si j’ai préféré le Feu Ecarlate. On y va pour ma petite analyse.
Ce que j’ai moins aimé :
Le scénario n’est pas super super original, le coup des enfants maléfiques a été exploité mille fois. En fait, on se rend compte assez vite que cette histoire n’est qu ‘un prétexte pour faire évoluer et étudier le personnage de Kriss et ses motivations. C’est tout de même un peu dommage, car une histoire un peu plus originale aurait enrichit l’affaire.
Côté dessin, je pense que Shurzenko a quelques problèmes pour s’appropier les femmes adultes de Rosinsky. Autant Louve et Thorgal (si si, on le voit deux cases dans Louve) sont plutôt bien dessinés, autant Kriss et Aaricia ne me semblent pas très reconnaissables. On sait que se sont elles, mais leurs trais ont changés. Elles font toutes les 2 trop jeunes et trop masculines. Leurs machoires, surtout, me semblent trop « carrées » et leurs yeux moins grands par rapport au visage. Le visage de Kriss est aussi beaucoup moins félin. Par contre, ses lèvres sont plus grosses. Globalement, je dirais que les trais des 2 femmes sont moins fins que chez Rosinsky. J’en parle dans le sujet concernant l’aspect de Kriss : http://www.thorgal.com/sujet/les-visages-de-kriss/#post-185221
Je constate aussi que Roman est l’exact opposé de de Vita quand au traitement de la nudité . J’ai l’impression que cela le gène grandement de dessiner des femmes nues. On en obtient les cases mi-censurées un peu ridicules qui ont déjà été commentées ici. Mais moi, je vais être franche: je préfère ça à la débauche grotesque du duo De Vita-Sente. Même si je trouve dommage cette Kriss amorphe, d’un autre côté, je pense que c’est pas plus mal de faire pencher la balance du côté de la discrétion. Quitte à en devenir un peu trop pudibond, ne serait-ce que pour remettre les pendules à l’heure. Et revenir après à la normale, merci !
Autre soucis concernant le dessin, je trouve que les enfants avaient tous un peu la même tête.
Ce que j’ai aimé
Je pense que le duo d’auteurs s’en sort plutôt bien pour remettre la série de Kriss sur les rails des codes Thorgaliens. Ce qui est bien aussi c’est qu’ils n’ignorent en rien ce qui a été écrit par Sente, et l’album entier se base sur l’échec de Kriss de revenir chez son roi et sa décision finale de repartir « vers de nouvelles aventures ». Néanmoins, elle menace de revenir plus tard, ce qui est tout de même consistent avec un personnage qui a toujours aimé le pouvoir.
J’ai également apprécié le parallèle de thème avec le feu écarlate : la parenté d’Aniel.
La Kriss de Dorison me rappelle plus la Kriss de Van Hamme que la Kriss de Sente: cruelle, égocentrique, égoïste et autoritaire. Malgré tout, elle commence a dévelloper des sentiments, personnifiés dans le personnage d’Erwin et est donc plus humaine que la Kriss de Van Hamme.
Je l’ai lu il y a déjà un moment, mes souvenirs ne sont donc plus très frais. Par contre, j’ai du recul pour ma critique. Je crois que j’en avais fait une sur mon blog, mais je ne me rappelle plus trop ce que j’avais écrit. A part que j’avais aimé l’album.
Et c’est vrai, j’en retiens un plaisir de lecture, des retrouvailles avec l’esprit thorgalien et avec Kriss de Valnor, plus proche de ce qu’elle était, plus crédible sur ce qu’elle devait être après la sentence des Walkyries, plus proche aussi de ce que Van Hamme l’avait définie dans son album éponyme. J’ai préféré ce tome de la série Kriss au Feu écarlate de la série mère (même si je l’ai quand même plus apprécié que tout ce qui a précédé). Je trouve qu’il colle plus à l’univers défini par Van Hamme. Ici, terminés les complots, les intrigues, les multiples personnages, les circonvolutions à n’en plus finir, les flash-back ennuyeux qui vous égarent et vous rendent le tout incompréhensible. On a droit à une histoire simple, dans la lignée des histoires simples de Van Hamme, cela en prenant malgré tout en compte ce qui a été fait avant (faut bien). Donc, on a Kriss qui échoue sur une île mystérieuse, qui veut absolument rentrer dans les sept jours à cause d’une loi un peu tombée de nulle part, mais pas trop grave vu tout ce qui a été inventé pour rien depuis des années. Et puis une rencontre, Osian et Erwin. Juste deux personnages donc. Bordel qu’est-ce que ça fait du bien cette limitation, ce resserrement autour de figures principales, sans superflus inutiles. Peu de personnages, ça permet à l’album de bien définir ceux-ci et ensuite on peut s’en souvenir (car si j’avais oublié leur nom, je ne les avais pas oublié, le vieux un poil ambigu, la gamine qui bave devant la reine).Et puis le méchant, multiple et unique en même temps, qui n’a pas besoin d’être extrêmement défini pour remplir son rôle d’empêcher de tourner en rond. Les enfants sont ambigus, mystérieux, angoissants, puis effrayants.
J’aime l’évolution de Kriss durant cet album qui sert clairement à cela. Ça ne me gêne pas que L’île des enfants perdus aie ce goût de transition pour passer à autre chose. Dorison a choisi de ramener Kriss à quelque chose de plus logique par rapport à la série et à tout ce qui s’est passé avant. Elle prend enfin en compte l’avertissement des dieux exprimé dans La sentence des Walkyries, avertissement qui lui demandait de changer, ce que Sente avait inventé pour s’en débarrasser aussitôt. Elle se penche enfin sur l’existence de son fils alors que dans la période Sente, elle ne faisait qu’affirmer qu’elle l’aimait, mais sans se soucier de le retrouver. Le scénariste, bien obligé, donne des raisons à son comportement Sentien, et y trouve une solution. A la fin de l’album, elle reste la Kriss qu’on a connu dans Le pays Qà, mais redevient aussi celle ébauchée par Van Hamme à la fin de sa participation à la série, plus en nuance, avec aussi des sentiments positifs. Bref j’aime bien que Dorison ait pris le temps de recadrer cet aspect.
Alors bien sûr, l’idée de l’île aux enfants démoniaques n’est pas la plus originale qui soit et possède un côté déjà vu. Mais bon, je préfère une idée moins originale à quelque chose qui se veut à tout prix exceptionnel et qui souvent rate son coup. Parfois à trop vouloir se démarquer on se loupe bien. Et justement, ce côté moins « extraordinaire » de l’idée permet de se focaliser sur ce qui intéressait le scénariste, c’est à dire l’évolution du personnage principal.
Par contre, un regret, enfin pas vraiment un regret par rapport à l’album, plutôt par rapport à l’ensemble complet. Jolan. Lui qu’on annonçait comme le nouveau héros à l’arrêt de Van Hamme, on ne fait que le balader d’un point à un autre sans réelle prise de pouvoir pourrais-je dire. C’est à dire qu’il a commencé ses aventures dans Thorgal où il a dû partager la vedette avec son père, même si le rôle de celui-ci dans les trois premiers albums était moindre. Ensuite, on a rendu sa série au héros ténébreux. Exit Jolan. Qu’en faire ? Ah bah, on va le fourguer à Kriss. Aussitôt dit aussitôt fait, apparition dans la série Kriss. Pourquoi ? Pour en faire un roi. Mais un roi qui semble vite dominé par la belle brune et qui de héros principal devient presque faire-valoir. Et maintenant que va-t-il se passer alors que les chemins de Kriss et de Jolan semble se séparer ? La série étant dédiée à Kriss, il paraît logique que ce soit elle qu’on suive dans les albums suivants. Où va donc aller Jolan ? Ah bin tiens, on ne la pas encore fait entrer dans la série Louve, si on le faisait ? Ah mais non, la série est finie. Bon retour dans Thorgal alors ? Ouais pas le choix si on veut qu’il apparaisse ce fameux héros annoncé qui n’a jamais eu l’occasion d’en être un réellement.
En fait, je trouve ça dommage que ce personnage plein de possibilités n’ait jamais eu vraiment le rôle qu’il aurait dû avoir. Alors que Louve a eu sa propre série, lui a dû se contenter de jouer les presque figurants dans celle de son père ou de sa belle-mère/épouse.
Bon, plus le temps de continuer mon long bla-bla, je dois partir. Mais je reviens tout à l’heure, au cas où j’aurais oublié quelque chose.
Me voilà reviendue. Ah bah, on me voit pas pendant des mois, et voilà que je papote et papote. Bon, que voulais-je dire ?
Les clins d’œil et/ou les parallélismes.
Effectivement il y a un petit goût d’Alinoë. Il me semble que Dorison ne fait pas secret qu’il a beaucoup apprécié cet album, on peut donc voir un hommage pour son premier album seul à la barre. Kriss remplace Aaricia, Erwin remplace Jolan, les enfants possédés remplacent Alinoë, et Jolan apparaît à la fin à la place de Thorgal, sans oublier le lieu de l’action, une île à chaque fois. Mais là s’arrêtent les ressemblances. Kriss est moins dépassée qu’Aaricia, elle tente beaucoup de choses pour s’en sortir, d’abord dans le but de retrouver Jolan avant sept jours, ensuite pour échapper aux vilains petits monstres, tandis qu’Aaricia dans une situation similaire était dominée par Jolan et Alinoë, même si elle tentait de protéger son enfant. Erwin n’est pas Jolan, celui-ci était le créateur d’Alinoë (ou c’est ainsi que je l’avais perçu même s’il reste un mystère), Erwin est plus une victime au mauvais endroit au mauvais moment. Les enfants possédés sont différents d’Alinoë, celui-ci était monolithique quasiment, sans expression, avec juste le but de détruire les habitants de l’île, les enfants d’Umaï (c’est ça le nom ?), eux réfléchissent, parlent, tentent de séduire, ont une violence plus « humaine » en quelque sorte. Et le rôle à la fin de Jolan est différent de celui de Thorgal qui venait au bon moment pour sauver son fils, alors que Jolan ne peut que constater la fin de l’histoire et n’a aucun impact sur celle-ci. Donc, oui, des clins d’œil, un hommage, mais pas de quoi en faire une copie, chaque histoire a son ton propre. Dans Alinoë, c’est plus le désarroi d’une mère face à son enfant différent, puis face à la menace, dans L’île des enfants perdus, c’est la lutte d’une autre mère pour son (ses) buts, tout en apprenant enfin à accepter son rôle de mère par le biais d’une enfant sorte de miroir du sien, quitte à perdre ce qu’elle avait acquis et qu’elle désirait depuis toujours (son trône, le pouvoir).
Le parallélisme entre L’île des enfants perdus et Le feu écarlate est également sympa. Dorison a recentré dans les deux séries l’histoire sur les relations familiales qui sont une part importante de l’univers thorgalien. D’un côté, Thorgal est face à son fils et ses reproches. Père absent, il tente de créer un lien avec cet enfant qu’il n’a pas voulu et qu’il connaît peu. Tentative dans la douleur. De l’autre côté, Kriss se réapproprie sa maternité par le biais d’une gamine qui l’aime, un miroir de ce que pourrait être sa relation avec Aniel. Moi, j’aime bien.
Concernant le « reproche » sur Kriss qui gueule tout le temps, c’est marrant je n’en ai pas le souvenir. Je me rappelle qu’elle houspille facilement Osian et Erwin, mais ça me semble cohérent avec le scénario. Lorsque Kris se réveille après son naufrage, elle est d’abord désemparée. Ensuite, elle est en colère et sous tension, dans l’urgence, à cause de la loi des sept jours. Elle ne pense qu’à elle, à se tirer, peu importe ses deux camarades de galère, et ça traîne, ça l’énerve, ça me paraît logique avec le personnage qui n’aime pas que quelqu’un ou quelque chose lui résiste. Ses rapports avec Osian et Erwin me paraissent tout aussi logique. Le vieux l’a met face à ses travers, et elle n’aime pas ça. La gamine l’adule, en toute sincérité, presque naïvement. Kriss n’est pas habituée à ce type de rapports. A l’exception de Sigwald, elle n’a jamais connu que des rapports de force, de manipulation, de méfiance, de haine, ou de douleur. Cette fille qui tient absolument à l’accompagner, qui la rend plus belle qu’elle n’est, au départ pour Kriss, c’est impossible à accepter ou même à croire. Et si elle sent que l’amour d’Erwin est vrai, elle ne peut pas s’empêcher de la repousser, de tenter de se faire haïr parce que c’est ainsi qu’elle conçoit les relations humaines. Et c’est aussi ainsi qu’elle se voit : on ne peut pas l’aimer. Ces rapports houleux entre Kriss et Erwin (et dans une moindre mesure Osian) permettent à Kriss d’évoluer, de se faire apprivoiser petit à petit, pour finir par accepter que si cette enfant qu’elle ne connaît pas peut l’aimer, son fils le pourra aussi. Que peut-être, elle ne serait pas une aussi mauvaise mère qu’elle le craint. Voilà comment je vois les réactions de Kriss, mais moi, c’est vrai que j’aime bien analyser la psychologie des personnages dans Thorgal. C’est un des aspects que j’adorais dans la période Van Hamme : des personnages en apparence simples, mais qui, si on y regarde de plus près, le sont beaucoup moins, mais n’en restaient pas moins très logique. Ça m’avait manqué dans la période Sente où les uns et les autres n’étaient plus logiques avec l’avant, ni même parfois par rapport à ce qu’il inventait lui-même, et je suis contente que Dorison en fasse cas.
Superbe analyse du personnage de Kriss. J’aime beaucoup et je ne peux qu’applaudir.
Et j’en profite pour relever que, effectivement, Dorison parvient un à réaliser un tour de force assez particulier : renouer la Kriss de Sente avec celle de Van Hamme. « L’île des Enfants perdus » est, à l’instar du « Feu écarlate », un album de nettoyage qui nous permet de faire le point, de remettre tout dans l’ordre, de tisser des liens logiques entre des faits apparemment inconsistants entre eux.
Je pense que Dorison et Mariole ont fait un excellent travail avec leurs deux albums. Ce ne sont pas les meilleurs Thorgal, mais en sachant la base sur laquelle ils partaient, moi je dis chapeau, ça c’est des scénaristes !
Oui, ils sont arrivés dans une histoire foutraque, embrouillée, aux fils d’intrigue multiples, aux personnages encore plus multiples, et ils ont dû faire avec. Alors, ils ont pris le taureau par les cornes sans rien occulter. Ils se sont servis de ces deux tomes pour recentrer l’histoire, pour simplifier les nombreuses intrigues, éliminer tout l’inutile. Mais ils l’ont fait en tenant compte aussi bien du Van Hamme que du Sente. Lorsque le vin est tiré, il faut le boire, ils l’ont bu, et vont continuer à le boire encore quelques aventures.
Certes, ce ne sont pas encore tout à fait des Thorgal, mais ça a recommencé à en avoir le goût.
Et franchement, partant de ce qu’ils sont partis, je ne peux que dire : Bravo !
Maintenant, il ne leur reste plus qu’à conclure avec les deux prochains Kriss et le prochain Thorgal (ou les deux prochains). Par contre, je me demande toujours ce que va devenir Jolan, maintenant que Kriss l’a abandonné. Peut-être va-t-on suivre deux histoires parallèles dans une des deux séries. Je trouverais dommage qu’on fasse l’impasse sur ce qu’il est en train d’essayer de réaliser, sa guerre contre Magnus. Je pense que là aussi, il faut en terminer clairement, que tous les personnages soient lavés de ce méga-cycle pour repartir vers de nouvelles aventures.
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