La route (Manu Larcenet)
Ce sujet a 7 réponses, 3 participants et a été mis à jour par Thorgal-BD, il y a 7 mois et 1 semaine.
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Je viens de finir « La route », l’adaptation en bd par Manu Larcenet du roman de Cormac McCarthy et j’ai franchement beaucoup apprécié. Alors, l’histoire au fond est très simple : un monde post-apocalyptique où avancent un père et son fils. Il faut se méfier des autres, trouver de rares restes de nourriture, essayer de se protéger du froid. Juste un épuisant voyage en fait. Mais c’est le dessin qui sublime le récit. Très griffé, dans des tonalités de gris où les rares couleurs sont ternes, abîmées en quelque sorte par la cendre qui recouvre ce monde. Beaucoup de cases muettes accentuent le décor en ruine, l’impression de fin du monde. Les quelques dialogues font comme se répéter entre les questions de l’enfant et les mots du père qui oscillent entre rassurer son fils et le mettre en garde. Les deux protagonistes forment une sorte de Yin et de Yang : innocence et espoir face au fatalisme d’un père qui n’y croit plus mais qui essaie de protéger son fils malgré tout.
Une très belle surprise. Et un exemple de show don’t tell qui illustre la différence entre une bd et un roman ou une nouvelle : le dessin est là aussi pour raconter l’histoire et les mots ne doivent venir que pour l’essentiel. De quoi faire réfléchir.