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Les dieux ont mis un homme à l'épreuve

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Van Hamme dans la presse

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Van Hamme dans la presse

Ce sujet a 136 réponses, 28 participants et a été mis à jour par Hirondl hirondl, il y a 8 mois et 4 semaines.

40 sujets de 81 à 120 (sur un total de 137)
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    Expo 58 – C'est du Belge

    On retrouve cette semaine Jean Van Hamme en télé, toujours dans l’émission « C’est du Belge » . Cette émission est accessible depuis toute l’Europe en s’inscrivant simplement sur le site Auvio de la TV belge. Alors étudiant, Jean Van Hamme raconte sa participation à l’exposition universelle qui s’est tenue à Bruxelles en 1958 et qui a profondément marqué les Belges. On peut écouter Jean en suivant ce lien : Expo 58 (de la 10e à la 12e minute).

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    Spectacle Thorgal Arachnéa

    L’Enfant des Étoiles est une association belge qui monte depuis 20 ans des comédies musicales avec des jeunes, dans un but didactique et philanthropique. A la base, le nom de l’association ne vient pas de Thorgal, mais de l’histoire du Petit Prince de Saint-Exupéry qui a inspiré le premier spectacle en 1997.

    Mais cette fois, c’est bien Thorgal qui sera au cœur du nouveau spectacle monté par la troupe en 2018, avec bien sûr l’accord des auteurs et éditeur. Voici d’ailleurs une petite vidéo de soutien de Jean Van Hamme à la comédie musicale qui se prépare sur base de l’histoire d’ « Arachnéa » .

    Une autre vidéo présente la première réunion des participants au spectacle de Thorgal.

    On peut retrouver toutes les infos à propos de l’association L’Enfant des Étoiles sur leur site : http://www.lenfantdesetoiles.com

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    Belle trouvaille et vachte… l’interview de VH est touchante.

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    Jean Van Hamme parle de Thorgal

    Dans la vidéo vue plus haut, Jean Van Hamme s’exprimait avec enthousiasme sur le spectacle monté par la troupe L’enfant des étoiles. En fait, l’interview ne s’arrêtait pas là. Voilà l’intervention plus complète de l’auteur qui revient sur les origines de Thorgal (durée 12 min.).

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    Emission TV belge en 1988

    Voilà une courte émission (6 min.) assez surprenante, tournée en 1988 par la télé belge dans « Cargo de nuit ». On y découvre Grzegorz Rosinski qui part à la recherche de son scénario de Thorgal. Pour cela, il suit une piste où il doit retrouver les cassettes d’interview de Jean Van Hamme, avant d’enfin le rencontrer au bout de la piste pour recevoir son scénario. Un vrai polar comme on n’en fait plus ! 

    Source : https://www.sonuma.be/archive/van-hamme—rosinski-series-b-en-bd

    • Ce sujet a été modifié le il y a 6 ans par Tjahzi.
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    Merci pour ces liens, VH ne se prend pas trop la tête, j’aime bien. Mon scénariste préfèré !

    Mais bon tout de même quand je lis ça à propos de la reprise de  Largo Winch  :

    « Je ne demande qu’une chose, que la série continue brillamment. Ce serait dommage qu’elle tombe en quenouille, comme certaines autres… » Paris Match 2017

    Suivez mon regard …. 

    Et finalement je ne suis pas d’accord avec lui quand il dit que le personnage surpasse l’auteur, je suis plutôt d’accord avec Hergé en fait. C’est un retour d’expérience.

     

    Les éditeurs devraient laisser tranquille les grandes séries, arrêter de leur sucer le sang mais publier de belles intégrales, ou versions luxe pour les fans, et publier les nouveaux talents pour de nouvelles grandes séries.

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 6 ans et 5 mois par Hirondl.
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    Je viens de lire l’interview de Jean Van Hamme sur BFMTV…

    J’aime bien quand il dit « Les reprises de Thorgal sont en dessous de tout… »    

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    Dictée du Figaro

    Jean Van Hamme s’est prêté à la dictée organisée par Le Figaro et a répondu par la même occasion aux questions des journalistes.

    LE FIGARO. – Quel écolier étiez-vous ?

    Jean VAN HAMME. – À l’école primaire, ça se passait plutôt bien. Il y avait des filles alors c’était agréable. J’étais moyennement bon partout sauf en dessin, où j’étais nul, et en jardinage. C’est une matière qui peut sembler spéciale. Mais à l’école Decroly, les élèves suivaient un enseignement un peu différent de l’enseignement traditionnel. Je me souviens que l’on avait tous reçu un mètre carré pour planter des choux. Et, j’étais le seul dont le carré était resté résolument vierge… Hormis ce détail, je me rappelle avoir écrit la pièce de fin d’année de ma classe. Et même, avoir joué le rôle principal ! Je me suis dit que je pourrais devenir un grand acteur mais comme j’ai une voix qui ne porte pas très loin, j’ai changé d’avis.

    En secondaire, j’étais plutôt bon en sciences, en maths, en français, en flamand, en gym, en histoire mais nul en latin. J’étais bon mais je ne me fatiguais pas trop. Quand j’ai eu 15 ans, mon père m’a appris à reproduire sa signature. Il m’a dit : « Tu te débrouilles, tu signes tes bulletins, tout ce que je te demande, c’est de ne pas redoubler. »

    Qu’en est-il de l’orthographe ? Craigniez-vous la dictée ou aimiez-vous, au contraire, l’exercice ?

    L’orthographe française est quelque chose d’assez compliquée. Le pire, selon moi, c’est le redoublement des consonnes. Quand faut-il mettre deux « n » ou deux « m » ? Et au verbe « attraper » ? Deux « t », deux « p » ? Quand on écrit à la main, c’est instinctif mais malgré tout, ce redoublement des consonnes est un casse-tête. Quand j’écris des dialogues et des descriptifs en BD, je m’efforce de ne pas faire de fautes d’orthographe. Mais c’est compliqué.

    Quand êtes-vous tombé dans la marmite de la bande dessinée et de la littérature ?

    Quand j’avais 4 ans, l’auteur qui avait ma préférence était Hergé, celui de Tintin. Comme tous les Belges, je prétends avoir appris à lire avec lui, mais c’est évidemment faux. Mon père avait une immense bibliothèque et j’y picorais ce qui était à ma portée. Mais au-delà de cela, je me souviens qu’il y avait un loueur de livres à côté de chez nous, à Bruxelles. Pour un franc belge, on pouvait emprunter des livres.

    J’ai lu des auteurs d’aventures anglophones : Fenimore Cooper, Jack London, John Buchan, etc. Mais aussi des auteurs français. J’ai dévoré Les Rougon-Macquart de Zola, Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, Le Comte de Monte-Cristo de Dumas et Les Trois mousquetaires, que j’ai lu au moins trois fois.

    Sur quel support écrivez-vous aujourd’hui ?

    J’ai longtemps écrit sur la machine à écrire. Mais ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, j’écris à la main. C’est à mon sens, plus agréable que l’ordinateur. Mais quand je suis content du résultat, je le tape à la machine et cela passe ensuite au traitement de texte.

    Vous ne faites donc plus de fautes ?

    Non, je fais encore des fautes d’orthographe. Quand ma femme relit mes scénarios, elle repère des erreurs de frappe ou des erreurs bêtes. Cela m’arrive par distraction. Mais quand vous relisez votre propre texte, comme vous le connaissez presque par cœur, des fautes peuvent vous échapper.

    Source : Le Figaro

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    Journal Le Parisien

    Jean Van Hamme est actuellement très sollicité dans la presse suite à la sortie de son album Kivu. Voici une interview parue hier dans le journal Le Parisien.

    Jean Van Hamme sort de sa retraite : « L’envie est toujours là »

    Le Parisien. C’est déjà fini la retraite ?

    Jean Van Hamme. Disons que je suis en semi-retraite. J’ai arrêté mes séries principales pour être plus disponible, ne plus être obligé à la régularité. Je voulais aussi avoir plus de temps pour voyager et me consacrer à l’écriture d’une pièce de théâtre. Mais l’envie de raconter des histoires est toujours là…

    Pourquoi un album sur la situation au Congo ?

    J’ai rencontré le docteur Cadière, un chirurgien belge, par une connaissance commune. Il va régulièrement là-bas pour aider le docteur Mukwege, surnommé « l’homme qui répare les femmes », à opérer les patientes victimes des viols et violences des bandes armées. C’est lui qui m’a suggéré de faire une BD… On ne parle jamais des atrocités et de la corruption scandaleuse au Congo…

    Et votre pièce de théâtre ?

    Elle est écrite… mais elle n’a pas trouvé preneur. Je l’ai envoyé aux directeurs de théâtre en Belgique. Personne n’a eu la politesse de me répondre. J’ai une petite ouverture en France, alors j’espère. J’ai une idée pour une nouvelle pièce, mais il faudrait déjà que celle-ci soit prise.

    D’autres projets en BD ?

    Oui. Je suis visiblement mieux accueilli dans ce milieu (rire…). J’ai écrit le 13e et dernier tome de « XIII Mystery » qui doit sortir en octobre. Ainsi qu’une sorte de suite du tome 13 de XIII, prévue au même moment. Enfin, j’ai écrit un « Blake et Mortimer », mais il ne devrait pas paraître avant 2020.

    Pas mal pour un retraité…

    Si je trouve une bonne idée, ou si on m’en donne une, je suis toujours prêt ! Je suis à louer… (rires). J’aimerais bien créer un nouveau personnage comme Largo Winch, un prince des temps moderne…

    Une nouvelle série alors ?

    Oh, à 79 ans, je n’en ferais sans doute que les 2 ou 3 premiers tomes…. et puis ce sont les projets qui font votre âge !

    Source : Le Parisien

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    N’empêche, je serais curieux de savoir ce qu’il pense de l’arrêt de Rosinski et de la future situation que va vivre la série Thorgal. Je sais qu’il avait pas été tendre avec ses successeurs, donc je suppose qu’il s’en moque un peu, mais j’aimerais bien qu’un journaliste ose lui poser la question juste pour voir… 

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    Portrait par Joel Saget

    Très beau portrait de Jean Van Hamme par Joel Saget, photographe à l’AFP.

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Merci, grand merci Tjahzi, pour cette succession de perles piochées un peu partout sur Internet.

    Si vous aimez Jean, vous serez aussi sûrement intéressés par le nouveau Casemate, dont le même Tjahzi nous parle dans le sujet de XIII Mystery.

    Tjahzi a écrit

    L’album consacré à Judith Warner est présenté dans le magazine Casemate qui vient de sortir. On y retrouve aussi un supplément consacré à l’aventure des XIII Mystery.

    Cahier spécial XIII Mystery #13 • 32 pages

    Clap de fin pour XIII Mystery ! À l’occasion du treizième tome consacré à la pharmacienne Judith Warner, Van Hamme revient sur chacune des douze histoires précédentes (+9 planches commentées par Grenson).

    ctobre-2018/" rel="nofollow">https://casemate.fr/casemate-n11ctobre-2018

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    Kivu sur France Inter & France 24

    Si vous recherchez actuellement l’actualité de Jean Van Hamme sur le net, vous le retrouverez sur tous les sites d’infos. En cause, son album Kivu qui est là pour remuer les consciences et regarder nos téléphones autrement. Voici deux nouvelles façons de l’écouter :

    – Sur France Inter dans l’émission radio Par Jupiter ! (50 minutes) :

    https://www.franceinter.fr/emissions/par-jupiter/par-jupiter-20-septembre-2018

    – Sur France 24 dans l’émission vidéo A l’affiche ! (12 minutes 30) :

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    Interview dans Var Matin

    Le scénariste belge Jean Van Hamme se confie chez lui à Sainte-Maxime

    https://www.varmatin.com/people/le-scenariste-belge-jean-van-hamme-se-confie-chez-lui-a-sainte-maxime-266557

    Jean Van Hamme chez lui dans le Var, devant la toile de couverture de La Gardienne des Clés.

    • Ce sujet a été modifié le il y a 6 ans et 1 mois par Tjahzi.
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    Tjahzi a écrit
    Le scénariste belge Jean Van Hamme se confie chez lui à Sainte-Maxime

    Purée ! ces confidences sont courtes, efficaces et bien envoyées. Merci du partage.

    Voilà, voilà.

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    Thorgal était très personnel pour moi et il faut vraiment avoir la mentalité du conte qu’apparemment ils n’ont plus. « 

    Je me suis souvent demandée si VH avait, ou avait eu, un quelconque lien d’attachement avec l’œuvre Thorgal, comme il semblait avoir avec XIII, c’est bien j’ai ma réponse.

    Il me semble que je n’aurais pas supporté qu’on sabote mon boulot perso comme ça.  Mais peut-être qu’avec beaucoup d’argent on prend plus facilement du recul dans la vie.

    Répondre | Lien | Citer
    Interview pour Midi Libre

    Encore un entretien avec Jean Van Hamme sur Midi Libre pour la sortie de Kivu :

    https://www.midilibre.fr/2018/10/14/le-patron-de-la-bd-jean-van-hamme-je-deviens-un-scenariste-ouvert,4731544.php

    Je vous copie ici la partie de l’interview qui ne parle justement pas de Kivu

    Le patron de la BD Jean Van Hamme : « Je deviens un scénariste ouvert »

     » Pour un scénariste que l’on pensait à la retraite, vous avez une actualité d’une richesse que peu de vos confrères en activité connaissent ?

    Trois albums sortent presque simultanément. C’est une coïncidence, due au rythme de travail des dessinateurs.

    […]

    Autre volet de votre actualité, le 13e album de la série XIII Mystery, dédiée aux personnages secondaires de XIII…

    Oui, je boucle l’opération XIII Mystery, avec le treizième et ultime album, avec le personnage que je m’étais gardé. J’avais dit dès le départ que j’écrirai un album, le dernier. On clôture une chouette aventure. En bonne marieuse, j’ai créé treize couples. L’un des critères était que je choisissais les scénaristes, chacun d’eux se choisissant un dessinateur avec lequel il n’avait jamais travaillé.

    Êtes-vous beaucoup intervenu sur chacun ou certains de ces albums ?

    Je ne me suis occupé que des scénarios, je ne suis pas intervenu dans le dessin. Pour certains parmi les plus jeunes, j’ai pu les réorienter, non pas sur leurs idées, mais dans la manière de structurer leur histoire. J’y suis très attaché, car selon la manière dont vous les découpez en séquences, vous avez parfois des histoires complètement différentes. C’est ce que l’on appelle la gestion de l’information, du lecteur et des protagonistes. Le lecteur doit toujours être soit en avance, soit en savoir au moins autant que les personnages.

    Pourquoi vous êtes-vous réservé ce personnage-là, de la série XIII ?

    Judith Warner ! Parce que c’est une femme libre et indépendante, autonome. Et seule. Et là, pour la première fois, elle tombe amoureuse. D’une femme. Et dans mon scénario, je trouvais intéressant ce changement incessant d’emprise de l’une sur l’autre.

    Cet album aussi entre en résonance avec des problématiques actuelles. Dès la première scène et un de vos personnages féminins est harcelé par un gros porc. On ne peut pas ne pas penser à l’affaire Weinstein, même si l’album a été écrit avant qu’elle n’éclate…

    Et encore, dans une première version, j’avais mis un autre dialogue. Le directeur éditorial, qui ose rarement me faire une remarque, l’avait trouvé un peu rude. Je l’ai écouté. Comme quoi je sais écouter les critiques.

    Dernier élément de votre actualité, le deuxième volet de “XIII L’enquête” paraît le 30 novembre

    Oui, sur le même principe que le premier, qui couvrait les albums 1 à 12. Comme il y en a eu sept autres, on a fait cette deuxième partie (on y trouve les albums décortiqués, des portraits de personnages, etc., NDLR).

    Le chapitre XIII est définitivement bouclé ?

    (Sur un ton ferme) Pour moi, oui. Il y a un autre cycle, par Sente et Jigounov. L’éditeur me demande bien de faire un truc sur un personnage secondaire, ou autre, mais je refuse, je ne m’accroche pas. On m’a demandé la même chose pour Thorgal, j’ai aussi dit non, je ne tiens pas à être taxé de profiteur de mes propres personnages.

    Largo Winch c’est terminé aussi ?

    (Sur un ton sec) Oui, la complicité avec le dessinateur Philippe Francq (qui vit dans l’Hérault, vers Pézenas, NDLR) ne fonctionnait plus. Thorgal, j’ai fait 29 albums et je trouvais les derniers pas très bons, j’étais un peu usé par le personnage. XIII c’était un peu pareil, quelque part c’était fini pour moi. Ce qui me motive, c’est trouver de bonnes idées. Donc je vais faire encore un ou deux one shots (album avec une histoire bouclée sur elle-même, NDLR), voilà…

    Des projets ?

    Non. J’ai fait un dernier album de la série Wayne Shelton, je n’en écrirai pas d’autre. J’ai envie de me sentir disponible pour des sujets peut-être différents de ce que je fais d’habitude. Je deviens un scénariste ouvert. J’ai aussi écrit un Blake et Mortimer, Le dernier Espadon, il sortira en 2020, il se passe peu après Le secret de l’Espadon.

    Vous stoppez trois séries. Cela préfigure-t-il la fin d’un modèle ?

    Oui ! On est passé de 600 BD à 5 000 parues par an. Le chiffre d’affaires a encore augmenté mais le gâteau se partage entre 10 000 auteurs désormais, conre 1 000 auparavant. La guerre est rude. Donc les éditeurs ne s’engagent plus à programmer une série. Dorénavant, ils vous demandent de faire un premier album. Si le public a l’air de suivre on en fait un second. Et s’il se vend un peu mieux que le premier, on peut en faire une série. Un éditeur n’accepte plus une série d’emblée.

    Vous lisez encore des BD ?

    Non très peu. J’ai fait partie d’un jury, j’en recevais 120 par an, 100 me tombaient des mains. Adaptations de romans, vie de Victor Hugo, adaptations de morceaux d’histoires vraies… des trucs qui ne m’intéressaient pas du tout. Moi, j’aime l’évasion. Mais ces trucs épais de 400 pages avec un dessin bâclé en noir et blanc, pffff…

    Vous avez écrit une pièce de théâtre et…

    (Il coupe)… que j’ai envoyée à plusieurs directeurs de théâtre de Paris et de Bruxelles, il y a six mois. Et je n’ai reçu… aucune réponse, rien, pas même un accusé de réception. Voilà, c’est tout. Un éditeur, Gallimard, mettons, reçoit 200 manuscrits par mois, d’accord, mais un directeur de théâtre en Belgique ne reçoit pas 200 projets quand même ! Donc c’est nulle part… Si encore on me disait pourquoi on ne me la prend pas, ça m’aiderait à me perfectionner, à m’adapter. mais là, zéro. Et pourtant, je ne suis pas tout à fait un inconnu. « 

    V. Coste sur Midi Libre

    • Ce sujet a été modifié le il y a 6 ans et 1 mois par Tjahzi.
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    Interview sur France TV Info

    Pour France TV Info, Jean Van Hamme revient sur ses premières années.

    Le Belge Jean Van Hamme fait partie des auteurs incontournables dans le monde de la BD. Il est adulé pour ses scénarios. Ce raconteur d’histoires a créé plusieurs séries qui marchent très fort comme ThorgalLargo Winch ou encore XIII. Cette série XIII devenue XIII Mystery chez Dargaud vient de donner naissance à un petit dernier signé Jean Van Hamme : Judith Warner. C’est l’un de ses personnages favoris qu’il avait mis en scène dans Le dossier de Jason Fly et Dans la nuit du 3 août. Dans ce nouvel album, les femmes sont à l’honneur et tentent de reprendre leur destin en main.

    Une enfance solitaire, plongée dans les bouquins

    Jean Van Hamme réussit encore une fois à nous captiver. Il faut dire que très tôt et malgré divers métiers, son écriture pour les scénarios l’a toujours habitée. « Quand j’ai terminé mes études primaires, j’habitais Bruxelles centre-ville. Ma mère était morte quand j’avais deux ans et mon père ne s’est jamais remarié. Il a estimé que j’avais besoin d’un entourage un peu plus féminin. Nous sommes en 1950. Il m’a donc inscrit dans ce qu’on appelle un Athénée, que vous appelez un lycée, qui se trouve mais vraiment à l’autre bout de la ville mais qui était le seul qui était mixte, avec des filles, même si dans la cour de récréation on ne se mélangeait pas. Résultat : non seulement je me tapais huit kilomètres de retour à vélo, ce qui m’a fait de très beaux mollets mais je n’avais pas de copains qui vivaient près de chez moi. Donc j’étais un solitaire et le solitaire se réfugiait dans la lecture parce que j’adorais lire. Mon père avait une grande bibliothèque et tout près de chez nous, il y avait une boutique qui louait des livres pour un franc belge pour une semaine et je dévorais, dévorais, dévorais. Quand vous aimez lire des histoires, vous vous dites mais peut-être que j’aurais aussi envie d’en écrire. Et j’ai commencé à 15 ans à écrire des petites nouvelles très mauvaises mais juste pour m’exercer et ce goût est venu progressivement mais c’est resté un hobby. »

    « J’ai fait comme les coureurs cyclistes, j’ai décidé de passer professionnel »

    « Après j’ai fait une carrière commerciale, je dirais assez classique, dans des multinationales qui me faisaient voyager, ce que j’aimais bien. Et puis un beau jour je me suis dit : non, ce n’est pas possible. Je suis en train de me tromper de direction. Je vais devenir directeur général ou président directeur général, ça ne m’intéresse pas du tout. Je n’ai pas envie de faire partie du rotary ou autres trucs. J’ai envie de raconter des histoires. Je racontais déjà des histoires à ce moment-là, quand j’étais encore employé. Je reprenais en bande dessinée les personnages des autres. Et puis, j’ai fait comme les coureurs cyclistes, j’ai décidé de passer professionnel. Donc j’ai démissionné et je me suis lancé, en promettant à la femme de ma vie que je venais de rencontrer, l’année 1976 a été une grande année, que j’allais être riche et célèbre au bout de cinq ans. Au bout de cinq ans, elle a dit : et bien ? Quand est-ce que ça vient ? C’est pas encore là ? Et puis c’est venu un peu plus tard. »

    « Je n’ai jamais douté une seule seconde »

    Promesse tenue à sa femme mais on est amené à se demander si Jean Van Hamme a jamais douté. « Jamais. J’ai triché en disant à ma belle et tendre que j’allais être riche et célèbre. Ce que je voulais, c’était pouvoir vivre de mes histoires, point. Pas vivre luxueusement, je n’aime pas les voitures, je n’allais certainement pas m’acheter un voilier. Je crois que c’est après huit ans que je suis arrivé à dire là, maintenant, j’ai Thorgal qui marche bien, j’ai XIII qui démarre bien, là je vais pouvoir vivre de ma plume. Je ne demandais pas plus. Il se fait que le succès m’a rattrapé. Tant mieux. Maintenant on vole en business plutôt qu’en économique, c’est la seule différence finalement. »

    Son premier personnage est un inédit, inventé pour ses fils

    ThorgalLargo WinchXIIIXIII Mystery des scénarios et des personnages hauts en couleurs, au caractère bien trempé… Quel a été le premier personnage créé par Jean Van Hamme ? « Ashmet. Vous n’avez jamais entendu parler de ça. J’ai été très vite divorcé de mon premier mariage, le temps d’avoir deux fils que je voyais un week-end sur deux. Le soir pour les endormir, je leur racontais les histoires d’Ashmet, un jeune garçon qui vient du mythique Moyen-Orient, le Bagdad d’avant, et qui avait hérité d’un tapis volant. Avec ce tapis volant, il partait à travers le monde et rencontrait des personnages formidables que j’inventais au fur et à mesure. Donc c’était le premier personnage que j’ai créé et qui n’a jamais été mis en papier ni sur dessin. Mes fils, qui ont maintenant la cinquantaine bien sonnée s’en souvienne encore avec émotion. »

    Source : France TV Info

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Merci pour ces liens et ces entretiens.

    Il a l’air effectivement particulièrement déçu par Thorgal… Flûte, c’est vraiment dommage. Mais je retiens surtout sa déception de ne pas voir son rêve de théâtre se réaliser.
    Allez, ça va venir, j’en suis sûr.

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    Blake & Mortimer – Le Dernier Espadon

    Dans Actua BD, Jean Van Hamme parle du nouveau Blake & Mortimer qu’il scénarise : Le Dernier Espadon. Après le diptyque en cours avec Yves Sente (La Vallée des Immortels), il est en effet prévu que les deux dessinateurs hollandais Peter Van Dongen et Teun Berserik  continuent sur leur lancée avec Jean Van Hamme. Plus d’infos ici :

    https://www.actuabd.com/Jean-Van-Hamme-scenarise-un-nouveau-Blake-et-Mortimer

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    L'Invité sur TV Monde & Entretien sur Classic 21

     

    Juste pour le plaisir d’écouter encore Jean Van Hamme… 

    Il était L’Invité sur TV5 Monde (durée : 15 min).

    Kriss de Valnor

    La montagne du temps

      Album n°7  
    Novembre 2017

    Kriss de Valnor

    Le maître de justice

      Album n°8  
    Octobre 2018

     

    Kriss de Valnor

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      Album n°7  
    Novembre 2017

     

    Kriss de Valnor

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      Album n°8  
    Octobre 2018

    Jean a également participé à un long entretien pour la radio belge Classic 21 (durée : 45 min).

    C’est à écouter ici : https://www.rtbf.be/auvio/detail_bd?id=2437870

     

    • Ce sujet a été modifié le il y a 5 ans et 10 mois par Tjahzi.
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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre
    Cadeau de Noël

    Le 25 décembre, j’ai posté en page d’accueil un article proposant un fabuleux voyage dans le passé.

    Je précise que j’ai pu le faire grâce au travail de Tjahzi, qui a mis en ligne en juin dernier un lien vers cette incroyable vidéo. Elle est peut-être passée un peu inaperçue au milieu de la rafale de liens et vidéos postés par notre fureteur de luxe, mais pour ma part elle a été l’un de mes meilleurs moments thorgaliens en 2018.

    Je l’avais mise de côté, tout exprès pour en faire un des petits événements de cette fin d’année. Voici une copie de l’article. Si vous aimez, les remerciements sont pour Tjahzi, pas pour moi.

    2018 s’achève… Un petit cadeau de Noël, ça vous tente ?

    Nous remontons le temps ensemble, jusqu’en novembre 1988. Un nouvel album de Thorgal est en train de paraître en librairie. Il s’agit du dernier tome du cycle de Qâ, « Entre terre et lumière ». Quel voyage !

    Grzegorz Rosinski travaille sur un nouvel album ambitieux, très différent par son thème et par son ambiance. Ce sera le mythique « Le maître des montagnes ». Il se retrouve alors confronté à un terrible problème de scénario, qui va l’entraîner dans une aventure étonnante à travers la Belgique des années 80.

    Cette histoire vous est racontée dans une vidéo basée sur un entretien très intéressant réalisé auprès de Jean Van Hamme. Le scénariste dévoile en quelques mots choisis quelques-uns de ses secrets de conteur populaire. Ces secrets nous sont distillés peu à peu, grâce à l’enquête que réalise Rosinski. Le dessinateur trouve en divers endroits des cassettes audio qu’il écoute avec nous. Dans une ambiance polar accompagnée d’une musique inquiétante, ce reportage devient un court-métrage passionnant, culte.

    Van Hamme y expose ce qui, pour lui, permet de réaliser une BD populaire. Avant tout, distraire et émouvoir. Accompagné par des images de Thorgal, mais aussi de XIII et S.O.S. Bonheur, deux autres séries qu’il réalise à l’époque, le scénariste nous parle des ellipses, des rapports entre la BD et le cinéma, de l’utilisation des clichés, et de l’évolution de la bande dessinée.

    Si vous voulez voyager dans les jeunes années de nos auteurs, vous allez apprécier. Si vous voulez retrouver en quelques images et quelques mots l’ambiance et l’essence d’un Thorgal originel, vous allez aimer. Si vous avez envie de retrouver les voitures, les téléphones, les blousons et les bonnes vieilles cassettes des années 80, vous allez adorer.

    1988-2018. 30 ans. On voyage ensemble ?
    C’est à voir en cliquant ici.

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    1988h

    1988i

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    Je n’avais jamais vu cette vidéo. C’est incroyable comme tout parait simple quand il le dit ! J’ai bien aimé la partie sur les clichés, il faut des clichés, des raccourcis pour pouvoir faire tenir une histoire dans un album. Mais il ne faut pas que l’histoire elle-même utilise des clichés présents dans les tiroirs de tous les scénaristes… Plus facile à dire qu’à faire tout de même. Le point fort de Van Hamme c’est sa capacité à concentrer un maximum d’éléments formant une histoire cohérente, à ne montrer que ce qui doit l’être. Je n’ai jamais cette sensation qu’il ‘en garde sous le coude, qu’il fait traîner en longueur en pensant à l’album suivant. Il utilise juste habilement des éléments des albums précédents. Chapeau l’artiste !

     

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    J’ai vu la vidéo… Je suis tellement admiratif de ces deux-là. Je bois leurs paroles, analyse leurs gestes,… 

    Merci pour ce moment T-BD.

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    Interviews pour RTS & 24heures (CH)

    De passage au Salon du Livre de Genève, Jean Van Hamme a été interviewé dans l’émission Vertigo de la radio RTS. Cet entretien de 45 min. est à écouter ici :

    https://www.rts.ch/play/radio/vertigo/audio/linvite-jean-van-hamme-roi-de-la-bd?id=10378386

    Il a aussi répondu à une interview pour le quotidien 24 heures. Voici le contenu de cet entretien, toujours aussi cash avec JVH.   

    Jean Van Hamme: «J’ai divorcé de mes personnages»

    Le créateur de «Thorgal», «XIII» et «Largo Winch» a arrêté ses séries à succès. De passage au Salon du livre, le scénariste aux bientôt 44 millions d’albums vendus s’explique.

    Son père lui prédisait un brillant avenir d’ingénieur commercial. Lui-même s’imaginait romancier. Jean Van Hamme s’essaiera aux deux. Directeur chez Philips, il en démissionnera en 1976 pour se consacrer à l’écriture, lançant une série de bouquins à la SAS autour d’un héros nommé… Largo Winch. Succès très relatif, malgré d’évidentes qualités de narration. C’est avec la bande dessinée que la carrière de ce Bruxellois décolle. Décisive, la rencontre avec Grzegorz Rosinski va aboutir à la création de «Thorgal». Plus tard, il y aura «XIII», puis «Largo Winch», transposé avec succès en BD. Et tant d’autres, des one-shots mémorables («Histoire sans héros», «Le grand pouvoir du Chninkel», «Kivu») au scénario de «Diva» pour Beineix, en passant par les séries «Les maîtres de l’orge», «Wayne Shelton» et «Lady S». Sans oublier la reprise de «Blake et Mortimer».

    Entré dans «Le Petit Larousse» en 2013, Van Hamme a signé les histoires des plus grands succès de la BD franco-belge de ces trente dernières années. À 80 ans, l’homme aux bientôt 44 millions d’albums vendus a désormais pris de la distance avec la plupart de ses créations. Pour autant, l’imaginaire de ce grand voyageur reste vif. «Ce n’est pas le besoin d’écrire qui me pousse, mais le désir de raconter une histoire. J’aime créer des personnages, leur inventer un passé, façonner leurs caractères», explique-t-il dans les coulisses du Salon du livre.

    Pourquoi avez-vous renoncé à vos best-sellers?

    Pour différentes raisons. Lorsque vous devez imaginer chaque année un «Thorgal», un «XIII» et un «Largo Winch», cela devient un peu routinier quelque part. Le côté régulier et obligatoire induit un risque de lassitude. Je suis content d’avoir stoppé ces séries en plein succès. C’est quand même mieux que d’arrêter parce que l’on ne veut plus de vous.

    Existe-t-il un moment inévitable où toute série s’essouffle? Vous avez éprouvé ce sentiment?

    «XIII» était une saga. Elle devait comporter une fin. Je suis arrivé à ma conclusion. Yves Sente, qui a repris le flambeau, a rebondi dans une autre direction. «Thorgal», qui vit dans une espèce de VIe siècle hypothétique, ne peut pas se déplacer facilement. Au bout d’un certain temps, j’en ai eu assez de ce personnage. En ce qui concerne «Largo Winch», un désaccord avec le dessinateur Philippe Francq fait que j’ai préféré arrêter. Il y a bien des gens qui divorcent. Moi, j’ai divorcé de mes personnages parce qu’ils commençaient à m’ennuyer. Je tournais en rond.

    Vous suivez ce que font vos successeurs?

    On m’envoie un exemplaire des nouveaux albums. Dans «Thorgal», je suis complètement perdu. Je ne m’y reconnais pas. 25 000 personnages s’entrechoquent, c’est complètement fouillis. Manifestement, les nouveaux auteurs n’ont pas capté l’esprit de «Thorgal». Dans le cas de «XIII», je trouve que le cycle du Mayflower (ndlr: entamé par Yves Sente en 2011) commence à tirer en longueur. Quant à «Largo Winch», je n’ai pas compris grand-chose à la nouvelle histoire. Le dessinateur a incité le scénariste à revenir au vrai métier de Largo Winch, la gestion de l’argent. Résultat plombant.

    Vous conservez un droit de regard sur vos anciennes séries?

    J’ai conservé ce qu’on appelle le droit moral. Vous pouvez l’exercer – et je l’ai fait une fois – si vous pensez que l’on déforme complètement la nature de votre personnage. En l’occurrence, Yves Sente m’avait aimablement soumis un scénario de «XIII». À la lecture de celui-ci, j’ai constaté qu’il avait l’intention de faire couper une des mains de Jones (ndlr: une des héroïnes de la série) par un malfrat. Or, ce personnage pilote des avions. Je lui ai fait remarquer que si on lui tranchait une de ses mains, elle ne pourrait plus jamais piloter. Il m’a expliqué qu’il voulait un moment d’émotion. D’accord, mais pas comme ça! Je suis intervenu en lui disant: «Tu lui casses les doigts, mais tu ne lui coupes pas la main!»

    Si vous avez tourné le dos à plusieurs héros fameux, il en est deux auxquels vous n’avez pas renoncé: Blake et Mortimer…

    Je m’amuse comme un petit fou quand j’écris que Mortimer assomme le méchant avec une pantoufle de 45 grammes. C’est complètement idiot et je le sais, mais cela fait partie du jeu. Mon dernier «Blake et Mortimer» est écrit. Il aura pour titre «Le dernier Espadon». Parution attendue en 2020.

    On murmure que nos deux héros vont s’opposer pour des raisons politiques…

    Ils ne s’opposent pas, mais je remets certaines choses à leur place. En fait, ils exercent tous les deux un sale métier. Blake opère dans le contre-espionnage. Ici, pour la première fois, il a honte de ce qu’il fait. Un de ses informateurs en Irlande, un agent double, est mort à son service. Ce type était père de famille. Blake se rend compte que son job n’est pas aussi glorieux que ce qu’il pensait. Finalement assez loin de James Bond. Quant à Mortimer, il a créé l’Espadon… une machine de guerre qui ravage tout.

    En reprenant «Blake et Mortimer», vous avez concrétisé un rêve de gosse?

    Tout à fait. J’ai découvert cette série avec «Le secret de l’Espadon», la toute première histoire de Blake et Mortimer, en cours de parution dans les premiers numéros du journal «Tintin». J’avais 6 ans et demi. J’ai trouvé cela d’une modernité incroyable. Jusque-là, je n’avais lu que des trucs insignifiants. Pour moi, ce fut la révélation de la bande dessinée. Quand, près de cinquante ans plus tard, on m’a proposé d’en écrire un scénario, je n’ai pas hésité. Comme une boutade, j’ai dit à mon éditeur que je serais même prêt à le faire gratuitement!

    Comment avez-vous mis à profit le temps libre dégagé par l’abandon de vos grandes sagas?

    Précédemment, les trois quarts de mon temps étaient dévolus aux séries que je menais, le dernier quart étant réservé à un projet extérieur, comme «Blake et Mortimer», ou à un one-shot. Désormais, je lis davantage tout en continuant à voyager. Et j’ai mené à bien l’écriture d’une pièce de théâtre à la Agatha Christie. Tout le monde coupable potentiel, unité de lieu, unité de personnages. Personne n’en a voulu!

    Cet accueil plutôt froid pour votre nouvelle activité littéraire vous a-t-il surpris?

    Pas vraiment. On croit toujours que la notoriété dans un domaine entraîne un accueil favorable ailleurs. Ce n’est pas du tout le cas. Greg et Charlier, d’autres scénaristes de bande dessinée connus, ont cru en leur temps que leur célébrité suffirait à faire vendre les livres qu’ils avaient écrits. Cela n’a pas fonctionné. Le public n’est pas le même entre le roman et la BD. Le théâtre, c’est pareil. Ce qui m’ennuie, c’est qu’on ne me dit pas pourquoi on me refuse. Un directeur de théâtre m’a glissé qu’on parlait un peu trop de sexe dans ma pièce. C’est une explication, même si elle ne me convainc pas. J’imagine aussi que certains sont réticents à miser sur un type de 80 ans. Notez bien que cela ne m’a pas empêché de dormir.

    L’écriture théâtrale, c’est très différent d’un scénario de BD?

    Non. J’ai une écriture assez visuelle, donc je cerne bien les personnages. Il existe quelques petites différences. Au théâtre, un personnage qui parle ne peut pas s’exprimer exactement comme dans un dialogue qui serait lu. Mais ce sont des nuances. En bande dessinée, je suis un auteur classique. En théâtre, c’est pareil. Le genre que je préfère, ce sont les bonnes vieilles pièces avec une intrigue et un suivi. J’ai envie d’une véritable histoire quand je vais au théâtre. Pas d’assister aux états d’âme de gens qui font part de leur mal de vivre.

    Source : 24 heures

    • Ce sujet a été modifié le il y a 5 ans et 6 mois par Tjahzi.
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    Van Hamme a dit
    (Vous suivez ce que font vos successeurs?) On m’envoie un exemplaire des nouveaux albums. Dans «Thorgal», je suis complètement perdu. Je ne m’y reconnais pas. 25 000 personnages s’entrechoquent, c’est complètement fouillis. Manifestement, les nouveaux auteurs n’ont pas capté l’esprit de «Thorgal». Dans le cas de «XIII», je trouve que le cycle du Mayflower (ndlr: entamé par Yves Sente en 2011) commence à tirer en longueur. Quant à «Largo Winch», je n’ai pas compris grand-chose à la nouvelle histoire. Le dessinateur a incité le scénariste à revenir au vrai métier de Largo Winch, la gestion de l’argent. Résultat plombant.

    Bim! Il est cash! Surtout pour Thorgal!

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    Finalement , c’est Yves Sente sur XIII qui prend la pique la moins acérée avec juste « un cycle qui  commence à tirer en longueur ».

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    le plus fouilli, c’était quand meme les aventures de Louve, où tous les personnages de tous les mondes se cotoyaient ou s’affrontaient, ça n’avait aucun sens !!

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Peut-être un peu dur pour le nouveau Largo Winch, auquel il faut laisser un peu de temps. Je n’ai pas été trop convaincu par le 1er tome, mais j’attends vraiment de lire la suite pour juger, et peut-être même le cycle suivant pour un vrai bilan.

    XIII, il faut reconnaître que la reprise n’est pas mauvaise. Elle ronronne un peu mais c’est pas mal du tout. Dessin respectueux et talentueux, histoire qui se tient.

    Quant à Thorgal…

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    …à part son nom, je ne vois pas bien ce qui lui reste.  Il ne lui reste plus qu’à perdre un jeu contre Nídhögg.

    Manifestement, les nouveaux auteurs n’ont pas capté l’esprit de «Thorgal»

    Il résume bien les choses ce fan. Est-il aussi aigri et nostalgique ?  L’éditeur et le nouveau scénariste devraient tout de même prendre en compte son avis.

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    Je crois que c’est le même article qui est paru récemment dans la Tribune de Genève, je vous le met en version journal pour le fun, j’ai un peu tardé à l’uploader (problème d’hébergement photos…, merci Steph !) :

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    Ah, tu vois que tu y es arrivé avec les photos, Nicolaas !    C’est bien le même article, 24heures et la Tribune de Genève font partie du même groupe de presse. Sauf l’encart « Au vif du sujet », où Van Hamme nous parle de l’évolution de ses ventes d’albums qu’il suit de près… 44 millions d’exemplaires vendus, ça fait quand même un beau pactole pour sa retraite !   

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    …et surtout un sacré tas d’albums dans nos bibliothèques. C’est marrant de suivre comme ça, avec application et depuis si longtemps, les ventes de ses albums.

    Merci pour le partage.  

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    Pouvez-vous s’il vous plait me résumer ce que Jean Van Hamme pense de la série Thorgal depuis son départ ? Merci beaucoup !

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    Il donne la réponse dans l’interview ci-dessus :

    « Je suis complètement perdu »

    « Je ne m’y reconnais pas »

    « 25000 personnages s’entrechoquent »

    « Fouillis ».

    « Les nouveaux auteurs n’ont pas capté l’esprit Thorgal ».

    ……………………………j’imagine qu’il s’efforce de rester assez poli mais il n’aime pas du tout.

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    Entretien dans Trends Tendances

    Entretien croisé dans le magazine économique belge Trends Tendances, avec de nombreux points communs entre Jean Van Hamme et Giles Daoust.

    Dans le dernier Trends Tendances, nouvelle « rencontre inattendue » entre le scénariste Jean Van Hamme (Largo Winch, XIII, Thorgal… qui signera le prochain Blake & Mortimer et Giles Daoust, CEO de Daoust HR et patron de la société de production de films Title Media.

    Source : F. Brebant sur Trends Tendances

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    JVH dans le Casemate 151 de novembre 2021

    Jean Van Hamme a accordé un entretien à Casemate lors de la sortie du Dernier Espadon de Blake et Mortimer. Vous pouvez le retrouver ICI dans sa version intégrale.

    Dans Casemate 151, Jean Van Hamme raconte les dessous du Dernier Espadon, sa quatrième contribution à l’univers de Blake et Mortimer. Lui restait à préciser quelques détails sur la suite du Rayon U annoncée, un petit accroc à la chronologie à justifier, une anecdote sur sa vie de vendeur de produit antirouille pourri. Et un commentaire désabusé sur l’avalanche de bios et récits vécus qui envahissent la BD. Ce qui chagrine fort le père de XIII, Thorgal, et autre Largo Winch, grand prêtre d’un imaginaire à la portion de plus en plus congrue dans la bande dessinée franco-belge.

    Le Dernier Espadon est parsemé de clins d’œil, de décors bien connus…

    Jean Van Hamme : J’ai relu Le Secret de l’Espadon pour avoir bien en tête les décors caractéristiques que je voulais voir reproduits dans mon histoire. Et lu évidemment les deux tomes de La Vallée des Immortels, le diptyque imaginé par Yves Sente, puisque j’allais travailler pour la première fois avec les deux dessinateurs néerlandais qui se partagent les planches. Quand je change de dessinateur, je lis toujours un ou deux de ses albums précédents pour m’imprégner de la manière dont il organise ses dessins, de sa façon de découper les planches.

    Le lecteur sait tout de suite qui est Olrik. N’est-ce pas se priver d’une surprise ?

    Oui, mais je joue avec le lecteur, lorsque le colonel est démasqué, je commente d’un « à la grande surprise du lecteur »…

    C’est un jeu entre lui et vous, comme vous l’avez souvent dit pour XIII ?

    Pas au départ de l’histoire de mon amnésique. Mais ça l’était très vite devenu. Le jeu consistait à faire croire que la vérité est là, puis à démontrer d’une manière que j’espère imparable qu’elle est ailleurs. Lorsqu’au cinéma, vous vous apercevez que ce que vous imaginez est faux, que le scénariste vous a eu, cela doit vous faire plaisir, non ? Moi, à chaque fois, je dis chapeau. Côté surprise, je suis assez content de la manière dont Mortimer, Olrik et Nasir s’évadent. Trouver du nouveau dans ce domaine – loin du gag du gars qui dit avoir mal au ventre et assomme le geôlier inquiet qui entre – est ce qu’il y a de pire pour un scénariste.

    Pourquoi montrer un Blake sombre, très sombre ?

    Logique. Un gosse l’accuse d’être responsable de la mort de son père. Et c’est vrai. Je voulais faire un peu réfléchir aux héros à la James Bond. Diriger un service de renseignement ou de contre-espionnage veut dire envoyer forcément des agents à la mort et en provoquer d’autres. Je tenais à montrer cela, et un Blake qui en est pleinement conscient. Lui et Mortimer ont toujours le même âge et n’ont jamais changé de métier. Mais on peut creuser ces personnages. On n’a jamais beaucoup parlé de Blake. C’est pour cette raison, pour le mettre en lumière, que j’ai écrit L’Affaire Francis Blake, mon premier titre dans la série, où j’ai vraiment exploité son métier.

    N’y a-t-il pas une certaine incohérence au niveau des dates ?

    Oui, j’en suis parfaitement conscient, Yves Sente m’en a fait la remarque. Sa Vallée des Immortels se déroule entre septembre 1949 et mars 1950. Et je situe Le Dernier Espadon en janvier 1948.

    Ce qui ne colle pas puisque l’histoire se déroule après, votre Nasir évoquant d’ailleurs leurs « mésaventures chinoises » !

    Exact. Mais qui sait aujourd’hui que Le Secret de l’Espadon se déroule entre 1946 et 1949 ? Tout le monde s’en fiche ! Jacobs n’a jamais précisé aucune date, pas plus dans l’Espadon que dans Le Secret de la Grande Pyramide. J’avais besoin de situer mon histoire en janvier 1948, à cause de l’indépendance du Pakistan. Et c’est, me semble-t-il, la seule date précisée dans l’ensemble des albums. Yves Sente inclut parfois des personnages réels, comme les Beatles, sans les nommer, dans La Machination Voronov. J’évite soigneusement.

    Et vous aimez les fausses pistes, ainsi quand un nazi évoque le 23 mars…

    … il s’agit effectivement d’une date importante dans la carrière d’Hitler, mais cela je ne l’ai appris qu’après ! Le choix de cette date répond à une tout autre motivation. C’est une coïncidence et non pas une fausse piste.

    Au club de Blake, les deux amis carburent au saint-émilion 1937. Minimum 1000 euros sur le Net. Connaissant votre souci d’exactitude, l’avez-vous goûté ?

    Non, n’étant pas du tout connaisseur en vins, j’ai choisi un nom que tout le monde connaît et indiqué une année au hasard. Mais, c’est vrai, j’aurais pu poser la question à un œnologue parisien qui fait partie de notre famille.

    Dans Casemate 151, vous évoquez une reprise du Rayon U, première histoire de Jacobs. Va-t-on enfin savoir en quoi il consiste exactement ?

    Je n’ai pas écrit une reprise, mais une suite. Désolé, je n’ai aucune explication sur ce qu’est le rayon U. J’imagine très bien Jacobs, en 1943, pressé de pondre cette histoire, sans trop se soucier de cohérence ou de quoi que ce soit d’autre. On voit juste, sur la première planche, le professeur Marduk brandir devant Sylvia, sa collaboratrice, une sorte de double ampoule rayonnant d’une lumière jaune. Plus kitsch tu meurs. C’est vraiment très drôle. L’album fera 43 planches, comme l’album de Jacobs. Je me suis beaucoup, beaucoup, beaucoup amusé à l’écrire, je crois que le dessinateur s’amuse aussi, tout le monde s’amuse. C’est l’essentiel. L’association Les Amis de Jacobs a reproduit mon synopsis dans leur magazine. Je trouve très attachant leur mélange de naïveté et d’amour pour Jacobs. Leur association, à Angoulême, parvient tous les trois mois à remplir un magazine. C’est émouvant. Jacobs n’a jamais connu autant d’honneurs, d’hommages de son vivant.

    Finalement, avez-vous connu des échecs professionnels ?

    Je garde un souvenir mitigé d’une boîte américaine pour laquelle j’ai travaillé trois ans avant de rentrer chez Philips, à la fin des années 60. Je devais vendre un produit antirouille destiné aux coques de navires. Malheureusement, il était d’une nullité totale. Je me souviens d’un banc d’essai. On mettait un bâtiment à sec et chaque produit en concurrence était étalé sur toute une bande de la coque. Remise à l’eau et verdict six mois plus tard. Et là, le seul endroit incrusté de coquillages était celui recouvert de mon produit. Quand j’en ai eu assez de me faire engueuler, envie d’être plus heureux au boulot, j’ai démissionné et suis entré chez Philips en répondant à une petite annonce.

    Sans la BD, vous auriez pu finir PDG de Philips !

    Grâce à ce groupe, j’ai voyagé pendant cinq ans sur tous les continents, ce qui me plaisait bien. Mais, quand on m’a nommé directeur des appareils ménagers à Bruxelles, je me suis demandé où j’allais. Devenir président-directeur général de Philips Belgique. Et alors ? Je ferais partie du Rotary et autres machins, et à 65 ans on me dirait merci. Non. J’avais vraiment envie de raconter des histoires. Fils unique, orphelin de mère, mon père m’avait installé dans une école à six kilomètres de chez nous. Donc, n’ayant pas de copains près de chez moi, je lisais des romans genre Fenimore Cooper. Et je rêvais, moi aussi, de raconter des histoires. Un beau jour, j’ai commencé. Par des nouvelles. Et cela à la grande surprise de mes deux secrétaires !

    J’ai d’abord essayé le roman, en sortant onze pour un total de 80 000 exemplaires. Certains à 900 ex. seulement. Difficile d’en vivre. Et puis, un jour, Grzegorz Rosinski m’a amené à la bande dessinée. Et nous avons lancé Thorgal. Dans la vie, des occasions se présentent toujours. Le tout est de saisir celles qui doivent être saisies et de ne pas aller dans une mauvaise direction. Nos vies sont faites ainsi, parfois on choisit bien, parfois on choisit mal.

    Aucun éditeur ne vous a-t-il proposé d’adapter en BD votre pièce de théâtre jamais montée ?

    Non. Et c’est logique. Trop années 50, pas assez incisive. On s’y renvoie la balle d’une manière terriblement classique. Tout le monde est coupable potentiel, comme dans un Agatha Christie. Je comprends très bien qu’on n’ait pas envie de monter ce genre de pièces vieillottes. Même si, à la limite, ça pourrait être sympathique à regarder.

    Quelle leçon tirez-vous de Kivu, dessiné par Christophe Simon (dossier dans Casemate 117) ?

    40 000 exemplaires vendus. Ça a marché gentiment, je ne m’attendais pas à un miracle. Le public belge était davantage concerné que le français, à qui le Kivu, cette ancienne province de la République démocratique du Congo, ex-Congo belge, ne dit pas grand-chose. Mais nous avons eu de la chance : en 2018, peu après la sortie de l’album au Lombard, le médecin-chef de l’hôpital de Kivu qui accueille les femmes violées, Denis Mukwege, a reçu le prix Nobel de la paix. Résultat, je n’ai eu jamais autant de presse sur un de mes albums !

    Que pensez-vous du troisième Largo Winch sans vous qui sort début novembre ?

    Yves Sente m’envoie les synopsis de XIII. Philippe Francq, non. Je serais ravi de lire le bouquin. Et j’espère être agréablement surpris. J’aime autant que Largo marche. Non pas parce que je touche un pourcentage dessus, je peux vivre sans. Simplement, je trouverais dommage qu’un personnage que j’ai créé dégringole.

    Vous qui en avez tant vendu, lisez-vous de la BD ?

    Mon épouse me dit parfois que si je sortais aujourd’hui des personnages à la XIII, peut-être ne marcheraient-ils pas du tout. Elle a probablement raison. Prenez les derniers numéros de Casemate, une grande partie des albums traités sont des biographies ou des histoires vécues. Où est l’imagination dans tout cela ? Non, je ne lis plus de BD depuis des années. En revanche, j’ai une énorme bibliothèque et l’envie de me replonger dans des tas de bouquins.

    Propos recueillis par Jean-Pierre FUÉRI et Frédéric VIDAL

    Supplément de Casemate n°151 – novembre 2021.

    Source : Casemate

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    Thorgal-BDthorgal-bdWebmestre

    Merci beaucoup pour le partage de cet entretien ! Je ne lis plus du tout les revues BD et je ne fais plus autant attention qu’avant au monde de la BD en général, alors je ne les vois plus passer, ces articles.

    Jean Van Hamme racontait l’anecdote de l’antirouille dans le livre « Itinéraire d’un enfant doué », ça m’a donné envie d’y refaire un tour.

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    Van hammeArticle pour la BD « La flèche ardente » de la série Blake et Mortimer, série dont je n’est lu aucun album . Il révèle qu’il ne lit plus de BD, et les succès d’aujourd’hui ne l’intéresse pas:

    « Les BD où les types racontent leur jeunesse, leur maladie, leur famille…Pffft. Ce n’est pas très bien dessiné et ça fait 250 pages… »

    Peut être que je me trompe mais j’ai l’impression que c’est Riad Sattouf et sont œuvre « L’arabe du futur » qui a eu un énorme succès qui est visé. Personnellement j’ai adoré, mais je suis d’accord avec lui pour les dessins. Si on me l’avait pas conseillé je ne l’aurai jamais lu à cause du style du dessin.

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    Freephenix a écrit
    « Les BD où les types racontent leur jeunesse, leur maladie, leur famille…Pffft. Ce n’est pas très bien dessiné et ça fait 250 pages… » Peut être que je me trompe mais j’ai l’impression que c’est Riad Sattouf et sont œuvre « L’arabe du futur » qui a eu un énorme succès qui est visé. Personnellement j’ai adoré, mais je suis d’accord avec lui pour les dessins. Si on me l’avait pas conseillé je ne l’aurai jamais lu à cause du style du dessin.

    A ce sujet, Robin Recht avait fait un petit topo sur son mur FB, au moment d’angoulême, sur ce qu’il pensait de la tendance actuelle en matière de BD, c’était très intéressant.

    Justement j’aime beaucoup suivre les expositions proposées par la galerie D. Maghien, depuis l’expo Rosinski, parce que j’apprécie le genre proposé par cette galerie : du dessin de ouf ! le Grand Art qui passe aussi par le labeur de l’artisanat et du savoir-faire. 

    Pour revenir à VH, moi non plus je ne connais pas bien Blake et Mortimer, par contre j’ai vu une belle expo l’an dernier à Bruxelles, c’était très bien, j’ai envie de le lire. 

    J’hallucine sur ce que je lis : VH ne serait pas assez bien pour le milieu de la BD actuelle ? ça c’est le paradoxe des auteurs actuels : ils veulent vendre beaucoup, être flattés par la profession, mais ne veulent pas être populaires. C’est sûr que Rosinski et VH ne se sont pas posés ce genre de questions.

     

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