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XIII orphelin de son père William Vance
Mots-clés : décès, William Vance, xiii
Ce sujet a 19 réponses, 7 participants et a été mis à jour par laurent, il y a 5 ans et 9 mois.
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Dargaud et le Lombard nous annoncent le décès de Vance, le génial dessinateur de XIII.
C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de William Vance, à l’âge de 82 ans.
Maître incontesté du réalisme et du noir et blanc en bande dessinée, cet auteur aussi prolifique que talentueux a su, durant toute sa carrière, épater par son sens pointu, son obsession même, du détail et de la recherche iconographique. Un artiste précis, discret et d’une gentillesse immense, dont la perte laissera un vide incontestable.
William Vance, de son vrai nom William Van Cutsem, est né dans la commune belge d’Anderlecht (région Bruxelles-Capitale), le 8 septembre 1935.
Après des études à l’Académie royale des beaux-arts et un début de carrière dans la publicité, il entre au journal Tintin en 1962.
William Vance débute sa carrière par de courts récits historiques, souvent scénarisés par Yves Duval. Une excellente école, puisque l’éclectisme de ces nouvelles BD oblige le jeune dessinateur à aborder une époque différente à chaque fois.Inspiré par le cinéma d’aventures, Vance construit au fil des séries une grammaire narrative et visuelle qui sera souvent imitée mais rarement égalée.
Capable de passer de la marine anglaise avec Howard Flynn (scénario d’Yves Duval), aux plaines du Farr West de Ringo (de Jacques Acar) ou de Marshal Blueberry (de Jean Giraud), ou encore aux exploits contemporains de Bob Morane (de Henri Vernes), il prend également le temps de signer des récits plus personnels comme Ramiro, qu’il scénarise seul.
Aucun lecteur du journal Tintin n’a oublié son passage sur Bruno Brazil (de Michel Regnier, alias Louis Albert ou Greg), ou encore Bruce J. Hawker, mais c’est la série XIII, née de sa rencontre avec Jean Van Hamme, qui va réellement le propulser aux premiers rangs de la profession. Durant dix-huit albums, Vance illustrera ce thriller qui rassemble alors, et rassemble toujours, plusieurs centaines de milliers de lecteurs. Contraint par la maladie, il passe la main en 2010 à Iouri Jigounov.
Les éditions Dargaud et Le Lombard saluent la mémoire de cet immense artiste et pensent sincèrement à sa femme, Petra, à ses enfants, Éric et Patricia, à ses petits-enfants qu’il aimait tant ainsi qu’à l’ensemble de ses proches.
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Article dans le journal Libération
Le journal Libération propose ICI un très bel article consacré à William Vance, comprenant une interview de l’éditeur Yves Schlirf.
La vie de William Vance a été rythmée par les noms. Ceux des personnages qui donnaient leur titre à ses séries, les Bob Morane, Howard Flynn, Ramiro et Bruce J. Hawker. Ceux des auteurs qu’il a croisés, avec lesquels il a collaboré – Hergé, Greg, Van Hamme ou Moebius. Et évidemment ce nom qui manque au héros amnésique de XIII, phénomène de librairie qui a servi de porte d’entrée dans le récit d’aventures pour nombre d’adolescents. Indépassable XIII, qui à partir de la seconde moitié des années 80 a relégué dans l’ombre les œuvres précédentes de Vance tout en lui offrant gloire et argent. Cinquante années dévouées à l’aventure sous toutes ses coutures, du Grand Ouest aux mers peuplées de corsaires, des épopées médiévales au thriller complotiste.
Après avoir fait ses gammes dans la publicité, à une époque où le dessin n’a pas encore été remplacé par la photographie, le Belge William Van Cutsem entre au journal Tintin. Sous le pseudo de Vance, il y publie avec Yves Duval les aventures de l’officier de la Navy Howard Flynn en 1963. Premier succès. Deux ans plus tard, il s’essaie à l’écriture sur Ringo, western dans lequel il laisse éclater ses influences américaines, des illustrateurs Norman Rockwell et Frank MacCarthy au cinéma d’aventure. D’abord très chargé et détaillé, son style ultraréaliste s’allégera avec le temps, tout en restant emprunt d’une écriture cinématographique. En 1967, Greg, lui propose une histoire d’espionnage. La collaboration sur Bruno Brazil durera une dizaine d’albums chez le Lombard jusqu’à ce que les scénarios viennent à manquer. L’éditeur s’impatiente. Vance, lui, «aime bien changer» et papillonne. Il a repris «Bob Morane» (dix-huit albums tout de même), s’essaie à la SF en couleurs directes avec XGH-C3, a des envies de peinture, et crée son corsaire Bruce J. Hawker.
L’amour de sa vie. Pressé de faire quelque chose dans la même veine que Bruno Brazil, il y consent à condition qu’on lui dégote un scénariste. Deux noms lui sont présentés : Bob de Groot (Leonard, Robin Dubois et quelques Lucky Luke) et Jean Van Hamme. Le premier est trop occupé, c’est le second qui s’y colle. Ainsi naît modestement XIII, brun ténébreux accusé d’avoir assassiné le président des Etats-Unis alors qu’il émerge tout juste, KO sur la plage, sans savoir qui il est ni ce que signifie ce chiffre romain tatoué sur la clavicule. Les tirages du premier tome en 1984 sont modestes mais les choses s’emballent avec les tomes 2 et 3. Le succès ne se dément pas au fil du temps (14 millions d’exemplaires vendus) et Vance en prend pour dix-huit tomes, s’autorisant quelques escapades, notamment le temps de deux albums de Marshal Blueberry au côté de Giraud-Moebius.
Splendide metteur en scène d’action qui trouve dans XIII une rampe de lancement internationale, adaptée en série télé et en jeu vidéo, Vance brille aussi par sa capacité à faire naître des décors et à leur conférer une étrange qualité atmosphérique, comme le silence inquiétant de cette forêt enneigée de Là où va l’indien. Des décors qu’il empruntait lors de ses promenades à Santander, en Espagne, sa patrie de cœur. Où il s’est retiré, contraint et forcé de lâcher le crayon en 2010 par la maladie de Parkinson. Willam Vance est mort lundi à 82 ans.
Editeur de Moebius, ami de William Vance qu’il a rencontré bien avant d’être directeur éditorial chez Dargaud et de s’occuper de XIII, Yves Schlirf revient sur ce monsieur «qui se cachait pour dessiner».
Comment avez-vous rencontré William Vance ?
J’étais un jeune ado, fan de Ringo et de Bruno Brazil, et je voulais faire une expo avec lui. Je ne saurais dire pourquoi, mais Vance a accepté et a apporté toutes ses planches. Et alors qu’on regardait ses planches dans un café, je lui dis «ça, regarde, c’est magnifique», je fais un grand geste et je renverse mon café sur dix planches. Il est resté très calme et il m’a dit : «C’est pas grave.» C’était vraiment quelqu’un de gentil. Et vingt-cinq, trente ans plus tard, quand je suis devenu directeur de collection chez Dargaud, il m’a offert les planches qu’il m’avait prêtées à l’époque.
Quel type d’homme était-il ? Il semblait très discret…
William, c’est quelqu’un qui se cache pour dessiner. Il ne cherchait pas les projecteurs. C’était un monsieur très secret, modeste, presque refermé sur lui-même. Pas du tout une grande gueule. Ça vient du fait qu’il est néerlandophone et il a toujours gardé une culpabilité de moins bien s’exprimer en français face à ce monde de la BD alors très francophone. Quand on a relancé Dargaud Benelux, il n’y avait pas grand-chose au catalogue, hormis XIII, et William savait combien sa série comptait. On allait le voir et on lui disait «William, cette année il nous faut un XIII sinon…» et, même fatigué, il acceptait. Après la perte d’Astérix, on a connu des moments difficiles et, sans Vance, Dargaud n’aurait pas remonté la pente. Il souffrait énormément d’avoir dû déposer le crayon à cause de sa maladie. Mais c’est à peine s’il l’a dit tellement il était pudique. De façon très touchante, il se contentait de dire qu’il ne savait plus dessiner.
Pour beaucoup, la découverte de Vance est très liée à l’adolescence.
Oui, tous les tweets qui lui rendent hommage racontent effectivement des souvenirs d’ado. Beaucoup de lecteurs ont découvert Vance à travers la lecture du journal Tintin, qui était alors très important. On a du mal à le mesurer aujourd’hui mais quand William faisait Bruno Brazil, c’était une immense vedette, les gens se ruaient sur lui à la Foire du livre. Ça s’est amplifié avec XIII, évidemment. La dernière séance de dédicaces à Angoulême, le public pressait tellement contre les barrières que Jean Van Hamme est monté sur la table pour exiger que les gens se calment. C’étaient comme des vedettes de rock.
Vance se distinguait aussi par le côté très américain de son dessin.
Oui, il regardait beaucoup du côté des dessinateurs et des illustrateurs américains. Bien qu’il n’ait jamais été là-bas. C’était la grosse joke, d’ailleurs. La plage de XIII, c’est celle de Santander, en Espagne, où il vivait. Les bâtiments, pareils. Mais il réussissait à capter une certaine réalité américaine sans y avoir mis les pieds. Il mettait un point d’honneur à tout rendre hypercrédible et adorait la documentation. Il avait chez lui des tonnes d’extraits de magazine découpés. Il tenait à être très juste. Il était en relation avec pleins de gens dans l’armée belge ou américaine qui lui fournissaient des documentations dernier cri pour pouvoir représenter les derniers flingues. Il n’inventait pas le côté technique.
Mais il travaillait avec des croquis très succincts.
Avec les années, il avait atteint une certaine maturité pour ne plus avoir à détailler ses croquis, oui. Il était sûr de son dessin. Ce qui est amusant, c’est qu’il faisait un premier découpage à partir du scénario, et après il commençait par mettre les bulles. Ça peut paraître bizarre, mais une fois que c’est mis, au moins, on sait ce qu’il reste pour dessiner. En général, les gens font ça au dernier moment. Un autre petit secret de William, surtout valable pour la seconde moitié de XIII, c’est qu’il commençait un album en dessinant d’abord toutes les parties qu’il aimait bien. Après c’était un cauchemar, il n’avait pas du tout envie de faire les deux tiers restant et passait son temps à pester contre Van Hamme qui lui mettait trop d’intérieurs – parfaitement nécessaires à l’intrigue, mais peu importe. De temps en temps, il trouvait des astuces, remplaçait des bureaux par les jardins de la Maison Blanche.
Est-ce qu’il gardait une frustration d’être résumé à «XIII» ?
C’était une relation amour-haine. XIII, c’était le personnage culte qui lui a apporté la gloire et l’argent, mais il rêvait de reprendre Bruce J. Hawker, de dessiner la mer, des bateaux. Et une des dernières choses qu’il a dessinées, dans la douleur, c’est le bateau qui se trouve sur la couverture de XIII où il passe la main à Youri Jigounov. Mais c’était un grand professionnel et chaque année, il retournait au turbin pour dessiner un XIII. C’est une leçon de vie.
Comment s’est passé sa collaboration avec Moebius sur «Marshal Blueberry» ?
Jean Giraud a été le premier à le réhabiliter, c’est lui qui surnommait Vance «le Vieux Lion». Quand Moebius (Jean Giraud) dit «William Vance est un grand dessinateur», tout le monde se tait et tout le monde y croit. Il a été très chouette. Pour être franc, sur Blueberry, c’était une époque compliquée. Un petit éditeur l’avait remonté contre Dargaud… Mais William était extrêmement flatté que Jean Giraud, le dessinateur dieu réaliste, lui demande de faire un Blueberry. Ça lui permettait de faire autre chose que XIII et de revenir à ses premiers amours du western. Après, William n’a fait que deux des trois albums prévus. Une fois l’excitation retombée, c’était peut-être moins son truc. Quand on a proposé à Jean [Giraud] de faire un XIII, William aurait pu tiquer. C’est pas évident de se faire «voler» son personnage par Jean Giraud. Si c’est un mec qui dessine moins bien que vous, ça va, mais là… Il a tout de suite dit «ouais, c’est super».
Par certains aspects, «XIII» marque un certain crépuscule des grandes sagas de BD, qui se sont retrouvées contestées par le roman graphique. Aujourd’hui, on a l’impression que ce souffle, on le retrouve plutôt du côté de la série télé.
Oui, c’est vraiment ça. XIII, ça a été bâti comme un feuilleton. Jean [Van Hamme] a toujours dit qu’il savait très bien où il allait, c’est pas vrai du tout. Ils connaissaient peut-être la fin, mais je ne crois pas qu’ils avaient une idée du chemin. C’est vrai que c’est un type de BD avec lesquelles les générations de Tintin ont grandi et que XIII est un peu la fin de cette époque. Il y a encore Thorgal. Même si des gens comme Xavier Dorison ou Fabien Nury reprennent ce flambeau de Vance et Van Hamme.
thorgal-bdWebmestreHé bien… Ca fait tout drôle… Quelqu’un que j’ai lu toute ma vie.
Je lirai les articles que tu cites, mais pour l’instant, je veux juste penser à ce grand monsieur, et aller feuilleter un album ou deux, juste pour imaginer le crayon glissant sur le papier.
Merci pour ces articles.
Je suis également triste car XIII est mon compagnon depuis l’adolescence, près de 25 ans, et Vance est le 1er dessinateur que j’ai apprécié et sorti du lot ; les autres noms je n’y faisais pas attention (Hergé étant à part car il était auteur/scénariste).
Et apparemment, c’était un grand bonhomme avec une belle humilité…
Ça donne envie de relire les Tout Vance…
D’ailleurs, la série Rodric n’a pas été évoquée??
Ma découverte de William Vance, c’était avec Bruno Brazil, l’agent secret sans peur et sans reproche. Il avait déjà un air de XIII, ma BD fétiche ! Je vais me replonger dans mes vieilles BD souvenirs…
« il s’essaie à la SF en couleurs directes avec XGH-C3 »
J’avais lu tout gamin cette BD en prébublication dans « Femmes d’aujourd’hui », magazine auquel était abonné ma mère
j’avais soigneusement découpé chaque semaine toute les pages pour en faire mon premier album BD, le dessin était sublime.
Mais depuis je n’ai trouvé nulle part une vrai édition de cette BD, si quelqu’un sait ou la trouver, je suis preneur.
C’est Vance qui m’a fait découvrir la bande dessinée, et aimer le dessin surtout.
Respect et tristesse.
J’étais petite quand j’ai découvert Vance. Il y avait quelques « Ramiro » à la maison, datant de l’enfance de mon père. C’était ma première bande dessinée, en fait, si on ne compte pas les classiques Astérix et Tintin. J’ai lu et re-lu ces Ramiro des centaines de fois, fascinée par la beauté des planches.
Plusieurs années plus tard, après avoir découvert Thorgal, je suis tombée sur les XIII dans un centre commercial et les ai tout de suite attrapés, ravie et alléchée par les deux noms côte à côte sur la couverture. Je me souviens que je ne trouvais pas le 1er tome et que j’avais ouvert au hasard « Là où va l’Indien… ». J’étais tombée sur ces planches magnifiques de forêt enneigée. Un choc.
Cela fait longtemps que je n’ai pas relu XIII (les articles que tu as trouvé me donnent d’ailleurs envie de m’y replonger, merci Tjahzi) mais je n’ai pas oublié ces paysages, ces atmosphères : le Costa Verde, la prison des « Larmes de l’enfer », la jungle de « Spads », les paysages mexicains, les ambiances tellement américaines…
Et puis ses dessins de personnages… Je sais qu’ils ne sont pas au goût de tout le monde. Et pourtant, pour moi, ils sont mythiques et associés à beaucoup de souvenirs.
Sincèrement triste et désolée.
Hommage des dessinateursOn trouve sur la page FB de XIII le témoignage des deux dessinateurs qui travaillent avec Jean Van Hamme sur les derniers tomes de XIII Mystery (voir ce sujet du forum).
Olivier Grenson a écrit
William Vance, un maître de la BD nous a quittés hier.
La vie est souvent étrange, j’ai dessiné la dernière case du dernier XIII mystery hier et dessiné le mot fin. Mais j’ai encore quelques cases à peaufiner. Je termine aujourd’hui les 54 pages.
Le 27 avril dernier, il y a quelque jours, je lui écrivais ceci:
« Merci Mister Vance !!!
Un vrai plaisir de voguer dans votre univers graphique, quel boulot, quelle belle œuvre !
J’arrive au bout des 54 pages , j’espère ne pas trahir la belle Judith Warner et la belle Jessica.
Jean m’a donné un beau scénario où la sensualité joue un grand rôle.
Je suis très heureux de participer à cette grande et merveilleuse aventure !
Au plaisir… ! »
Olivier
il m’a répondu tout de suite… « Merci à toi Olivier en apportant ton magnifique talent à l’univers de XIII !!!
Excellent WE !!! »
Son oeuvre est là et continuera de nous émerveiller parce que, j’en suis sûr, il y a encore des choses à découvrir dans ses pages. Son dessin, sans y paraître parfois, recèle de petites pépites. La dernière case de mon album est en soi un hommage à ses couchers de soleil que j’interprète comme une signature…
Adieu William et bon voyage…Philippe Xavier a écrit
Comme Olivier Grenson, je venais de terminer les planches du XIII l’enquête bis. Dargaud m’en avait confié la réalisation avec au scénario Jean Van Hamme. Que dire de cette belle aventure ? elle fut respectueuse, challenging, motivante… un rêve de gamin réalisé car Vance est l’un de mes 3 piliers de la BD, ceux qui m’ont donné un l’envie de devenir ce que je suis aujourd’hui. J’ai travaillé comme un sauvage pour que William soit fier de mon travail…et il l ‘était …j aurais aimé lui montrer la BD une fois imprimée…ça sera pour une autre fois, dans un autre monde ! un monde ou l’aventure continue !
ci dessous une petite case tirée de cette enquête bis ou je m’ étais amusé à dessiner el señor Vance me regardant droit dans les yeux … pour être sur que je faisais du bon boulot :=)))triste….
Enrico Marini rend aussi hommage à William Vance avec un portrait de XIII.
Vidéos du journal Figaro en 2010En 2010, William Vance transmet la série XIII au dessinateur Youri Jigounov. A cette occasion, le journal Le Figaro l’a rencontré dans son atelier à Santander en Espagne.
XHG-C3Laurent a écrit
« il s’essaie à la SF en couleurs directes avec XGH-C3″J’avais lu tout gamin cette BD en prépublication dans « Femmes d’aujourd’hui », magazine auquel était abonné ma mère
j’avais soigneusement découpé chaque semaine toute les pages pour en faire mon premier album BD, le dessin était sublime.
Mais depuis je n’ai trouvé nulle part une vraie édition de cette BD, si quelqu’un sait ou la trouver, je suis preneur.
C’est Vance qui m’a fait découvrir la bande dessinée, et aimer le dessin surtout.
Respect et tristesse.
Salut Laurent,
Je ne connaissais pas cette BD écrite et dessinée par Vance. L’unique tome de XHG-C3, « Le vaisseau rebelle » paru en 1995 aux éditions Gibraltar, est présenté succinctement sur BDGest. Je vois plusieurs albums d’occasion ICI sur le site de la FNAC.
Un album de luxe a également été tiré à 750 exemplaires. J’en vois un à vendre ICI sur Bonanza pour 30 €.
Merci Tjahzi
Je viens de le commander, c’est une vrai madeleine
Article sur Actua BDEncore un bel article richement illustré consacré à Vance ICI sur ActuaBD. Je vous laisse le découvrir, je ne reprends que deux images sur le forum.
Je viens de l’apprendre à mon tour… Quelle tristesse!
Après Jean Giraud, c’est un autre immense auteur que j’admire qui s’en va…
Je repense à certaines cases de XIII qui sont littéralement à couper le souffle, hallucinantes de réalisme : la ville d’Eastown dans le Jour du soleil noir, les sierras enneigées au début de Là où va l’indien, le passage en noir et blanc de La Nuit du 3 Août où on peut y voir tout son immense talent…
dBD #125 avec William VanceFoot et BD, ça me fait penser que Foot Furieux c’est la BD la plus nulle que je connaisse. Et pourtant, moi j’aime bien le foot. Du coup je pose la question : quelle est la meilleure BD de foot ? (HS désolée)
Hirondl a écrit
Du coup je pose la question : quelle est la meilleure BD de foot ? (HS désolée)La meilleure BD de foot?
Je pense que c’est de loin IRS Team en 4 tomes. Si on excepte les BD humoristiques, elle a des années-lumières d’avance sur les autres par son scénario réaliste (combinant foot et argent) et son dessin.
RamiroDébut de semaine, j’ai eu l’heureuse surprise de découvrir dans ma bibliothèque locale les aventures de Ramiro publiées dans l’intégrale « Tout Vance ». Je ne connaissais cette BD que de manière très incomplète, quand elle paraissait il y a bien longtemps dans le magazine « Femmes d’Aujourd’hui ».
Retrouver le dessin de Vance dans Ramiro a été un vrai plaisir, bien plus que le scénario qui a fort vieilli. Le détail des dessins, l’encrage intense, mais aussi les ambiances que l’auteur arrive à transmettre dans ses planches sont exceptionnels. La coloriste Petra, la femme de William Vance, est aussi pour beaucoup dans le rendu des atmosphères de cette série moyenâgeuse.
Petit texte de présentation de la série sur le site de Dargaud :
Fils bâtard du roi de Castille, Ramiro se voit confier par son père des missions délicates. Après avoir escorté un couple de pèlerins jusqu’à St Jacques de Compostelle, il est chargé de récupérer un fabuleux trésor hérité des Wisigoths et plusieurs fois sauvé de la convoitise de l’occupant maure. Le courageux jeune homme est accompagné d’un écuyer, Jos, qu’il entraîne dans de longues chevauchées à travers l’Espagne du roi Alphonse VIII.
Chaque album est complété d’un important dossier iconographique d’ouverture permettant une approche plus pédagogique de l’histoire. Le passé historique de ce pays permet à Vance d’exprimer tout l’amour qu’il porte à l’Espagne. Les couleurs sont par ailleurs réalisées par sa femme, Petra.
La série Ramiro a été publiée en albums entre 1977 et 1989 avant d’être reprise dans la collection « Tout Vance » de 2005 à 2011. Certaines des planches du dernier tome n’avaient jamais été publiées en album auparavant.
Gilles Ratier a publié en 2010 deux articles très fouillés sur les aventures de Ramiro et les autres séries de Vance parues dans « Femmes d’Aujourd’hui ». C’est ici sur BD Zoom :
- Ce sujet a été modifié le il y a 6 ans par Tjahzi.
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