Thorgal – 35 – Le feu écarlate

J’ai hâte d’en parler aussi ! J’attends d’avoir lu quelques avis.

Et si vous voulez passer 2 minutes avec Grzegorz Rosinski, voici un court entretien vidéo, sympa, accompagné d’un article sur le Point POP à lire ICI.

Grzegorz y parle beaucoup des femmes. Le maître vote pour Aaricia plutôt que pour Kriss. Comme moi ! Ça me rappelle un sujet du forum, où chacun défendait Kriss ou Aaricia. Le duel était très serré.

http://www.thorgal.com/sujet/aaricia-versus-kriss/

Arthur a écrit L’album est génial un vrai de vrai Thorgal comme on les aime. En fait quel est le prochaine album de prévu ? Kriss ?

Salut Arthur ! Je viens de le lire, c’est pour moi aussi un vrai Thorgal !   Il n’est pas parfait, parce qu’il y a toujours des choses à redire, mais je trouve que c’est le meilleur de ces dernières années. Je reviendrai ce week-end pour en parler plus en détail. Logiquement, le prochain album devrait concerner la Jeunesse de Thorgal…

Thorgal-BD a écrit J’ai hâte d’en parler aussi ! J’attends d’avoir lu quelques avis. Et si vous voulez passer 2 minutes avec Grzegorz Rosinski, voici un court entretien vidéo, sympa, accompagné d’un article sur le Point POP à lire ICI.

Ah, ce charmant accent que Grzegorz ne perdra jamais, c’est terrible !  Comme d’habitude, il dit clairement ce qu’il pense de ses personnages. C’est un plaisir de l’écouter. Comme lui, je ne suis pas du tout attiré par les mangas et les comics. Thorgal est à des lieux de ce style de BD.

• Ce sujet a été modifié le il y a 8 ans par Tjahzi.

Pour ma part, j’ai profité du 11 novembre pour lire ce fameux T35 et je suis bien content d’avoir encore un week-end complet pour le relire !

et en parler un peu plus… mais je peux dire que j’étais encore dedans après avoir refermé la 4e de couverture et sans avoir d’avis partagé : c’est un bon Thorgal comme on l’espérait tant !

A chaud : J’aime beaucoup la page 25 autant les images que les dialogue et les questions d’Aniel. On peut dire que ça fait très cinéma, oui mais c’est du bon ciné ! Après la relation Mère -fils KDV6, Dorison traite la relation Père-Fils… c’était prévisible mais indispensable.

J’aime aussi l’idée de la véritable identité de Salouma, ça explique de nombreux mystères et donne une légitimité à la faiblesse de Thorgal… bien vue ! En revanche je n’ai pas bien compris la dernière demande de Salouma à Thorgal car elle demande l’inverse de ce qu’elle désire… Dans tous les cas, cela reste un mystère qui sera certainement expliqué dans le T36 car pour moi le cycle des mages rouges ne s’arrête donc pas  au T35 mais bien au T36 avec la mort de Salouma et je verrais bien comme titre : Le Kazar.

Au niveau dessin, je trouve l’ensemble très beau malgré, les moments durs, la violence, l’esprit de la mort et du sang, Rosinski a fait des images en peinture direct plus affinées et raffinées que le précédent tome et même certaines sont lumineuses… la page 44 est l’apogée de cet épisode. Mais surtout j’ai retrouvé le visage de notre Thorgal comme à la page 48, 2e case du bas. Un beau portrait de Thorgal (sans l’effet ivrogne ou bagnard).

J’arrête là pour ce soir, mais dans l’ensemble je ne suis pas déçu. Merci à l’équipe Thorgalienne !

Cet album est vraiment une très bonne surprise.

Dorison réussit le pari de rester cohérent avec les albums précédents, en se débarrassant de toutes les scories, voire fardeaux qui encombraient l’intrigue depuis plusieurs épisodes, tout en redonnant une réelle épaisseurs aux personnages, dans une histoire pleine d’action.

Cela donne un album assez violent, tant pour se débarrasser des personnages inutiles que pour resserrer l’intrigue sur Thorgal, Aniel et Salouma, c’était nécessaire, mais peut choquer en marquant un vrai changement de rythme et de  point de vue par rapport aux albums précédents.

Comme Stridorn, j’ai beaucoup apprécié le dialogue de la page 25 ( planche 21), qui remet bien en perspective tout l’enjeu de la série.

Dorison me donne l’impression d’avoir un vrai projet scénaristique, plutôt que d’être dans l’exploitation d’une franchise, et c’est une très bonne nouvelle pour la série.

Je reviendrai parler de l’album plus en détail plus tard, on va pas spoiler non plus.

Bonjour,

Voici mon modeste avis sur cet album n°35 

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. J’étais gênée par toute la violence des premières pages. Heureusement que le dessin de Rosinski devient abstrait par moment, permettant de mieux supporter toute cette violence, ce sang déversé à chaque page. Par contre j’ai beaucoup aimé la deuxième partie de l’album.

Comme vous, j’adore la page 25, avec un Thorgal pris à parti par Aniel en adolescent tourmenté qui soulève les bonnes questions.  J’apprécie aussi que Thorgal dise enfin « non » à Salouma dans la page 24. J’aurais même préféré que le personnage de Salouma disparaisse définitivement dans cet album. J’ai encore du mal à digérer la trahison de Thorgal envers mon personnage préféré, Aaricia (comme le dit si justement Rosinski, Aaricia s’est toujours conduite beaucoup plus intelligemment que Kriss qui a commis quantité d’actes répréhensibles et impardonnables comme notamment ce qu’elle a fait subir à Aaricia).

Je trouve que Dorison a bien mieux compris la saga Thorgal que son prédécesseur Sente, qui,  à mon sens, a terriblement gâché la série.  Dorison reprend les thèmes forts que j’apprécie : un Thorgal au cœur de l’action, dépassé par les évènements extérieurs mais s’efforçant courageusement de respecter ses principes, une aventure familiale avec une relation père-fils compliquée mais pleine d’amour, un rythme rapide avec des dialogues réduits au strict nécessaire.

J’aime le fait que Thorgal ne soit pas une marionnette sans personnalité comme dans le précédent album, mais qu’il réfléchisse, cherche des solutions, essaie de comprendre les motivations de son fils, fasse des propositions pleine de bon sens. Par contre j’ai eu beaucoup de mal à comprendre les motivations de Salouma qui sont pour le moins nébuleuses (toujours pas compris pourquoi elle a été chercher Thorgal pour le mêler à cette galère et pourquoi elle veut finalement qu’il tue son fils ?)

J’ai hâte de retrouver toute la famille réunie dans le tome 36, avec je l’espère à nouveau en premier plan l’histoire d’amour entre Thorgal et Aaricia au cœur de l’histoire 

La critique à Tyseria

Lors des 7 premières planches, on voit ce que les Magiciens rouges ont fait à Aniel… On découvre également que Thorgal est resté bien longtemps enfermé et que l’album ne s’avère pas être d’un ton douillet… De la même façon, on se débarrasse de trois personnages (calife et sa femme, wâsir) auquel il devenait urgent de choisir une fin correcte.

1er découpage : De l’action, encore. On voit également que Petrov a subi le même calvaire que Thorgal mais n’y a pas résisté. Il faut dire, Thorgal (que l’on appellera « Th » ) en a vu d’autre. Cependant, qq chose me gêne : planche 13, case 3, Th est en sous-vêtement ; case suivante il finit sa phrase et case 5 Petrov lui réponds, mais ils sont habillés, armés et le bourreau est en cage… Salouma arrive. Étrange, comment a-t-elle fait pour venir jusqu’ici ? Th ne semble pas s’en soucier. On saura plus tard comment.

2e découpage : on apprend l’existence d’un « feu écarlate ». Mais Bohr, un de ses « disciples » (que l’on avait déjà vu dans l’épisode précédent, merci Dorison de ne pas rajouter de nouveaux prénoms dans cet album, ça donnerait une importance inutile à leurs porteurs), semble nous informer que cette arme est trop dangereuse. Début d’une rébellion ?

3e découpage : Comment Th a fait pour approcher ? Pourquoi le prophète est sans défense ? Où sont Petrov et Salouma ? Pourquoi Aniel ne se défend absolument pas face à son père ? Il a bien prévu de sauver la ville, non ? En tout cas, je remercie de nouveau Dorison pour une explication de la situation en 2 pages, sans trop en mettre.Par contre, planche 15, les trois compères plus Aniel saute dans une mare. Rosinski a rajouter des cordes pour faire plus réaliste (voir Casemate). Mais ne se brûle-t-il pas les mains ?

4e découpage (planche 16) : la situation est mal expliquée, je trouve, on ne sait d’où viennent Th et +, on ne sait où ils vont. Il m’a fallu relire plusieurs fois la scène pour comprendre.

5e découpage : qu’est-ce-que cette illustration de pendu ? je trouve qu’elle ne colle pas au style de dessin de l’album.

6e découpage : on voit la ville détruite, les ravages de la guerre, la beauté du coup de pinceau de Grzegorz. Le feu, ce rouge, cette lumière chaude qui illumine l’ensemble de l’article, est toujours très présent. Rosinski avait parlé d’un problème de scénario (Casemate) (planche 22) au sujet des pierres qu’Aniel fait tomber. Pour moi, il n’y en a pas. Aniel fait tomber ses pierres, qui se désintègrent alors qu’elles devraient leur tomber dessus. C’est normal, Aniel ne va pas se faire de mal, et c’est lui qui dirige ce pouvoir et cette action. Les pages suivantes sont encore des scènes d’action, il n’y en surement jamais eu autant dans un Thorgal et encore moins des si violentes. Lehla montre qu’elle n’est pas une petite enfant, qu’elle ne se laisse pas faire (idem « La Cage »). Je n’ai pas l’impression qu’on ait vu ce personnage à la longue moustache dans Kah-Aniel. Tant mieux qu’il soit mort dès maintenant, il devenait un peu trop important à mon goût.

7e découpage : En deux pages, on découvre le dessein de Salouma. Elle est du côté des Magiciens rouges, mais ne voudrait pas du bien à Aniel. Au passage, elle supprime Alad, personnage qui se voulait principal, mais il y en avait déjà bcp trop d’autre pour ce poste.

planche 29 et suite : Bohr se découvre totalement. C’est le seul être raisonné de la ligue des Magiciens rouges. On pourrait croire à un piège, mais le fait qu’il les mène peut-être dans un environ 10 pages après fait voir au lecteur et à Th que non, il n’en est pas un. Salouma se révèle le Kazar et véritable maîtresse de la secte. Au passage, pas besoin d’aide pour la disparition de Magon, il se tue tout seul, aveuglé par sa religion. On assiste par la suite à un véritable combat père-fils déjà entamé précédemment (pas besoin d’en parler, vous vous en êtes déjà chargé). Je trouve l’illustration planche 40 tout simplement grandiose. L’énorme destruction par un être illustré petit, avec son père agenouillé qui ne peut le rejoindre… La suite, d’un rouge écarlate, est un mélange de colère et de peur. Finalement, ce n’est pas Th qui tue Aniel, mais le feu écarlate. L’arroseur arrosé. L’équipe part de ce maudit pays en ruine avec, malheureusement, la compagnie de Salouma.

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Pour Petrov, je vois deux solutions : soit il part poursuivre son boulot, soit il s’installe aux abords du village viking.

Pour l’instant, je ne vois pas vraiment quoi dire d’autre.

L’édition prestige, celle entre le luxe et la normale, n’est pas comme dans mes espérances : outre une présentation très belle (avec la couverture de Thorgal de face avec Aniel en arrière-plan dans la 4e de couverture), les pages en plus ne présentent rien de merveilleux : les deux sur la recherche de couverture sont intéressantes (Thorgal est dans toutes le positions possibles, entre autres), le reste est composé de 6 pages de croquis sur 24 pages et de 5 pages de recherches sur des personnages (outre le bourreau) que l’on ne voit pas dans l’album.

• Ce sujet a été modifié le il y a 8 ans par Tyseria.

avis a chaud par temps froid…

Bonsoir a tous

je viens de finir le tome 35 de cette saga qui jalonne ma vie de bédéphile depuis au moins 20 ans…

c’est la première fois que j’écris sur un forum mais je lis souvent les avis sur le seul site thorgalien a mes yeux.

Et mon premier sentiment est mitigé…

je sais bien que chaque avis est relatif et subjectif,que la critique est facile et qu elle doit être constructive,je n’avais rien lu sur « le feu écarlate » pour ne pas me spoiler mais b****l je referme l’album et j arrive pas a me sentir emballer par le projet.

Peut etre dois-je me laisser le temps de le digérer et de le relire ce weekend?

Mais n’y a t il que moi a qui cela fait cet effet que thorgal a perdu de sa superbe?

je suis d’accord sur le fait que Mr ROSINSKI ai décidé de faire vieillir le héros pour lentement passer le témoin a son fils.

Mais j’ai trouvé que dans certaines scènes (dont je ferai liste plus tard) comme le dis TYSERIA que les enchaînements ne sont pas clairs.

A chaud je suis perplexe et j’espère juste que les sirènes des précieux écus d’or ne vont pas tirer la saga vers le fond d’un abyme dont elle ne sortira jamais.

Je suis déjà content que les spin-off trouvent une fin plus ou moins bien faite et rejoignent la série mère.

Je vous remercie de m’avoir lu et je sais bien que mon petit avis n’a juste la valeur que je lui porte.

Passez une bonne soirée

 

Chaque avis est important, Yan. Ils permettent tous d’avancer.

Cependant, la fin des séries parallèles n’est encore que subjective (voir Casemate) selon Dorison. Affaire à suivre…

Le retour de la légende

Thorgal, le retour de la légende ! C’est vraiment lui que nous retrouvons dans ce 35ème tome, celui qui se sort des pires situations, en préservant les valeurs qui ont fait de lui un héros. Il est vrai que certaines de ces valeurs ont été malmenées, comme celle de protéger sa famille, alors qu’il a trompé sa femme et pensé à tuer son fils. La confrontation avec Aniel est l’occasion de tester ces valeurs, tout comme Kriss vient de le vivre dans « L’île des enfants perdus ». On retrouve là une similitude entre les deux scénarios de Xavier Dorison, qui revient aux fondamentaux de la série : la réflexion et l’action des héros sont au centre de l’histoire. Les personnages et trames secondaires sont très limités. Ici, seul le personnage du bourreau a été ajouté, mais sa présence et celle de son arme ne sont là que pour renforcer la place du héros au cœur de l’action.

Piotr Rosinski disait dans le dernier Casemate que ce scénario était tellement riche qu’il aurait pu alimenter deux albums. Le risque aurait été de se perdre à nouveau dans des histoires secondaires, alors qu’on trouve ici un scénario complètement épuré. Il est vrai que les personnages principaux ont l’air de traverser l’histoire et la ville sans rencontrer aucune résistance. Seule Salouma joue un rôle complexe qui, le livre refermé, laisse planer un doute sur la suite à donner à sa présence. D’ailleurs, que va faire Thorgal avec elle, alors qu’il va déjà devoir gérer les retrouvailles avec Kriss (dont il vient de trucider le fils sur les conseils de Salouma). Cela promet une rencontre très tendue ! Et notre héros n’est pas au bout de ses peines, puisqu’après ça, c’est avec Aaricia qu’il devra se confronter. Voilà un sacré défi pour le prochain récit de Xavier Dorison.

De son côté, Grzegorz Rosinski a magnifié le scénario par un feu écarlate qu’on retrouve partout dans l’histoire. Il a lui aussi choisi d’aller à l’essentiel, en évitant les détails inutiles dans les décors ou les personnages secondaires pour nous faire ressentir l’impression d’anarchie, de violence et de désolation qui plane sur la ville de Bag Dadh. Sa technique de mise en couleur directe permet de vivre intensément tout cela, même si elle permet moins de représenter les personnages en action de manière aussi vivante et précise que le dessin qu’il utilisait par le passé. On ressent la douleur que Grzegorz Rosinski a transmise dans son récit, un album aux émotions intenses.

Stridorn a écrit
Mais surtout j’ai retrouvé le visage de notre Thorgal comme à la page 48, 2e case du bas.

Ah oui, magnifique ce portrait de Thorgal ! 

marque a écrit
Comme Stridorn, j’ai beaucoup apprécié le dialogue de la page 25 ( planche 21), qui remet bien en perspective tout l’enjeu de la série.

Salut Marque ! Au départ, je n’aimais pas le visage de Thorgal à la fin de cette planche, mais dans ce contexte, son regard a plein de sens.

Elléana a écrit
Par contre j’ai eu beaucoup de mal à comprendre les motivations de Salouma qui sont pour le moins nébuleuses (toujours pas compris pourquoi elle a été chercher Thorgal pour le mêler à cette galère et pourquoi elle veut finalement qu’il tue son fils ?)

Bonjour Elléana ! Je partage vraiment beaucoup de points de ton avis. Pour moi, la motivation de Salouma était de mettre Aniel en colère contre Thorgal pour pouvoir déclencher le feu écarlate. Mais comme Aniel ne contrôle plus rien, le seul moyen de ne pas provoquer la fin du monde est de supprimer Aniel.

Tyseria a écrit
4e découpage (planche 16) : la situation est mal expliquée, je trouve, on ne sait d’où viennent Th et +, on ne sait où ils vont. Il m’a fallu relire plusieurs fois la scène pour comprendre. 5e découpage : qu’est-ce-que cette illustration de pendu ? je trouve qu’elle ne colle pas au style de dessin de l’album.

Le montage des scènes est rapide, certaines étapes sont zappées pour garder le rythme. Par contre, je ne comprends pas non plus la scène des pendus, si elle a un sens particulier.

Yan a écrit
A chaud je suis perplexe et j’espère juste que les sirènes des précieux écus d’or ne vont pas tirer la saga vers le fond d’un abyme dont elle ne sortira jamais. Je suis déjà content que les spin-off trouvent une fin plus ou moins bien faite et rejoignent la série mère. Je vous remercie de m’avoir lu et je sais bien que mon petit avis n’a juste la valeur que je lui porte.

Yan, tu es bien sûr le bienvenu, surtout pour ton premier message sur un forum ! Je pense que le fond a été touché avec l’album « Kah-Aniel », et que nous assistons à une remontée de Thorgal. J’attends vraiment beaucoup du prochain album avec les retrouvailles de toute la famille. 

Yan a écrit  Mais n’y a t il que moi à qui cela fait cet effet que Thorgal a perdu de sa superbe?

Tiens Yan, voilà une critique sur Planète BD qui rejoint ton avis à propos de la grandeur perdue de Thorgal :

Cet album de Thorgal marque un (nouveau) tournant dans la tumultueuse histoire de cette série. En effet, après Yves Sente qui avait succédé à Jean Van Hamme, c’est au tour de Xavier Dorison de prendre le relais du scénario. Un défi difficile à relever, car la série a connu ces dernières années une mutation importante. Entre autres, plusieurs séries annexes sont apparues (Kriss de Valnor, Louve et La jeunesse de Thorgal), dans le but d’exploiter au maximum le potentiel de cet univers heroïc-nordique merveilleux. Malheureusement, la série principale a perdu au passage de sa splendeur. L’arc narratif qui nous est conté semble s’étirer comme un vulgaire chewing-gum. Héritier de cette situation, Dorison boucle ici l’épopée de Thorgal et de son fils Aniel en Orient, en essayant de donner du peps à l’histoire. Cependant, on peine à retrouver un Thorgal digne de sa réputation. Le rapport avec son fils Aniel reste très bizarre, on se demande vraiment à quoi tout ce périple a servi. On nage maintenant entre magie et puissance occulte, bien loin de la puissance des dieux du nord. Le dessin de Rosinski perd lui aussi de sa puissance dans cette quête en terre d’Orient. Est-ce l’effet de la technique à la peinture ou une approximation du trait sur les décors ? Le rendu des couleurs très marqué gâche la puissance visuelle du dessin. Dans tous les cas, cet opus est celui d’un grand ménage nécessaire. Le prochain album doit être celui qui réunira les séries parallèles et la série mère. Donc celui à ne pas rater.

F. Rabe, Planète BD

 

Le nouvel album fait la Une du magazine dBD de novembre :

 

Dans la Tribune de Genève, Xavier Dorison revient sur ses choix scénaristiques pour sa reprise de Thorgal :  » Contrairement à la série télé, il y a deux choses que la bande dessinée d’aventure franco-belge supporte très mal: le multipoint de vue et la multiplication des personnages. Plus vous avez de protagonistes, moins vous avez de plans pour eux. Donc mon objectif était de réduire, réduire, réduire. Que garder de fondamental? Thorgal! « 

Tjahzi bombarde le sujet !

Bon, c’est bien, cet enthousiasme général me plaît bien. Que les critiques soient bonnes ou mauvaises, la passion est là, merci à tous. Je voulais en profiter pour vous donner mon avis, mais je viens de recevoir l’édition prestige de l’album, et je vais la (re)lire, pour faire connaissance avec cet album, qu’il ne soit pas juste un bel objet dans la bibliothèque.

La couverture me donne envie de le garder en déco sur mon bureau.

Le dBD m’intéresse bien, aussi, mais à 9 euros la revue, il faudra plus qu’une jolie couverture pour sortir le billet. A voir. Je suis plus intéressé par le hors-série Historia dont je vous parle dans cet autre sujet ICI.

Je vous propose aussi ce visuel, que vous trouverez peut-être en magasin. C’est un fourreau contenant les tomes 34 et 35, « Kah-Aniel » et « Le feu écarlate ». 24 euros, vous ne ferez pas d’économie, mais ça peut être sympa pour ceux qui avaient fait une « pause » et se disent que, peut-être, éventuellement, s’y remettre…

Voilà ce que donne l’objet en vrai.

Les premières planches où il y a l’effusion de sang dans les coupelles font beaucoup penser à la Complainte des Landes perdues avec le sang des sorciers. D’ailleurs le couteau ressemble fort (cf. T1 Sioban, page 21).

Seul le bruit a changé « Schrrrouf » au lieu de « Bloop bloop »

 

Je continue la lecture J’aime beaucoup la référence aux livres/films à la page 13 « Jamais sans mon fils » (Jamais sans mon fils/ jamais sans ma fille) Au fait, je trouve le résumé de Dorison en page 3 bienvenu!

page 15, « Kazar » serait l’équivalent de « Kaiser » (empereur)?

page 16, il n’y a que moi que ça choque le langage vulgaire de Thorgal (« ou un foutu prophète »)? Sous la plume de Van Hamme voire Sente, il a toujours un langage franchement différent…

Voilà ce que je pense de cette BD : on se mêle et s’entremêle les pinceaux au niveau scénaristique ! On avait commencé par une nouvelle saga sur Jolan, brutalement interrompue pour faire revenir Thorgal en sauveur de son autre fils Aniel. On se retrouve en plein conflit freudien avec le fils qui reproche à son papa de ne pas l’avoir suffisamment aimé. Bref, on verse dans du pathos bon marché. La BD a perdu de son âme et les personnages de leur consistance. J’ai même fini par trouver Thorgal horripilant. Dommage !

Au fait, bravo à Dorison pour avoir réussi à placer la référence au Pays Qâ

Comme ça, si un lecteur tombe sur cet album par hasard, il sera tenté d’aller se diriger vers la quintessence des premiers Thorgal

Et la référence à Kriss de Valnor pour l’album de transition (avec le Sacrifice) et passage de témoin de JVH.

pennybridge a écrit
il n’y a que moi que ça choque le langage vulgaire de Thorgal

Ben écoute, ça ne m’a pas frappé.

Caro a écrit
On avait commencé par une nouvelle saga sur Jolan, brutalement interrompue pour faire revenir Thorgal en sauveur de son autre fils Aniel.

Je pense que le ressenti peut être différent, selon qu’on est lecteur des Mondes de Thorgal ou pas. C’est l’un des écueils du modèle actuel. Il y a forcément des lecteurs qui se demandent où est passé Jolan, dans tout ça.

Mais Thorgal a entamé sa quête il y a bien longtemps, à mon avis il était temps d’en terminer.

pennybridge a écrit
Au fait, bravo à Dorison pour avoir réussi à placer la référence au Pays Qâ

C’est marrant, pour ma part, c’est l’un des rares petits points qui m’ont dérangés ! J’étais même bien ennuyé de voir ces vaisseaux, parce que je n’imagine pas Magnus partir à la conquête du Pays Qâ alors qu’il est loin d’avoir fini le boulot à côté de chez lui. Pour moi ils n’ont pas du tout leur place en ce lieu. On voit bien qu’ils sont là pour aider les héros à fuir et rentrer au plus vite à la maison. C’est bien, aussi, pour le spectacle. Mais j’aurais préféré que les mages rouges disposent de leurs propres machines volantes, éventuellement.

J’avais préféré le retour au pays Qâ de « La couronne d’Ogotaï ».

Justement les bateaux volants du pays Qâ n’ont vraiment rien à faire là!

Je ne comprends pas: Dorison élague et simplifie de manière radicale et efficace l’énorme bloubiboulga indigeste pondu par Sente mais vient rajouter une référence complètement incongrue au milieu du bazar!

J’imagine que c’est pour rester cohérent au niveau temps et raccourcir le voyage retour et justifier les retrouvailles au Northland au prochain album.

Mais bon, si on veut rester cohérent, ca veut dire que l’Amérique du sud est mêlée à une guerre entre l’orient et l’occident débutée entre l’Europe du nord et l’Europe centrale pour des histoires de religions : Thorgal, ou quand une histoire de couple dégénère en conflit mondial !

Métro

Le conflit en question est né dans la série « Kriss de Valnor ». Il fait partie des nombreux arcs à refermer. Il est vrai que dans cet album, il a plutôt tendance à se développer qu’à s’apaiser. Le 36ème album, à venir, semble vraiment destiné à mettre fin à toutes les intrigues ouvertes, dont celle-ci peut-être.

On le sait, les grandes conquêtes sont souvent l’œuvre de grands conquérants. La croisade de Magnus peut prendre fin, rapidement, brutalement, et ouvrir sur un monde nouveau. Je le souhaite. On verra !

Autre conquête en cours, celle du métro parisien. Regardez-moi ça, c’est classe !

Storyboard

Waouh !!  Ça c’est de la promo !  Tiens Steph, à propos de promo, il faudra aussi faire celle du nouveau forum maintenant qu’il est ouvert.  

 

Voici un extrait de la chronique consacrée au nouvel album sur La Ribambulle :

Le scénariste imprime un ton très, très sombre à ce nouveau récit et revient sur les valeurs essentielles de la série comme la famille et la magie par exemple. De plus, la notion de trahison est toujours omniprésente – même en ce qui concerne Thorgal – ce qui génère encore de surprenants rebondissements. L’enfant des étoiles a repris du poil de la bête et c’est ce que nous attendions. Même si le Kazar se joue de lui et malgré le drame qui se met en place, il est plus déterminé que jamais au cœur de ce Bag Dadh qui sombre dans l’enfer. Mais un proverbe afghan ne dit-il pas : « Après les ténèbres vient la lumière ». L’ensemble est magistralement illustré par Grzegorz Rosinski qui réalise pour chaque case de magnifiques peintures. Que ce soit dans les situations les plus noires ou encore au cœur du feu, les jeux de lumières sont saisissants et vous immergent complètement dans cette aventure. Très, très bonne entrée en matière de Xavier Dorison pour ce nouveau Thorgal où Grzegorz Rosinski est tout simplement magi(e)stral.

S. Girardot de La Ribambulle

 

Voici le storyboard des planches 4 à 8 parues sur le compte Instagram Thorgal. On reconnait notamment les pages que Stéph avait bidouillées ici dans la discussion pour nous les revendre comme des planches originales !

C’est sympa de regarder le storyboard en feuilletant l’album pour rechercher les changements. Je préférais par exemple les longs cheveux d’Aniel plutôt que sa coupe au bol 

 

Pour info, ces planches sont celles dont je parlais dans la version 35 €.

Yan a écrit
A chaud je suis perplexe et j’espère juste que les sirènes des précieux écus d’or ne vont pas tirer la saga vers le fond d’un abyme dont elle ne sortira jamais.

Pas de stress Yan !

Je ne connais pas très bien Xavier Dorison mais, suite aux échanges que nous avons eus, je peux dire qu’il m’a semblé emballé par le projet, très désireux de proposer quelque chose de bien, dans le respect de ce qu’évoque la série pour lui.
Et il est un vrai lecteur de la série. Un fan, en fait. Et un scénariste qui a largement fait ses preuves.
Évidemment, il est sûrement très content de gagner des beaux p’tits sous, aussi. Mais il ne m’a pas du tout semblé être un mercenaire de la BD.

L’éditeur aussi veut gagner des sous, heureusement d’ailleurs, sans ça pas de BD.

Je crois qu’on a tous des attentes, sûrement un peu de frustration, et bien sûr de la passion. Il est normal de ne pas être satisfait de tout, d’autant qu’on est dans la conclusion d’une histoire entamée il y a 10 ans.
Je suis vraiment curieux de voir la 1ère histoire 100% Dorison. Il faudra être très patient, encore.

Tjahzi a écrit
Tiens Steph, à propos de promo, il faudra aussi faire celle du nouveau forum maintenant qu’il est ouvert.

C’était prévu ! Et c’est fait.

Tjahzi a écrit
Voici le storyboard des planches 4 à 8 parues sur le compte Instagram Thorgal.

Je ne connaissais pas ce compte ! Je vais sûrement leur piquer les images pour la galerie du splendide site officiel Thorgal.com (que je vous conseille).

Tjahzi a écrit
On reconnait notamment les pages que Stéph avait bidouillées ici dans la discussion pour nous les revendre comme des planches originales !

L’éditeur ne se rend pas compte dans quoi il a mis le doigt. Heureusement que la plupart de mes pastiches, vols de matériel et infos foireuses sont enterrés dans le forum. J’espère que le moteur de recherche du terrible site Thorgal.com est nul.

Merci pour les planches. J’aime bien la tête de Gimli du mage rouge en bas de la 1ère.

pennybridge a écrit
Les premières planches où il y a l’effusion de sang dans les coupelles font beaucoup penser à la Complainte des Landes perdues avec le sang des sorciers. D’ailleurs le couteau ressemble fort (cf. T1 Sioban, page 21).

Hé oui, des petits airs, effectivement ! Bien vu.

Ligne Claire

L’avis de Ligne Claire :

A Bag Dadh, Thorgal est entre les mains des Magiciens Rouges qui ont pris sous leur influence Aniel devenu pour eux Kahaniel, messie réincarné. Aniel ordonne la mort de l’ancien calife et de sa femme devant Thorgal horrifié. Aniel veut faire comprendre à Thorgal que les Magiciens rouges l’ont aimé. Mais cette réincarnation pour Aniel se double de pouvoirs terrifiants seuls capables de détruire les Croisés venus les affronter. Thorgal va enlever son fils et commence alors une fuite pendant laquelle Aniel est blessé. Aniel va lui reprocher de ne pas avoir su lui donner son affection. Mais Salouma joue un double jeu. Et Aniel lance la formule qui va déclencher le feu écarlate.

Le rouge est mis dans cette épisode que ce soit avec le dessin baroque et flamboyant de Rosinski ou le scénario de Dorison. Il fallait en finir. C’est fait et ce tome 35 tient, quoiqu’on en dise, la route, flirtant avec le fantastique, revenant sur la magie et ouvrant des pistes pour la suite. Salouma s’impose comme un joker intéressant avec en ombre chinoise Kriss de Valnor qui recroisera la route de Thorgal. Il va effectivement y avoir un point de convergence entre la série mère et ses déclinaisons après le retour de tout ce petit monde dans les brumes nordiques.

Reste cette polémique alambiquée qui agitent certains sur Bag Dadh, les mécréants qu’il faut anéantir, le lien possible avec l’actualité, la Syrie, l’Irak, Daesh, on en passe et des meilleures. Il faut vraiment avoir envie de détruire un album et dans ce cas un scénariste qui, désolé, est l’un des meilleurs actuels, ou Rosinski, un des derniers maîtres et génies du 9e art, pour accumuler autant de poncifs et délirer autant. Jeter des mots sur un feuille est simple. Un album, un livre, un film peuvent ne pas plaire. On peut le dire, clairement, sans mépris, en sachant donner la parole à l’accusé, sous peine d’injustice. C’est le minimum que l’objectivité impose.

Heu, pardon, qu’est-ce que c’est que cette histoire de polémique avec Daesh ?

Un papier dans un journal ?

Aaauucune idée…

Je ne vois pas le rapport entre Rosinski et Dorison et la guerre contre Daech.     

J’ai lu ça dans le magazine en ligne Zoo il y a un mois. C’était une critique qui démolissait tout l’album pour le plaisir, je n’ai pas pris la peine de sauvegarder…

Tjahzi a écrit
J’ai lu ça dans le magazine en ligne Zoo il y a un mois. C’était une critique qui démolissait tout l’album pour le plaisir, je n’ai pas pris la peine de sauvegarder…

En triturant et en tordant le scénario, on peut effectivement toujours trouver un lien avec tout, les têtes coupées, l’aspect religieux totalitaire, etc.

Mais il faut quand même être tordu…

Je persiste en trouvant que le style d’écriture a changé depuis JVH et même Sente, avec Dorison.

« Foutu prophète » Si quelqu’un trouve un seul mot vulgaire ou grossier dans tous les albums de JVH et Sente, je veux bien revoir ma position.

J’ai aussi noté (je reprends seulement ma lecture ) page 25 un oubli de négation qui fait tâche « […] alors que tu ne l’as pas fait par amour mais simplement par devoir. […] Ce sont bien les seuls auxquels tu t’es jamais plié! »

Un oubli de négation dans un style de langage soutenu donne une impression bizarre… Bon, on va dire que « errare humanum est »!

 

Je continue : page 27 5ème case il ne manquerait pas un phylactère de Salouma?? On voit juste « … Et tu ne reverras jamais Aniel ». Il ne manquerait pas un autre phylactère avec « Un pas de plus…! » ?? Page 29, la 4ème case marque, pour moi, la limite de la couleur directe. La case laisse un drôle d’effet, de brouillon et inachevé, par rapport aux formes qui se mélangent sans harmonie ni perspective, en plus des traits servant à dessiner les bâtiments. Non?

Au fait, page 41, Aniel marchant sur l’eau jaune rappelle Louve dans Arachnéa marchant sur la lave pour rejoindre au centre les cendres de Eliocle. 

 

C’est quand même frappant de voir combien Thorgal est désorienté et a perdu tout repère dans cet album : Au début, il avait quand même quelques convictions/certitudes « Je reviendrai aussi au Northland, mais jamais sans mon fils ». Puis « Je ne suis plus sûr de rien, Salouma », « De quoi parles-tu Aniel? », la remarque de Lehla « je ne fuis devant personne » qui le laisse désorienté. Il est désemparé  « je sais tuer un homme ou une bête, pas une colère! », et même devant ce qu’il faut faire « es-tu sûr que nous devions arrêter mon fils au lieu de nous battre? », et il tergiverse « si Lehla ou Salouma étaient en bas, je ne t’écouterais même pas ». Le Thorgal de Dorison est très humain, désemparé, désorienté (et il y a de quoi), c’est inhabituel de le voir aussi impuissant et perdu… D’ailleurs, même dans les combats, il est sauvé par Lehla puis par le mage rouge de la boule de feu et il s’était carrément rendu quand on est venu chercher son fils et il est totalement dupé par Salouma qui l’a pris par les sentiments.

Très étonnant cet album…!

Hé ! Je t’ai reconnu ! Tu es Décortique-man, l’homme qui dépiaute les crevettes pour enlever le fil de caca.

Tes remarques sont intéressantes.

pennybridge a écrit
J’ai aussi noté (je reprends seulement ma lecture ) page 25 un oubli de négation qui fait tâche « […] alors que tu ne l’as pas fait par amour mais simplement par devoir. […] Ce sont bien les seuls auxquels tu t’es jamais plié! »

Ce n’est pas un oubli, je pense que c’est voulu. Je crois qu’il y en a aussi dans « L’île des enfants perdus ». On aime, ou pas. C’est vrai, c’est inhabituel.

pennybridge a écrit
On voit juste « … Et tu ne reverras jamais Aniel ». Il ne manquerait pas un autre phylactère avec « Un pas de plus…! » ??

Non, en fait c’est parce que le gars en bas menace de « saigner Lehla ». Ce qui n’est pas gentil du tout.

pennybridge a écrit
Page 29, la 4ème case marque, pour moi, la limite de la couleur directe.

J’aime bien cette case, pour ma part… Mais il faut dire que le dessin m’a globalement emballé.

pennybridge a écrit
Au fait, page 41, Aniel marchant sur l’eau jaune rappelle Louve dans Arachnéa marchant sur la lave pour rejoindre au centre les cendres de Eliocle.

Oui, je pense que c’est voulu, d’autant que dans le cas de Louve, on pourrait dire « Le feu est l’eau ». Je pense que c’est une référence, consciente ou non, à l’un des aspects qui font de la famille de Thorgal une lignée unique.

tjahzi a écrit
J’ai lu ça dans le magazine en ligne Zoo il y a un mois. C’était une critique qui démolissait tout l’album pour le plaisir, je n’ai pas pris la peine de sauvegarder…

Je viens de lire. Bon, c’est un avis, quoi. Ça irait dans un courrier des lecteurs, c’est plus gênant dans les pages d’un magazine. Le garçon a détesté l’album, bon, mais je ne trouve pas très honnête de poser une telle mine. A la limite, ils auraient pu poster deux avis, du genre « J’ai aimé VS je n’ai pas aimé ».
Les propos sont d’une grande violence.

Allez, la suite.

pennybridge a écrit
C’est quand même frappant de voir combien Thorgal est désorienté et a perdu tout repère dans cet album

C’est vrai. C’est déjà le cas depuis plusieurs albums. Il est en train de sortir d’une longue léthargie. Il faut aussi tenir compte de la vitesse et de la violence des événements.

On retrouve quand même ici sa force et sa détermination. Son fils anime ses doutes, mais il y a de quoi. Ils se découvrent, en fait, et ils tâtonnent, forcément.

Thorgal-BD a écrit
Hé ! Je t’ai reconnu ! Tu es Décortique-man, l’homme qui dépiaute les crevettes pour enlever le fil de caca.  Tes remarques sont intéressantes.

Ce n’est pas un oubli, je pense que c’est voulu. Je crois qu’il y en a aussi dans « L’île des enfants perdus ». On aime, ou pas. C’est vrai, c’est inhabituel.

Ça serait voulu si c’était cohérent mais là dans le même discours, on a une négation (tu ne l’as pas fait par amour mais) et un oubli de négation juste derrière (tu t’es jamais plié), c’est surtout ça qui choque. « Tu l’as pas fait par amour. Tu t’es jamais plié » ça serait moche mais logique, là c’est incohérent.

Sinon, je voudrais signaler une similarité étonnante avec le dernier tome de Prométhée (14) paru à quelques jours d’intervalle du dernier Thorgal : page 9 : siège de Tyr (également en Orient, même si c’est plus Proche-Orient que Bagdad). Également déluge incendiaire comme attaque. Et également intervention « divine » dans les 2 cas avec descente du feu écarlate dans les 2 cas (dans Prométhée, les hommes disent que c’est la colère des Dieux, dans Thorgal ils disent que c’est les Dji-Hins).

Et encore plus fort : aux vaisseaux volants répondent les boucliers volants. Bref, très étonnant ces parallèles dans des BDs sorties à quelques jours d’intervalle…

• Ce sujet a été modifié le il y a 8 ans par pennybridge.

Lu hier. Ça se voit que c’est un album de nettoyage. Pour ma part, je reste sur ma faim, pour moi le cycle n’est pas terminé. J’ai déjà hâte au tome 36.

Cependant, je me demande si Kahilim s’est t-il vraiment réincarné ? Parce que a part sa langue retrouvée et son corps vieilli de quelques année, Aniel reste Aniel. On a pas l’impression que l’esprit de Kahilim soit la.

La, on voit vraiment un enfant endoctriné par les mages rouges et qui se pose beaucoup de questions. Cela n’aurait pas été le cas si Kahilim était bel et bien présent dans le corps de Aniel non ?

Quand pensez-vous ?

Bonne réflexion. Kahaniel s’est bien reincarné en lui, mais à part qu’Aniel a pu avoir de plus pouvoirs, et qu’il est changé d’âge, rien n’a changé, ce qui est tout de même étrange…

Bonjour à tous, content de rejoindre le nouveau forum. Je vais rejoindre sans difficultés l’avis général: « le feu écarlate est le meilleur album de la série-mère depuis longtemps, plus précisément depuis le tome 28 (Kriss de Valnor) pour ma part. D’un point de vue scénaristique en tout cas, parce que graphiquement, je ne cache pas que j’ai de plus en plus de mal avec l’évolution du style du maître, depuis qu’il a changé de technique. Pour moi c’est trop fouillis, trop criard. Je n’attendais pas grand chose de cet album, si ce n’est que je me disais qu’on pouvait difficilement faire pire que « Kah-Aniel », le plus mauvais opus de l’histoire de la saga selon moi et selon de nombreuses personnes. Les auteurs ne pouvaient tenir compte que des critiques, d’où l’éviction de Sente. Dorison ne m’avait pas non plus impressionné avec son premier job sur la série, « l’île des enfants perdus » est pour moi très dispensable et banal. Mais là, chapeau bas. Arriver à se sortir avec brio du méli-mélo du scénario bordélique engendré par les ratages précédents, relevait du tour de force, et bien c’est désormais accompli. Thorgal a retrouvé son caractère et sa personnalité! Bonne nouvelle. Tout de même, il cherche la merde, ramener Salouma avec eux chez les vikings (sous prétexte de soigner Aniel), ça promet un beau Vaudeville quand les retrouvailles avec Aaricia auront lieu, l’album « la cage » pourrait être surpassé dans son genre, si on évite le côté trop « Dallas des Fjords » dont Yann s’est finalement affranchi partiellement. L’intrigue est beaucoup plus claire et prenante, on retrouve un certain souffle épique. Quelques ficelles un peu facile tout de même, comme le personnage de Bohr, l’allié modéré de chez les magiciens rouges qu’on jette une fois utilisé. Ah, et il n’y a que moi qui ait pensé à Han Solo et Kylo Ren sur la passerelle au dessus de la lave, quand Thorgal et Aniel se prennent le chou à la fin?

En tout cas, du très positif.

• Ce sujet a été modifié le il y a 8 ans par Galathorn.

galathorn a écrit
Ah, et il n’y a que moi qui ait pensé à Han Solo et Kylo Ren sur la passerelle au dessus de la lave, quand Thorgal et Aniel se prennent le chou à la fin?

Sauf que ça se finit mieux… (et heureusement !)

Certes!

• Ce sujet a été modifié le il y a 8 ans par Galathorn.

nico a écrit
Cependant, je me demande si Kahilim s’est t-il vraiment réincarné ? Parce que a part sa langue retrouvée et son corps vieilli de quelques année, Aniel reste Aniel. On a pas l’impression que l’esprit de Kahilim soit la.

Je ne suis pas spécialiste de la réincarnation, mais pour moi elle ne signifie pas que la conscience de Kahilim est totalement transférée comme un transfert de données informatiques. Aniel a hérité des pouvoirs, mais pas nécessairement de l’âme de Kahilim. Enfin c’est comme ça que je le vois. Le prochain tome nous en dira plus…

 

galathorn a écrit
Bonjour à tous, content de rejoindre le nouveau forum. Thorgal a retrouvé son caractère et sa personnalité! Bonne nouvelle. Tout de même, il cherche la merde, ramener Salouma avec eux chez les vikings (sous prétexte de soigner Aniel), ça promet un beau Vaudeville quand les retrouvailles avec Aaricia auront lieu, l’album « la cage » pourrait être surpassé dans son genre, si on évite le côté trop « Dallas des Fjords » dont Yann s’est finalement affranchi partiellement.

Bon retour parmi nous Galathorn !  Je ne pense pas que Salouma arrivera jusqu’au pays viking, pour moi elle ne terminera pas le voyage avec Thorgal… En plus, en chemin, Thorgal doit aussi régler le sort d’Aniel avec Kriss. Je ne le vois vraiment pas se retrouver avec 3 femmes à la maison !

 

tjahzi a écrit

Bon retour parmi nous Galathorn ! " /> Je ne pense pas que Salouma arrivera jusqu’au pays viking, pour moi elle ne terminera pas le voyage avec Thorgal… En plus, en chemin, Thorgal doit aussi régler le sort d’Aniel avec Kriss. Je ne le vois vraiment pas se retrouver avec 3 femmes à la maison ! " />

Je pense que tôt ou tard, Thorgal aura des comptes à rendre à Aaricia par rapport à Salouma, comme Aaricia va en avoir à rendre par rapport à Lundgen, à la différence qu’elle croyait Thorgal mort… Je pense au contraire de toi que Salouma va faire le voyage jusqu’à destination, et que les scénaristes nous préparent une confrontation houleuse entre le couple, ses amants et ses maîtresses. N’oublions pas le supposé fils ignoré de Thorgal, Skald, qui serait la preuve d’une première infidélité de Thorgal!

Perso, je préférerais également que Salouma n’arrive pas jusqu’au Northland, on verra bien.

Pour revenir à Skald, j’ai lu en travers les Louve. Tu pourrais me rafraîchir la mémoire? Il serait le fils de Thorgal et qui?

Mmh, gros challenge pour Dorison, la réunion de famille. Je crois qu’il a son idée, qu’il a tout pesé.

Pour moi, réunir la famille, c’est s’occuper de Thorgal, Aaricia, Jolan et Louve. Éventuellement Aniel, mais il a peut-être plutôt sa place avec Kriss.

Quant aux autres, Skald, Lundgen, Salouma, Petrov, Lehla… Pour moi, ce sont des personnages secondaires. Ils ont déjà joué leur rôle, plus que de raison pour certains d’entre eux, il est temps de redonner les rênes à la famille de Thorgal.

pennybridge a écrit
Il serait le fils de Thorgal et qui?

Une jeune fille brièvement croisée dans son enfance.

Thorgal-BD a écrit
Une jeune fille brièvement croisée dans son enfance.

Ou plutôt dans sa jeunesse… elle s’appelle Anina, il l’a rencontrée dans le tome « L’œil d’Odin ».

pennybridge a écrit
Perso, je préférerais également que Salouma n’arrive pas jusqu’au Northland, on verra bien.

Imagine qu’elle aussi se trouve enceinte de Thorgal 

Thorgal-BD a écrit
Mmh, gros challenge pour Dorison, la réunion de famille. Je crois qu’il a son idée, qu’il a tout pesé. Pour moi, réunir la famille, c’est s’occuper de Thorgal, Aaricia, Jolan et Louve. Éventuellement Aniel, mais il a peut-être plutôt sa place avec Kriss. Quant aux autres, Skald, Lundgen, Salouma, Petrov, Lehla… Pour moi, ce sont des personnages secondaires. Ils ont déjà joué leur rôle, plus que de raison pour certains d’entre eux, il est temps de redonner les rênes à la famille de Thorgal.

Je ne suis pas d’accord. L’incartade de Aaricia, qui a tant choqué les lecteurs, ne peut pas rester sans conséquence, ni être ignorée de Thorgal. Pour ma part, je ne serais calmé qu’en voyant Lundgen au bout de l’épée de notre héros .  Inversement pour Salouma, il me parait inconcevable que Aaricia n’apprenne pas l’infidélité de Thorgal et n’en tire pas les conséquences. Quand à Skald, comment aurait-il pu avoir déjà joué son rôle, si il est bien le fils de Thorgal? D’autant plus qu’il sera une raison de plus pour empêcher notre couple Nordique de se réunir de la manière la plus idyllique qui soit. Alors certes, on sombre dans le Santa-Barbara/Walhalla, mais c’est ce que les auteurs ont semé, et qui ne peut pas ne pas être traité.

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