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Nouvel éditeur Drakoo

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Nouvel éditeur Drakoo

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Ce sujet a 7 réponses, 4 participants et a été mis à jour par Tjahzi tjahzi, il y a 5 ans et 1 mois.

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  • #201973 Répondre | Citer
    Thorgal-BDThorgal-BDWebmestre

    Je me rends l’autre jour en librairie et flâne bien évidemment du côté des grands bouquins cartonnés avec des dessins dedans.

    Je repère comme tout le monde le (les) nouvel (nouveaux) Arleston(s) et, tout en attrapant de la main gauche le nouveau tome des naufragés d’Ythaq (par Floch et Arleston chez Soleil) je ramasse sans même l’ouvrir le premier tome d’une nouvelle série nommée Danthrakon (y avait noté Arleston / Boiscommun sur la couverture). C’est l’effet fanboy que vous connaissez tous. Ou fangirl pour certaines d’entre vous.

    J’ai lu le soir même les naufragés d’Ythaq avec, je l’avoue, pour la première fois une certaine déception vis-à-vis du dessin. Et même de l’histoire, qui n’a pas vraiment voulu avancer dans ce tome. Pas grave, ils ne pourront faire que mieux dans le prochain.

    Tout à l’heure, je m’empare du fameux Danthrakon, qui s’ouvre sur un flyer dans lequel Christophe Arleston évoque la nouvelle aventure du label Drakoo. C’est quoi ça, Drakoo ?
    Je soulève le bandeau publicitaire qui entoure la base de l’album, et me rend compte que malgré le format et l’aspect tout à fait similaires, il ne s’agit pas d’un album Soleil !

    Drakoo est donc une nouvelle maison d’édition, destinée aux thèmes chers à Arleston, SF et fantasy, avec une dose d’humour. La recette qui a fait son succès, et qu’il souhaite partager avec d’autres auteurs puisqu’il est désormais directeur éditorial de cette nouvelle maison.
    La présentation du projet est intéressante et stimulante, le nombre d’albums réalisés chaque année est déjà ambitieux. Il parle de séries courtes, éventuellement renouvelables si le succès vient. J’aime ! C’est le format idéal, qui assainit le modèle économique, évite l’essoufflement créatif et favorise la prise de risque financière que prend le porte-monnaie du lecteur.

    Bref j’aime déjà et je partage.

    Je souhaite bon vent et belle réussite à ce nouveau label, et vais de ce pas lire ce premier album.

    https://www.drakoo.fr/

7 réponses de 1 à 7 (sur un total de 7)
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    Est-ce que Drakoo est un éditeur indépendant, ou un label intégré dans une autre maison d’édition ?

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Je crois qu’il s’agit d’un label appartenant ou ayant des liens forts avec l’éditeur Bamboo (d’où les deux 0, peut-être d’ailleurs).

    Je ne sais pas s’il s’agit d’un partenariat, permettant de partager certains frais et d’utiliser le réseau de l’éditeur, ou s’il s’agit d’un satellite.

    C’est peut-être un peu comme Dargaud – Le Lombard – Dupuis, qui conservent une grande autonomie tout en appartenant à un même groupe.

    En tout cas les titres qui apparaissent au catalogue me plaisent, notamment pour ce format court qui correspond mieux à mes attentes aujourd’hui, et qui autorise quand même certaines séries à se poursuivre, quand le public suit.
    Il y a quelques années, il y a tellement eu de cas de « séries » ne dépassant pas le tome 1 ou le 2, et ne connaissant jamais de fin… Je trouvais ça désagréable et irrespectueux.

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    bonjour, je ne vois pas trop l’intérêt pour Arleston de faire le même style de BD que celles qu’il sort chez Soleil… ou bien alors il arrête de publier chez Soleil ?

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    En fait il devient directeur éditorial d’un label. Il y aura des albums signés par lui, mais l’essentiel sera réalisé par d’autres. Une nouvelle aventure, qui lui permet d’accompagner les auteurs qui vont travailler pour Drakoo.

    Ça me semble compatible avec son travail de scénariste pour Soleil, de la même façon que plein d’auteurs travaillent avec différentes maisons.

    Il explique son rôle en première page du site Drakoo. Tiens, je copie-colle pour en garder une trace, le jour où l’entretien disparaitra du site.

    Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

    Partager avec d’autres auteurs, les pousser à développer des univers. J’aime voir naître les choses. J’aime créer des lieux comme l’atelier Gottferdom, des endroits où les auteurs se retrouvent, comme Lanfeust Mag l’a été longtemps. Avec ce journal, j’ai amené une nouvelle génération à la BD et aujourd’hui, c’est au tour de Drakoo de faire éclore la génération suivante. C’est une aventure encore plus énorme, totalement passionnante.

    En quoi consiste votre rôle de directeur éditorial ?

    Je choisis les projets et je les suis de près. Il faut accompagner les auteurs et être là, quand on veut des bons bouquins. Je suis avant tout scénariste : j’apporte mon support et mon expérience techniques aux auteurs. Je décortique, je les embête, je suggère, je les fais recommencer 12 fois, je lis et je surveille tout, comme si c’étaient mes propres livres. Nous devons être au top sur la qualité des albums.

    Quels genres seront traités ?

    L’imaginaire au sens large. Je ne m’interdis aucun genre en particulier, tout est permis : fantasy, fantastique, science-fiction, steampunk, merveilleux, et tous les genres croisés que l’on connaît aujourd’hui. Mon choix sur les différentes histoires est très subjectif. Il m’est arrivé de refuser des projets qui étaient bons, mais qui ne me parlaient pas. Je veux des histoires avec des personnages attachants, des situations fortes et originales qui fassent réfléchir un peu et rêver beaucoup. 

    Les albums Drakoo s’adressent à quel public ?

    À tout le monde ! Je ne me demande plus si une histoire est destinée à des enfants, à des adolescents ou à des adultes, je sais que ces distinctions sont factices. Avec Didier Tarquin, nous pensions avec Lanfeust nous adresser à des ados-adultes, et nous avons reçu le Prix 9-12 ans au festival d’Angoulême, une fois avec Lanfeust et deux fois avec Les Trolls. Au final, on a touché un public beaucoup plus vaste que ce que nous imaginions. Une bonne histoire intéresse tout le monde. Game of Thrones en est la preuve ! Les télés pensaient que c’était réservé à un public de geeks et ça a été un des plus gros succès mondiaux de la décennie. Chez Drakoo, il n’y aura donc aucune limitation d’âge ou de genre. 

    Pourquoi faire appel à des écrivains qui ne sont pas des spécialistes de bande dessinée ?

    J’attache beaucoup d’importance aux histoires, et donc aux scénaristes. On a beaucoup de scénaristes formidables dans la bande dessinée, mais on les voit déjà dans toutes les maisons d’édition et il n’y aurait pas eu d’intérêt spécifique à ce qu’ils viennent collaborer chez Drakoo. Je voulais amener du sang nouveau, des idées inédites, des gens qui ont des univers très forts et très cohérents et qui, finalement, ont juste à apprendre la technique de la narration en bande dessinée. J’en ai parlé avec Olivier Gay, qui avait envie d’essayer la BD. Il m’a mis en contact avec Gabriel Katz, puis Pierre Pevel et Étienne Willem sont venus se greffer au groupe. J’ai ensuite contacté Aurélie Wellenstein, et ainsi de suite. Et ils apprennent vite… On est en train d’avoir des albums extraordinaires.

    Ce seront des adaptations ou des aventures inédites ?

    L’idée de départ avec les scénaristes écrivains est de leur faire faire des histoires complètement inédites : créer des récits pour le format de la bande dessinée. Un roman et une BD ne fonctionnent pas au même rythme. Il faut deux à quatre albums pour retranscrire l’arc narratif d’un roman, et il est rare qu’un texte puisse être divisé en parties équilibrées. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, adapter une œuvre romanesque demande beaucoup plus de travail que d’écrire un scénario original. Seule adaptation, Le Paris des merveilles de Pierre Pevel, en soutien des Artilleuses, l’histoire inédite que Pierre développe pour nous dans le même univers. Ce qui intéresse avant tout ces romanciers est de se confronter à un support nouveau et d’écrire spécifiquement pour la bande dessinée.

    Il y a beaucoup de femmes scénaristes ou dessinatrices au sein de la collection. Est-ce une volonté affirmée ? 

    Il se trouve qu’il y a de plus en plus de femmes qui font de la bande dessinée, c’est juste un fait. Je n’aime pas qu’on parle d’une BD féminine ou d’un dessin féminin. Pour moi les auteurs et autrices ont tous des choses à apporter, diverses sensibilités dans tous les genres, et en vérité je ne porte aucune attention au genre des personnes avec qui je travaille, je ne regarde que l’histoire ou le dessin et les qualités professionnelles. 

    À la lecture des différents projets, on constate qu’il y a de l’humour dans beaucoup de titres. Est-ce une ligne éditoriale assumée ? 

    Il y a de l’humour dans les albums que j’écris, car je ne peux pas m’en empêcher. Il y en a également chez d’autres auteurs que j’ai choisis, mais ce n’est pas une ligne obligatoire. La Pierre du chaos de Gabriel Katz et Stéphane Créty par exemple n’est pas une histoire très rigolote, on est plutôt dans la fantasy réaliste. Mais oui, ma sensibilité me pousse davantage vers l’humour : j’aime cette petite distance qui permet au fond de dire plein de choses sans que les lecteurs ne s’en rendent forcément compte.

    Avez-vous planifié un rythme de sorties par an ?

    Oui : autant de bons bouquins qu’on en aura de prêts ! Ni plus, ni moins ! Le but n’est pas de publier pour publier, mais d’avoir des albums dont on soit fiers. Pour le moment on a trois albums en 2019, 6-7 pour le début de l’année 2020, et autant pour la fin en comptant les tomes 2. La plupart de nos projets sont traités en deux ou trois tomes, éventuellement renouvelables, mais c’est la qualité des histoires qui prime et qui détermine le rythme des sorties.

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    Merci pour le partage. Tout cela a l’air prometteur. 

    Concernant les naufragés d’Ythaq, j’aime bien cette série mais ça fait un moment que ça ronronne je trouve…

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    C’est une série particulière, pour moi, dans le sens où je la suis sans interruption depuis le début, alors que je ne sais jamais où je me situe par rapport à elle. Les premiers tomes sont, pour moi, très bons, très beaux. Puis à un moment, je n’ai plus compris l’histoire, chaque album détruisant ce qui avait été construit dans le tome précédent. Le casting a pris cher à ce moment-là, un massacre. Puis la fin du premier cycle m’a plu, et surtout le début du second cycle.
    J’ai beaucoup aimé le tome précédent (une histoire de train, c’est peut-être pour ça). Le nouvel album, par contre, raconte peu et dessine moins bien que d’habitude.

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    Entretien avec Arleston sur BDGest

    Une interview intéressante de Christophe Arleston est proposée ICI sur le site BDGest.  Il y explique plus en détail sa nouvelle aventure avec Drakoo. Voici les deux premières questions qui en disent plus sur son partenariat avec les éditions Bamboo.

    « Revenons sur l’origine de Drakoo. C’est une envie qui vous trottait dans la tête depuis quelques temps ? Comment s’est présentée l’occasion ?

    Arleston : En fait, ce n’était pas spécialement un besoin parce que j’avais Lanfeust Mag pour m’amuser et satisfaire mes envies éditoriales de découvrir des auteurs, de lancer de nouvelles choses. C’est Olivier Sulpice (Editeur chez Bamboo, NDLR) qui est venu me chercher. Il me proposait depuis plusieurs années de monter un secteur « les imaginaires/fantasy/science-fiction » mais ce n’était pas encore mûr pour moi. À un moment donné chez Delcourt, il y a eu un choix stratégique qui a été d’arrêter Lanfeust Mag qui perdait de l’argent. On aurait pu considérer que c’était un outil de communication avec un budget en conséquence mais le choix a été de stopper le journal. À partir de ce moment-là, je me suis retrouvé avec plus de temps, plus disponible et plus libre d’accepter la proposition d’Olivier Sulpice. Drakoo est une maison d’édition dont Bamboo est l’actionnaire principal et moi l’actionnaire minoritaire, un rapport de 75%/25%. Drakoo n’est pas une simple collection. La raison pour laquelle j’ai accepté, et c’est important de le dire, c’est grâce à la personnalité d’Olivier qui est quelqu’un d’extrêmement convaincant. J’ai aussi regardé autour de moi, ça fait 20 ans que Bamboo existe et je n’ai pas entendu un seul copain auteur ramener des casseroles dessus, dire qu’on lui avait fait un sale coup, dire qu’il y avait eu un truc pas clair. À tort ou à raison, il y a des histoires sur absolument tous les éditeurs alors que Bamboo n’en avait pas. C’est aussi ça qui a emporté ma décision.

    Vous allez bénéficier de la diffusion de Bamboo…

    Arleston : Oui, bien sûr. L’idée là-dedans c’est que moi j’amène mon travail, Bamboo amène le financement, la diffusion et la structure. C’est vraiment un partage. C’est très agréable de travailler avec Bamboo parce que ce sont des gens très bien, passionnés, et c’est une structure à une taille encore très humaine. Ça me rappelle le Soleil que j’ai connu il y a 20 ans. Ce sont ces boites où il y a encore moins de cinquante personnes, donc tout le monde se connait, c’est facile de savoir qui fait quoi. Aujourd’hui, dans le groupe Delcourt, ou quand j’ai travaillé pour Glénat, ce sont des très grosses boites, très prestigieuses, mais tellement énormes qu’on s’y perd vite et qu’on a l’impression à un moment donné de ne plus savoir à qui on a à faire. Ici, on a à faire vraiment à des gens passionnés, qu’on connait, on sait qui sont les interlocuteurs. C’est super agréable de bosser dans cet esprit-là. »

    Pour la suite de l’entretien, c’est ICI sur le site BDGest.

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