Isis
Une histoire confuse et compliquée, avec pleins de personnages, souvent inutiles.
Cela se voit très bien dans le récit de Salouma, que je trouve particulièrement mal tourné : Shirine va voir la concubine qui va voir le sage Habel Machin qui lui dit d’aller voir le mage rouge. Ma question, le sage Habel Machin, il sert à quoi ? N’aurait-il pas été plus judicieux de supprimer ce maillon de la chaîne ? Avec tant de personnages, un de moins, ça aurait été bien.
Parce que oui, dans un album de 46 planches, on ne peut pas se permettre de bombarder le lecteur de noms.
Concernant l'histoire, et bien, c'est juste bizarre. On parle juste de deux groupes de personnages qui vont d'un point A à un point B. Était-il vraiment nécessaire de détailler tout ça ? Je ne sais pas, mais je trouve la démarche très étrange.
Certaines scènes sont peu crédibles. Mention spéciale à la scène du vizir sortant de chez le calife.
- Femme du calife : "Pas si vite vizir, je sais que ça fait trente ans que nous complotons ensemble, mais me voilà soudainement inquiète. Je crains soudainement que le calife se doute de quelque chose. Je pense que c’est parce que les lecteurs ont besoin de savoir ce qui se passe."
- Et le grand vizir de répondre : "Ne t’inquiète pas, je me charge de te réexpliquer ce que nous faisons depuis trente ans, ainsi les lecteurs comprendront tout."
Les dernières paroles de l’album dites par Kah-Aniel sont également d’un naturel à casser la baraque.
Autre scène, Salouma qui raconte une loooooongue histoire avant d’en venir au fait : Aniel. Et Thorgal qui écoute passivement. Un père inquiet pour son fils lui aurait demandé cordialement d’accélérer un peu.
Et en bonus, le périscope des mages rouges qui sort du sable.
Et justement, en parlant d'Aniel, je trouve odieuse cette façon de le faire vieillir. Un des charmes de Thorgal était de suivre l’évolution des enfants. Ici on a mangé cinq années d’un coup et Aniel a à présent dix ans d’âge physique et probablement plus d’âge mental. C'est moche.
Bon après, l'avis de Stridorn est très intéressant et propose une lecture de cet album assez inhabituelle.